UNION des MARINS de LORRAINE
U.M.L. ACTUALITÉS - (4)
°Livre Blanc, réforme de l'Etat : « Une chance historique », estime l'amiral Forissier - 26 juin 2008
- L'amiral Pierre-François Forissier - crédits : MARINE NATIONALE - YANNICK BISSON
Alors que de nombreux marins sont déçus - mais sans doute pas surpris, du report du second porte-avions et de l'abandon d'une partie des frégates multi-missions, l'amiral Pierre-François Forissier se veut optimiste quant à l'avenir de la marine. Pour le patron de la flotte française, les orientations du Livre Blanc et la réforme de l'Etat sont «une chance historique». Le Chef d'état-major de la marine attend surtout une simplification du carcan administratif qui étouffe aujourd'hui l'institution. «C'est l'orientation que nous attendions. Nous étions prisonniers de notre histoire. On est engoncés dans tout un tas de strates administratives et comme nous sommes de bons élèves, nous appliquons les lois et les règlements qui sont empilés sans être mis à jour. Je me félicite que le président mène la modernisation de l'Etat, car nous devons absolument trouver des marges de manoeuvre. On ne peut plus être obligé d'avoir 15 autorisations, 30 signatures et attendre trois mois pour avoir quelque chose».
« Il faut que ça vienne de la base »
Côté effectifs, l'amiral Forissier ne se montre pas inquiet quant aux 5000 suppressions de postes prévues dans le cadre du Livre Blanc (ce qui portera les effectifs de la marine à 44.000 militaires et civils). «Aujourd'hui, dans la marine, personne n'est employé à rien faire. Mais j'ai beaucoup trop de marins à terre, obligés de faire des taches que l'administration leur impose depuis Colbert. Si on veut faire du neuf avec du vieux on n'y arrivera pas. Nous avons atteint les limites de l'ancien système et maintenant il faut en trouver un autre. Jusqu'ici, on a toujours supprimé des bateaux. Or, la marine, c'est avant tout des bateaux et si on veut se les payer, il faut faire des économies ailleurs». Le CEMM en appelle donc à ses troupes et, en premier lieu, à la base. Equipages et personnels à terre, quelque soit le grade, sont invités à prendre en main la réforme et à faire savoir ce qui ne va pas. «J'attends que les gens qui savent nous fassent remonter l'information pour que nous puissions identifier précisément les marges de progrès. Il faut que ça vienne de la base, de ce que souhaitent les marins. Les gens de la base doivent nous dire : Il y a telle ou telle contrainte stupide. J'attends de nos marins qu'ils soient force de proposition. Tout le monde doit se sentir concerné et les gens ne doivent pas attendre ce que vont décider les chefs à Paris».
Propos recueillis par Vincent Groizeleau
Source: Mer et Marine www.meretmarine.com/
LE VENT POUSSE A NOUVEAU LES MOUSSES - "Bréves Marine" N°77 du 16 juin 2008
Une nouvelle école des mousses ouvrira ses portes au centre dinstruction naval de Brest en 2009. Proposé par la Marine, ce projet vient dêtre accepté et soutenu par monsieur Hervé Morin, ministre de la Défense. 150 mousses rejoindront leur nouvelle école au centre dinstruction naval de Brest en septembre 2009.
POURQUOI CETTE RENAISSANCE ?
Résolument moderne, ce projet concrétise les orientations générales de la marine et de son recrutement en faveur de la promotion de l'égalité des chances, dans le respect des valeurs qui soudent nos équipages. Il est également à limage de notre société où apprentissage et formation en alternance reprennent toute leur place. Elle permettra donc délargir loffre de recrutement de la Marine nationale.
Lécole des mousses sera ouverte à des jeunes de 16 ans, et jusquà 17 ans maximum, dès la sortie de troisième. La sélection du mousse sera fondée davantage sur l'évaluation d'un potentiel que sur des acquis scolaires. La Marine recherche en effet des jeunes qui ont de la personnalité, ont envie de naviguer et souhaitent donner du sens à leur vie.
Elle répond aux enjeux actuels dattractivité et de fidélisation vis-à-vis de marins qui constitueront demain lossature des équipages.
Ecole préparatoire dune durée dun an, l'école des mousses consolidera les bases scolaires permettant de suivre ultérieurement un brevet daptitude technique et s'appuiera sur une pédagogie tournée vers la pratique. Dynamique, elle sera ponctuée par des moments forts de cohésion et de découverte des valeurs du monde maritime et militaire. Ainsi les mousses embarqueront à nouveau sur les goélettes de lEcole navale.
Cette réouverture suscite déjà un élan de sympathie partagé par tous les marins dhier et daujourdhui, qui se souviennent de la qualité des équipages issus de la précédente école des mousses, jusquà sa dernière promotion en 1988. L'école des mousses retrouvera donc légitimement la garde de son drapeau confié pendant vingt ans à l'école de maistrance.
Pour cette dernière, la création dun nouveau drapeau dédié est à létude.
Source : CENTRE DENSEIGNEMENT SUPERIEUR DE LA MARINE (CESM) "Brèves Marine" N°77 cesm.rayonnement@marine.defense.gouv.fr
Voir le livre de Jacky LAURENT: "AU TEMPS DES MOUSSES"
Commémoration du 94ème Anniversaire de la Bataille de MORHANGE août 1914 à RICHE ( Moselle) : 7 septembre 2008
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Le Charles de Gaulle paré pour recevoir ses nouvelles hélices 23 mai 2008
Source : Mer et Marine www.meretmarine.com/article.cfm?id=107688&c=1
Vue sur l'une des deux anciennes hélices du Charles de Gaulle crédits : MARINE NATIONALE Moment très symbolique du premier arrêt technique du Charles de Gaulle, le montage des nