" Dans le sillage des Marins de Lorraine "
Bulletin de liaison de l'Union des Marins de Lorraine (version web)
Juillet 2007
- Sommaire

Mot du Président

Quelques photos du Congrès National de la FAMMAC de BREST

Vacances en Tunisie (Daniel THIRlON)

La Marine de la France Libre en 1942 (Récits transmis par Daniel THIRlON)

Quelques histoires sur les ingénieurs (Guy DONNET)

Une bonne blague d'Etat Major (Guy DONNET)

Remise de décoration à notre Ami Stanislas KASIELSKI (Guy DONNET)

Premiers embarquements (Marcel BECKER)

Quelques TOILES . . .  (Guy DONNET)

 

Mot du Président

Comme vous le savez, j'ai annoncé mon départ de la présidence de l'Union des Marins de Lorraine.

Je voudrais vous dire, combien j'ai été heureux de la confiance que vous m'avez accordée pendant ces 3 ans que j'ai passés avec vous et je suis fier d'avoir apporté un peu de ma présence et de mon énergie.

J'ai pu apprécier votre volonté de perpétuer notre action dans le temps pour que nos associations reprennent un peu leur souffle par notre présence aux noms de nos AMMAC et de l'UML. Je n'oublierai pas, non plus, cette franche camaraderie, qui montre que nous pouvons entre "gens de mer", nous entendre afin que notre devise " Unis comme à bord " ne soit pas une illusion

J'espère vous avoir donné toute satisfaction et je souhaite "bon vent" à mon successeur.

René KLARES

Quelques photos du Congrès National de la FAMMAC de BREST

. . . 

. . . 

"Vacances" en Tunisie

« VACANCES EN TUNISIE ! ! ! »

 Ce texte, transmis par Daniel THIRION, Secrétaire de l’AMMAC de METZ, relate l’expérience qu’il a vécue après les combats intertribales qui ont eu lieu en TUNISIE en 1961.

 En 1961, courant juillet, alors que j’étais sur le Croiseur « DE GRASSE », nous avons été amenés à débarquer sur une plage, située à quelques kilomètres de « La Pêcherie », base militaire et plus particulièrement navale de BIZERTE. Ce débarquement ne faisait pas partie d’un exercice, mais d’une action de maintien de l’ordre, qui résultait d’un accord franco-tunisien et la Marine, après des événements qui avaient ensanglanté une partie de la Tunisie.

Par l’action d’unités parachutistes, les combats avaient cessés , mais l’escadre de la Méditerranée, dont faisait partie notre bâtiment, avait été sollicitée afin d’envoyer des unités pour faire respecter l’ordre et aider les populations à reprendre le cours de la vie.

C’était la première fois que la plupart d’entre nous étaient confrontés à une telle situation, surtout que la spécialité pour la quelle j’étais entré dans la Marine était mécanicien. De ce fait, mon travail, était de m’occuper d’une des chaufferies du DE GRASSE.. J’avais fait mes classes à HOURTIN, et n’avais pratiquement pas fait de séance de tir, ni de formation sur les armes. C’était le cas de tous les Membres qui devaient participer à ce débarquement.

Pour bien comprendre la situation qui doit être sûrement encore la même, il faut rappeler qu’en temps de paix, les Membres d’équipage d’un bâtiment de la « Royale » était divisé en trois tiers. Cela permettait le bon fonctionnement d’un bâtiment , de jour comme de nuit, en mer ou à quai. Cela , s’apparente, comme on le dit dans le civil de faire les 3/8. Dans le cas de situation de conflit, les Membres de l’équipage faisant partie du 3ème tiers étaient automatiquement mis en alerte et le cas échéant devenaient des combattants de terrain. Le bâtiment était alors conduit par les Membres d’Equipage des deux tiers restants qui effectuaient donc leurs fonctions par bordées.

Or, faisant partie du 3ème tiers, j’étais avec une quarantaine de Membres ayant comme spécialités, électricien, radariste, radio, canonnier, mécanicien………………………..désignés à participer à cette campagne de maintien de l’ordre.

Tout d’abord, le personnel concerné avait été réuni sur la plage avant du bâtiment, afin de recevoir les instructions et d’essayer le paquetage du ‘’parfait baroudeur’’ qui nous était ‘’prêté’’ et qui comprenait, treillis, guêtres, chaussures, ceinturon avec étuis divers, casques………). Après avoir fait les essais d’habillage, il a fallu attendre les ordres afin de se préparer au débarquement.

A l’heure dite, le personnel concerné a été habilité à recevoir les armes qui ont été distribuées, par des « saccos » avec les mesures de sécurité adéquates pour chaque arme.

Personnellement, j’ai été doté d’un fusil lance-grenades, accompagné d’un sac à dos, dans lequel il y avait une dizaine de munitions. Certains avaient reçu soit un MAS, soit une MAT, soit un pistolet. Trois des participants se sont même vus attribuer une mitrailleuse .Bien entendu, chacun a eu une centaine de munitions nécessaires et quelques chargeurs pour leurs armes respectives, munitions que nous devions rendre, avec tout notre équipement, à notre retour sur le « DE GRASSE ».

Les décisions de nous faire partir ont du être dures à prendre, car par deux fois, nous avons du rendre les armes que l’on nous avait mises entre les mains. Au bout de deux jours, il y a eu confirmation de notre départ et complètement équipés, nous sommes descendus, par la coupée bâbord, qui avait été mise en place, et en essayant de ne pas perdre l’équilibre, avec tout l’attirail qui nous avait été attribué, nous avons pris, tous, place dans les chaland de débarquement, qui eux aussi, avaient été renvoyés et rappelés, à plusieurs reprises, afin d’attendre de nous amener sur la plage désignée pour notre débarquement.

Nous avons su, par la suite, que ces ordres et contrordres de nous faire débarquer étaient dus à des actions commises par des groupuscules ennemis, qui n’avaient pas été tous mis hors de combat. En effet, pour nous qui n’étions pas des combattants professionnels , il fallait que nous puissions débarquer « en toute sécurité ».

Après un trajet qui a duré près d’un quart d’heure, les chalands sont arrivés sur la plage, porte descendue, et en pataugeant un tant soit peu dans l’eau, nous avons pu mettre les pieds sur la plage.

Chacun trouve parfait ce qu’il fait

Les chalands repartis, nous nous sommes retrouvés seuls sur cette plage. Nous avions eu, comme consigne, de nous mettre à couvert en attendant les ordres. L'attente ne fut pas longue car un Second Maître Fusilier, accompagné de deux quartiers-maîtres commandos nous rejoignirent. Ils venaient de"La Pêcherie", relativement proche et venaient nous prendre en charge pour nous conduire dans un cantonnement situé dans la base, où pendant quelques jours, nous devions loger. Heureusement que nous avons pu profiter de leur savoir pour avoir quelques renseignements sur le maniement de l'armement qui nous avait été donné à bord .

Le local où nous nous trouvions pour dormir ressemblait plutôt à un hall pour garer les véhicules et n'était pourvu que d'une toiture.

Le temps qu'il faisait était idéal pour coucher à la belle étoile.

Les quelques journées passées sous cette toiture nous ont permis de nous familiariser avec notre armement, de faire quelques corvées avec le personnel de la base, de participer à diverses sorties, accompagnés par des commandos qui nous ont montré comment gérer les contrôles d'identité et à être sur nos gardes dans toutes situations..

Ci-contre: A La Pêcherie, en attendant l’action, sous ce hall ,mis à notre disposition. On y mangeait, on y dormait et on attendait les ordres .

Etant "bons pour le service", dans le cadre du maintien de l'ordre, il nous a été imputé un carrefour, à quelques encablures de la base, afin d'y contrôler les véhicules et les populations qui y transitaient.

Afin de prévoir un cantonnement proche de ce carrefour, nous avons trouvé des locaux dans une cimenterie située à peu près à un mille marin de La Pêcherie, où il y avait eu de durs combats. Cela se voyait par les nombreux impacts des rafales de mitrailleuses et mêmes de bazookas, ainsi que par les vitres qui étaient toutes cassées ou transpercées par les projectiles qui avaient été tirés par les combattants.

Nous défendre quelque chose, c'est nous en donner envie

Les bureaux de la cimenterie qui nous ont servi de cantonnement
Les chicanes du carrefour

Le secrétariat faisait également partie du rôle du combattant

Les mécaniciens de la section de débarquement du DE GRASSE (le narrateur de ce récit, c'est le plus grand debout, à droite)

En ce qui concernait le carrefour, pour notre sécurité, il nous avait été demandé de faire un abri. Aussi, nous avons pu faire, avec du matériel trouvé sur place et en particulier, pour les parois, avec des sacs de ciments que nous avons "empruntés" à la cimenterie, et que nous avons éventrés et abondamment mouillés, un espace afin que sur le carrefour même, nous puissions, le cas échéant, nous mettre à l'abri. Pour la toiture un lot de tôles ondulées a fait l'affaire. Nous nous sommes donc retrouvés avec un " blockhaus" que nombre de militaires passant par ce carrefour nous enviaient.

En ce qui concernait les bureaux de la cimenterie que nous avions investis "comme base arrière", et qui étaient plus ou moins dévastés (en plus, ils avaient été déjà sûrement visités) il manquait des meubles (tables, chaises) que nous avons été " enlever" avec un véhicule prêté par la Base de La Pêcherie, dans une caserne de Bizerte (la caserne JAPY), dans laquelle il y eut de durs combats, quelques corps restaient encore visibles, et qui avait été vidée de ses occupants. Ayant de la place dans ce véhicule, nous avons fait le plein de tables, de chaises et même de lits avec leurs matelas. Cela allait nous changer des postes dans lesquels nous vivions sur le DE GRASSE, où nous étions obligés d'enlever tables et bancs pour installer et tendre les hamacs que l'on sortait des " batteries " dans lesquelles ils étaient rangés le matin, dès la sonnerie du "lever".

C'est un terrible avantage de n'avoir rien fait, mais il ne faut pas en abuser

 Le blockhaus que nous avions"construit" pour nous mettre à l'abri, le cas échéant Notre petite section, forte d'une quarantaine de Marins qui était commandée par un lieutenant de Vaisseau (mécanicien de surcroît) prenait ses quartiers et essayait d'améliorer l'ordinaire, qui nous était amené par le foyer de la Pêcherie, en achetant des victuailles chez les marchants qui transitaient par notre carrefour.

Lors de nos repos, nous devions installer des barbelés sur une ligne qui devait interdire des intrusions dans la base. Comme notre petite équipe fonctionnait en 3X8, nous avions quelques heures de repos, où chacun de nous s'occupait comme il lui plaisait. De ce fait, certains profitaient de ce repos pour aller se baigner, la cimenterie disposait d'un quai, d'où l'on pouvait exécuter de beaux plongeons, d'autres en profitaient pour se reposer, faire son courrier ou aller fouiner dans les ateliers de la cimenterie. On n'a même vu un des nôtres, remettre en état un tracteur de semi- remorque, qui nous a bien servi pour les transports que nous avions à faire pour la pose des barbelés et le transports de divers matériel.

Malgré ce farniente, notre rôle n'était pas aisé, car en plus du contrôle du carrefour où il fallait fouiller les personnes qui y transitaient, véhicules civils et militaires, il y avait les patrouilles à faire de jour comme de nuit( bien entendu accompagnés par nos Amis commandos).

Pour les contrôles, bien sûr, avec l'aide d'interprètes, nous pouvions avoir les renseignements des personnes contrôlées (la plupart du temps, c'était leurs noms, leurs adresses et leurs destinations) . Par contre, lorsqu'il s'agissait d'une femme voilée, à qui, on ne voyait que les yeux et que nous devions vérifier par rapport aux papiers d'identité, cela nous amenait à des situations bien embarrassantes.

Aussi et comme cela nous avait été demandé, et afin d'éviter toutes provocations avec les personnes les accompagnant, elles repartaient, après avoir donné leur nom et leur destination.

Les voitures et camionnettes étaient également contrôlées pour éviter tout trafic et en particulier pour les armes. Aussi, nous mettions un point d'honneur à sortir tout le matériel transporté. Je me rappelle d'un marchand de tapis qui avait ranger dans son estafette, plusieurs centaines de tapis enroulés, très serrés, et que nous avons pratiquement tous déroulés, sans rien trouver. Le pauvre, qui s'était donné du mal à tout mettre dans son véhicule, a du faire un second voyage pour venir rechercher les tapis qui ne voulaient plus rentrer dans son véhicule.

Les camions militaires qui venaient de la Pêcherie ou qui s'y rendaient se faisaient un devoir de s'arrêter, après qu'un véhicule, c'était une traction, conduit par des parachutistes, avaient subit un tir de semonce envoyé par un de nos Amis Marins qui était de garde et qui leur avait fait signe de s'arrêter pour contrôle. Le chauffeur de ce véhicule n'ayant pas obtempéré a traversé le carrefour sans ralentir, en frôlant les chicanes qui avaient été placées pour faire arrêter les véhicules. Aussi, n'écoutant que les ordres qui avaient été donnés, notre Ami marin a envoyé plusieurs rafales, heureusement en l'air, avec sa mitraillette, ce qui a fait stopper le véhicule a une cinquantaine de mètres du carrefour. Les paras en sont sortis, les mains en l'air en se faisant connaître et en s'excusant de n'avoir pas obtempéré aux ordres qui leur avaient été donnés.

Cette histoire qui aurait pu avoir de graves conséquences avait fait le tour de la base et les Marins ont été félicités pour leur sang froid et leur sérieux pour la mission qu’il leur avait été confiée. En plus des heures passées au carrefour, les Marins ont été aider les équipes de la Pêcherie dans la réfection de lignes de barbelés qui avaient été détériorées dans les combats et avec elles, participer à des patrouilles

Notre mission qui a duré plus d’un mois s’est terminée après que notre section ait été relevée par des «biffins».

Notre retour à bord s’est effectué par chaloupes que le DE GRASSE, qui était resté dans les parages, avaient mises à notre disposition et avons du rendre notre « barda » avec armes et munitions.

Un rapport a du être fait pour le retour des munitions, que nous devions rendre au nombre près et que nous avons ramenées en plus grande quantité.

Il faut dire que, malgré ce qui s’était passé avec les « paras », certains des nôtres se sont liés d’amitié avec eux et ont pu récupérer quelques dizaines d’étuis que les « saccos » ont rentré dans leur liste d’armement sans bien comprendre pourquoi, malgré que nous avions utilisé des munitions (au carrefour comme en patrouille) , que nous en ramenions plus qu’il ne nous en avait été données.

Pendant longtemps, nous avons pu raconter aux Membres restés à bord, nos péripéties et montrer comment cet événement a pu nous rapprocher avec des Membres de l’équipage du DE GRASSE, que nous ne connaissions pratiquement pas, (l'équipage comprenait près de 800 hommes) et dire combien nous avons eu la volonté de faire notre métier de Marin, même dans le cadre qui nous a été donné d'effectuer une mission qui n'était pas dans la continuité de notre spécialité.

 

 La Marine de la France Libre en 1942

"Tandis que les unités des forces terrestres stationnées en Grande-Bretagne font l'instruction d'éléments destinés à combattre ailleurs, c'est à partir des ports anglais que la plupart de nos forces navales prennent part, sur l'Atlantique, la Manche, la Mer du Nord, l'Artique, à la bataille des communications. Pour le faire, tout nous commande de profiter des bases alliées. Nous n'avons, en effet, nulle part, aucun moyen qui nous soit propre de réparer, d'entretenir, de ravitailler nos navires.

A fortiori, ne pouvons-nous pas les doter des moyens nouveaux: défense contre avions, asdic, radar, etc , qu'exige l'évolution de la lutte. Enfin, sur le vaste théâtre d'opérations maritimes dont l'Angleterre est le centre, il faut l'unité technique et tactique des efforts.

C'est pourquoi, si les navires que nous armons nous appartiennent entièrement, quelle que soit leur origine, s'ils n'ont pas de pavillon que le tricolore, s'il n'y a, pour les états-majors et pour les équipages, d'autre discipline que française, s'ils n'exécutent de missions que par ordre de leurs chefs, bref si notre marine demeure purement nationale, nous avons admis, qu'à moins d'épisodes qui nous amènent à l'utiliser directement, elle fait partie, pour l'emploi de l'ensemble de l'action navale menée par les Britanniques. Elle s'y trouve, au demeurant, dans un système admirable de capacité, de discipline, d'activité, qui réagit sur sa propre valeur. Les Anglais, de leur côté, appréciant fort ce concours, prêtent aux forces navales françaises libres, un large appui matériel. Leurs arsenaux, leurs services, s'ingénient à mettre en état et à pourvoir nos navires en dépit des différences des types et de l'armement.

Les matériels nouveaux qu'utilise la marine britannique sont fournis sans retard à la nôtre. Des bateaux neufs: corvettes et vedettes, plus tard frégates, destroyers, sous- marins, nous sont offerts sitôt construits. Si notre petite flotte réussit à jouer un rôle et à soutenir sur les mers l'honneur des armes de la France, c'est grâce à l'aide alliée comme aux mérites de nos marins.

Je le constate chaque fois que je vais voir quelqu'une de ses fractions à Greenock, Portsmouth, Cowes, Dartmouth. Etant donné le caractère de la lutte, étant donné aussi l'effectif réduit dont nous disposons, nous n'armons que de petits bâtiments. Mais, à bord de ceux de la France Libre, on pousse l'effort jusqu'à la limite du possible.

Ce sont, naturellement, des navires venus de France que nous avons armés d'abord. Au printemps de 1942, de nos cinq premiers sous-marins, il reste: Rubis, Minerve et Junon, qui, dans les eaux norvégiennes, danoises, françaises, attaquent des navires, posent des mines, débarquent des commandos; Narval a disparu près de Malte en décembre 1940 ; Surcouf a sombré corps et biens en février 1942.

Les contre-torpilleurs Triomphant et Léopard, les torpilleurs Melpomène et Bouclier ont pendant des mois, escorté des convois dans l'Océan et dans la Manche. Puis, Triomphant est parti pour le Pacifique. Léopard a gagné l'Afrique du Sud; plus tard, il assurera le ralliement de la Réunion; finalement, il fera naufrage devant Tobrouck. Melpomène est passé en mer du Nord. Bouclier est devenu un de nos navires-écoles. Parmi nos cinq avisos, trois: Savorgnan de Brazza, Commandant Duboc, Commandant Dominé, croisent sur les côtes d'Afrique;

Moqueuse aide à la protection des cargos en mer d'Irlande; Chevreuil, en Océanie, patrouille au large de Nouméa et rallie à la France Libre, le 27 mai 1942, les îles Wallis et Futuna.

Deux dragueurs de mines: Congre et Lucienne-Jeanne font leur dur métier à l'entrée des ports de Grande-Bretagne.

Dix chasseurs de sous-marins ont pris part à la couverture des cargos alliés entre la Cornouaille et le Pas-de-Calais. Ils ne sont pas plus que huit, car deux se trouvent maintenant par le fond. Six chalutiers-patrouilleurs furent mis en service: Poulmic, coulé devant Plymouth en novembre 1940 ; Viking, coulé au large de la Tripolitaine en avril 1942; Vaillant, Président Honduce, Reine des Flots, qui continuent à "briquer" les mers; Léonille, utilisé comme dépôt pour la marine marchande.

Le croiseur auxiliaire Cap des Palmes fait la navette entre Sydney et Nouméa. Quatre bâtiments-bases: Ouragan, Amiens, Arras, Diligente, complètent l' "unité marine" de Greenock et le dépôt des équipages Bir-Hakeim de Portssmouth où sont instruits nos marins.

Le vieux cuirassé Courbet est un centre de passage pour les recrues, un groupe d'ateliers, un dépôt de munitions et d'approvisionnement; ancré en rade de Portsmouth, il appuie de son artillerie le défense du grand port.

Nombre d'autres bâtiments, ceux-là fournis par les Anglais, font partie de notre petite flotte. Ce sont, d'abord, des corvettes construites depuis le début de la guerre pour l'Islande, Terre-Neuve et le Canada. Neuf nous ont été remises: Alysse coulée en combattant en mars 1942, Mimosa coulée trois mois plus tard, avec à son bord, le capitaine de frégate Birot, commandant la petite division; Aconit, Lobelia, Roselys, Renoncule, Commandant d'Estienne d'Orves, Commandant Drogou, Commandant Détroyat.

Ce sont aussi les huit vedettes lance- torpilles de la 2Sème Flottille, sillonnant la Manche à grande vitesse pour attaquer les cargos ennemis qui, la nuit, longent la côte de France et les navires de guerre qui les escortent.

Ce sont, encore, huit " motor-launches ", constituant la 20ème Flottille et qui secondent, dans la Manche, nos chasseurs de construction française. Nous nous préparons d'ailleurs, à assurer l'armement de bâtiments tout nouveaux. Parmi les frégates qui commencent à sortir des arsenaux britanniques, plusieurs, à peine à flot, nous sont offertes par nos alliés. Nous en avons retenu quatre: La Découverte, L'Aventure, La Surprise, La Croix de Lorraine.

Nous nous sommes réservés, aussi, le torpilleur La Combattante, les sous- marins Curie et Doris, dont la construction s'achève. Nous en voudrions bien d'autres, qui augmenteraient le total des submersibles, des cargos, des escorteurs ennemis, que nos navires réussissent à couler, des avions qu'ils parviennent à descendre. Mais c'est le défaut de personnel, non, certes, le manque de bateaux, qui limite notre volume et notre rôle.

En juin 1942, 700 marins de la France sont morts, déjà, pour la France. Nos forces navales comptent 3600 marins embarqués. Il s'y rajoute le bataillon de fusiliers que commande Amyot d'Inville depuis que Détroyat est mort au champ d'honneur. Il s'y ajoute, également, des isolés de l'aéronautique navale, servant dans l'aviation. Il s'y rajoute, enfin, le " commando " qui s'instruit en Grande-Bretagne, sous les ordres du lieutenant de vaisseau Kieffer.

Au mois de mai, j'ai réglé, avec l'amiral Lord Mountbatten qui est chargé chez les Anglais, des " opérations combinées ", les conditions de l'emploi de cette troupe très résolue. Ainsi va-t-elle bientôt participer aux coups de main exécutés sur la côte française.

Ces effectifs ont, pour la moitié, été recrutés parmi les éléments de la marine qui, en 1940, se trouvaient en Angleterre. Au Gabon, au Levant, certains nous ont ralliés après nous avoir combattus. Il en fut de même de l’équipage du sous-marin Ajax, coulé devant Dakar, du sous-marin Poncelet sabordé devant Port-Gentill, de l’aviso Bougainville que nous avons du mettre hors de cause en rade de Libreville. Quelques éléments d’active nous rejoignent de temps en temps, à partir de la Métropole, de l’Afrique du Nord, d’Alexandrie, des Antilles, d’Extrême-Orient. La marine engage tout ce qu’elle peut de jeunes Français en Angleterre, en Amérique, au Levant, en Egypte, à Saint Pierre. Enfin, les navires marchands fournissent aux forces navales une large part de leur personnel.

Pour le commissariat à la Marine, le plus difficile problème est de constituer les états-majors des navires. On doit les composer d’éléments très divers, sinon disparates, en bousculant les règles des spécialités. Nous avons peu d'officiers de l’active. Aussi, en formons-nous de jeunes. Sous la direction des capitaines de frégate Wietzel et Gayral, commandant successifs de la « division des écoles », l’école navale de la France Libre fonctionne activement à bord du Président Théodore Tissier et des goélettes Etoile et Belle Poule. En quatre promotions, il en sortira 80 aspirants qui offriront à la Marine française leur vocation trempée, dès le départ, par le chagrin, le combat, l’espérance. D’autre part, les officiers de réserve, que nous trouvons à bord des bateaux de commerce ou parmi le personnel de canal de Suez, forment une large part des cadres de nos forces navales. Deux cents aspirants, recrutés de cette manière, auront, à bord des frégates, corvettes, chasseurs, vedettes, chalutiers, été de quart, au total, pendant plus d’un million d’heures.

Malgré ces prélèvements, la fraction de la flotte marchande française qui sert dans le camp des alliés, prête à leurs convois une contribution appréciable.

Sur les 2 700 000 tonnes, soit 660 paquebots et cargos, que possédait la France au début du conflit, 700 000 tonnes, en 170 navires auront, après les « armistices » poursuivi l’effort de guerre.

Notre service de la marine marchande, dirigé par Malglaive et Bingen, plus tard par Smeyers et Andus-Farize, assure l’armement, par des équipages français, du plus grand nombre possible de bateaux.

En outre ils interviennent dans l’emploi des autres navires dont les Britanniques se chargent ; l’Union Jack flottant, alors, à côté du tricolore à la poupe ou au haut du mât de ces vaisseaux exilés. Cependant, 67 bateaux marchands, totalisant 200 000 tonnes, ont été armés par nous.

Vingt sont ou seront perdus ; 38580 officiers et 4300 marins auront assuré le service. Au printemps de 1942, déjà plus d’un quart à péri en mer. Les paquebots transportent des troupes. C’est ainsi que l’Ile de France, le Félix Roussel, Le Président Paul Doumer, amènent en Orient les renforts britanniques venant d’Australie ou des Indes. Les cargos, portant, là ou il faut, les matières premières, les armes, les munitions, naviguent d’ordinaire dans les convois. Quelquefois, l’un d’eux doit traverser seul l’océan. Dans la marine marchande, on n’arrive au port que pour en repartir. Encore, est-on bombardé pendant les escales. Au large, le service à bord est épuisant autant que dangereux. Il faut veiller nuit et jour, observer de rigoureuses consignes, courir sans cesse aux postes d’alerte. Souvent, on doit combattre, tirer le canon, manœuvrer en catastrophe pour éviter la torpille ou la bombe. Il arrive que le bateau coule et qu’on se trouve soi-même, barbotant dans l’eau huileuses et glacée où, tout autour, se noient les camarades. Il arrive aussi, qu’on ait la joie terrible d’assister à la chute du bombardier ou de contempler la nappe de mazout sous laquelle sombre le submersible ennemi. Il arrive même qu’on en soit cause, tout cargo que l’on soit, comme le Fort-Binger, qui en mai 1942, au large de Terre-Neuve, envoie par le fond un sous-marin allemand.

Un jour, à Liverpool, l’amiral Sir Percy Noble, qui dirige, de ce poste, la navigation et le combat dans tout l’espace atlantique, me conduit à la salle des opérations installées sous terre, dans le béton. Sur les murs, de grandes cartes marines indiquent la situation, heure par heure, mise au point, de tous les convois alliés, de tous les navires de guerre, de tous les avions en mission, ainsi que la position repérée ou supposée des submersibles, des avions et des raiders allemands. Un central téléphonique, relié aux lignes extérieures, aux postes-radio, aux bureaux du chiffre, et servi par de tranquilles équipes féminines : standardistes, sténos, plantons, transmet en bruissant à peine les ordres, messages, renseignements, lancés par le commandement vers les lointains de la mer ou qui lui en sont parvenus. Le tout s’inscrit à mesure sur des tableaux lumineux. L’immense bataille des communications est ainsi, à chaque instant, dessinée et formulée dans toutes ses péripéties.

Après avoir considéré l’ensemble, je regarde sur les cartes où sont les nôtres. Je les vois aux bons endroits, c’est à dire aux plus méritoires. Le salut du Chef de la France Libre va, par les ondes, les y rejoindre. Mais ensuite, mesurant combien est numériquement petite la part qu’ils représentent et qui, de ce fait, s’absorbe dans un système étranger, imaginant, là-bas, à Toulon, Casablanca, Alexandrie, Fort-de-France, Dakar, les navires perdus, dans l'inaction, évoquant l'occasion historique que cette guerre offrait à la vocation maritime de la France, je me sens inondé de tristesse

C'est d'un pas lourd que je remonte l'escalier de l'abri souterrain..."

(Texte tiré d'une édition hors commerce, dite" Edition du Centenaire" (de la naissance du Général De Gaulle), écrit par le Général de Gaulle)

 

Guy DONNET nous narre quelques histoires pour comprendre le monde des ingénieurs

Comprendre les ingénieurs : tentative No 1

Deux élèves ingénieurs marchent le long de leur campus lorsque l'un des deux dit à l'autre, admiratif: "Où as-tu trouvé ce magnifique vélo? "

Le second lui répond : "Ben en fait, hier je me promenais au bord, du canal, je croise une super "nana" à vélo qui s'arrête devant moi, elle pose son vélo par terre, se déshabille entièrement et me dit : Prends ce que tu veux ...J'ai donc choisi son vélo "

L'autre réfléchit un instant et dit : "Tu as bien fait de prendre le vélo, les vêtements n'auraient sans doute pas été à ta taille."

- Comprendre les ingénieurs : tentative No 2

Pour une personne optimiste, le verre est à moitié plein. Pour une personne pessimiste, il est à moitié vide. Pour l'ingénieur, il est deux fois plus grand que nécessaire

- Comprendre les ingénieurs : tentative No 3

Un curé, un médecin et un ingénieur jouent au golf. Ils attendent derrière un groupe de golfeurs particulièrement lents.

Au bout d'un moment, l'ingénieur explose et dit :-"Mais qu'est-ce qu'ils fichent ! Ça fait bien un quart d'heure qu'on attend là !"

Le docteur intervient, exaspéré lui aussi :"Je ne sais pas, mais je n'ai jamais vu des gens s'y prendre aussi mal..."

Le pasteur dit alors : "Attendez, voilà quelqu'un du golf. On n'a qu'à le lui demander... Dites-moi, il y a un problème avec le groupe de devant. Ils sont plutôt lents, non ?"

L'autre répond : "Ah oui, c'est un groupe de pompiers aveugles. Ils ont perdu la vue en tentant de sauver le golf des flammes l'année dernière, alors depuis, on les laisse jouer gratuitement..."

Le groupe reste silencieux un moment, et le pasteur dit : "C'est si triste. Je vais faire une prière spécialement pour eux ce soir". Le médecin ajoute : "Bonne idée. Et moi, je vais contacter un copain en ophtalmologie pour voir ce qu'il peut faire."

A ce moment l'ingénieur intervient : "Mais putain! Pourquoi ils ne jouent pas la nuit ...?"

- Comprendre les ingénieurs : tentative No 4

Un ingénieur se promène au bord d'un étang lorsqu'une grenouille l'appelle. "Eh...pssst..., si tu m'embrasses, je me transformerai en une magnifique princesse." L'ingénieur ramasse la grenouille et la met dans sa poche. La grenouille reprend : "Si tu m'embrasses, je me transformerai en une magnifique princesse et je resterai à tes côtés pendant une semaine." L'ingénieur ne bronche pas. La grenouille insiste : "Si tu m'embrasses, je me transformerai en une magnifique princesse, je resterai à tes côtés pendant une semaine et je ferai TOUT ce que tu veux." L'ingénieur ne bronche toujours pas. La grenouille lui demande alors : "Je te dis que je suis une magnifique princesse, que je resterai à tes côtés pendant une semaine et que je ferai tout ce que tu veux et tu ne réagis pas! Il est où le problème?"

L'ingénieur répond : "Il n'yen a pas. Je suis ingénieur donc j'ai pas le temps d'avoir une petite amie. Par contre, une grenouille qui parle, ça, c'est cool! "

- Comprendre les ingénieurs : tentative No 5

Un journaliste interroge un paysan corse : "Dites-moi, comment faites-vous pour tracer les routes ici? " "Ben, on lâche un âne, on regarde par où il passe dans la montagne et c'est là qu'on fait passer la route"

"Et si vous n'avez pas d'âne ?" "Ah ben là, bien sûr, on prend un ingénieur..."

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Une bonne blague d'ETAT-MAJOR

Jésus, dans un état d'énervement avancé, convoque tous ses disciples et apôtres pour une réunion d'urgence concernant la forte consommation de drogue sur terre.

Après avoir mûrement réfléchi, ils arrivent à la conclusion que pour régler le problème, ils doivent d'abord goûter les drogues eux-mêmes et ensuite décider de la façon d'agir. Il fut donc décidé qu'une commission formée d'apôtres retourne sur terre afin de collecter les différentes drogues. L'opération secrète se déroule donc, et 2 jours après, les apôtres mandatés commencent à revenir au paradis. Jésus attend a la porte et demande au premier :

" Qui est là ? ". " C'est Paul ". Jésus ouvre la porte. " Qu'as-tu ramené Paul?" " Haschisch du Maroc. ". " Très bien mon fils, entre ".

" Qui est là ? ". " C'est Marc ". Jésus ouvre la porte." Qu'as-tu ramené Marc? " " Marijuana de Colombie ".- " Très bien mon fils, entre ".

" Qui est-là? ". " C'est Mathieu ". Jésus ouvre la porte." Qu'as-tu ramené Mathieu? " " Cocaïne de Bolivie ". " Très bien mon fils, entre ".

" Qui est là ? ". " C'est Jean ". Jésus ouvre la porte. " Qu'as-tu ramené Luc? " " Ecstasy de Montréal " " Très bien mon fils, entre ".

" Qui est là ? ". " C'est Luc ". Jésus ouvre la porte. " Qu'as-tu ramené Luc? " " Speed d'Amsterdam ". " Très bien mon fils, entre ".

" Qui est là ? " " C'est Judas ". Jésus ouvre la porte. " Qu'as tu ramené Judas? ". " Gendarmerie Maritime. Tout le monde contre le mur...!!! ".

 

Stanislas Kasielski mis à l'honneur

Accueillie à l'arrivée lundi soir à Brest par Jacques Cassaruto, la délégation naborienne composée de 16 membres a été hébergée au Foyer du marin.

Faisaient partie du voyage: Laurent Bousch président des Anciens marins; Martial Mick président d'honneur; Jean-Claude Giron, Christian Dupille, Claude Tourdot; le major André Finot responsable du protocole militaire; Philippe Houet président des SOR; Michel Desinde président de l'UNC; André Gily président de la FNAM; Remy Walters président du CIAPS; Edouard Marlard délégué des Anciens d'Indochine; Jean Delcorde consultant militaire, ainsi que deux élus et une employée de mairie, sans oublier Stanislas Kasielski secrétaire des Anciens marins qui a été mis à l'honneur le lendemain sur le pont du navire Rari.

Stanislas Kasielski, originaire de Faulquemont, s'est vu remettre la médaille des services militaires volontaires (or) par le capitaine de vaisseau François Gillet, et parrainé par le major Didier Baudet, le plus ancien de l'équipage du Rari. Une distinction qui lui a été octroyée par la Marine nationale pour services rendus à la Nation.

Stanislas Kasielski, (à droite), s'est vu remettre la médaille des services militaires volontaires (or) par le capitaine de vaisseau François Gillet.

 

 

Premiers embarquements (Marcel BECKER)  

- 1952

Tout de suite après l'École des mécaniciens sur le "RICHELIEU" et le "JEAN-BART", j'embarque comme matelot mécanicien, affecté à la chaufferie avant, sur le "RICHELIEU" .

Assis sur le brise-lames, sous les 380 de la tourelle no 1, en compagnie d'un "pays", nous rêvions, lui, comme appelé et moi comme engagé, d'un embarquement sur un bateau plus petit, un bateau qui naviguerait beaucoup et où il n'y aurait pas d'inspection de sac.

Ce qui ne devait pas tarder ! ! ! !

Du "RICHELIEU" (le plus gros), j'allais connaître les "Engins de la Flottille Amphibie" (les plus petits). . .

- 1953/1954

 

Affecté au L.C.M. 9141, qui était basé à ‘’CANTHO’’, ville du delta du MEKONG, et commandé par un SM2, avait un équipage composé par un QM2 et sept Marins, dont 4 étaient vietnamiens. Il y avait aussi un ‘’beb’’, un civil, chargé de la cuisine et du linge.

Pour moi, quel changement !. De la chaufferie du « RICHELIEU » aux Diesels ‘’Graymarine’’ du L.C.M.. Notre tenue habituelle était short, pataugas et chapeau de brousse. Nous naviguions aussi bien sur les grands fleuves (MEKONG, BASSAC) que dans les petits ‘’racks’’.

Le L.C.M. était l’engin à tout faire. Capable de transporter une compagnie ou un véhicule blindé, il servait aussi d’escorte aux convois, au ravitaillement des postes situés le long des ‘’racks’’.

Trois canons de 20 mm et deux lance-grenades constituaient l’armement fixe. Là aussi, cela changeait des 380 du «RICHELIEU», mais, au moins là, on avait le droit de les toucher.

A bord, chacun avait sa spécialité, mais on devait se débrouiller dans toutes situations

Le QM2 bosco m’apprenait le ‘’boscotage’’ et le matelot mécano vietnamien est vite devenu un ami. La vie à bord d’un L.C.M. était très ‘’rustique’’. Pour l’hygiène, il y avait assez d’eau douce, tout autour du bateau. Notre ‘’beb’’ cuisinait très bien et contre quelques piastres, il s’occupait de notre linge. Pour un matelot une vraie vie de ‘’Pacha’’ ! ! ! .

1954

Je suis muté dans la 1ère Section d’ «Engin de Dragage et de Reconnaissance» (E.D.R.). La Section se compose de deux ‘’Engins’’(l’ « Amiral » qui a la radio et le « Sectionnaire »), à peu près de la taille d’un L.C.V.P. (10 mètres), mais sans la porte à l’avant.

A l’avant, il y avait la ‘’baignoire’’, avec le canon de 20 mm (appelée baignoire, parce que généralement, il y avait au moins 50 cm d’eau). Le milieu était hermétiquement fermé et bourré de mousse d’ébonite (pour l’empêcher de couler en cas que……..). Derrière, il y avait la cabine avec la barre, la radio, le moteur (le même que sur le L.C.M.) et deux mitrailleuses. Une petite plage arrière (pour la ‘’drague’’) venait complétée la surface de cette cabine.

L’équipage se composait d’un matelot français et deux matelots vietnamiens par ‘’engin’’.

Il n’y avait aucune possibilité de cuisiner, ni de coucher à bord. A CANTHO, nous avions un petit ‘’bungalow’’ ; mais en opération nous étions en subsistance sur un L.C.M. .

La fonction première des E.D.R. était l’ouverture des ‘’racks’’ en draguant devant les convois et la reconnaissance.

Fin 1954, ily avait de moins en moins de Français à la Flottille et avant Noël, je suis rentré chez moi, mais plus de 50 ans après, je ne peux m'empêcher de penser à ces "pompons rouges" vietnamiens qui étaient à nos côtés.

Que sont-ils devenus ? ? ?

  . . . . . 

    

Aquarelles de Guy DONNET - Un échantillon de ses réalisations...

À gauche : Jean-Louis SOBLES, artiste Peintre et Ancien Marin du BEARN ,
à droite : Françoise CLOSET, artiste Peintre, a réalisé le Charles de Gaulle en couverture sur la plaquette du Congrès
FAMMAC-CMI-CNAD en Région Messine en 2003. Mme CLOSET est Alsacienne née à SAINTE MARIE aux MINES.
Au centre Guy Donnet artiste peintre et ancien marin, président-fondateur de l'UML.  

 

 

 

 Les toiles de Guy DONNET sont sur le site de nos Amis les Anciens Marins de STIRING-WENDEL

Cliquez sur l'image :

 

 
Le Bulletin "Dans le Sillage des Marins de Lorraine" distribué à nos membres est réalisé par Daniel THIRION, Rédacteur en Chef, aidé des différents auteurs signataires

L'adaptation pour le web est réalisé par Léon ROCHOTTE, webmestre

 

 

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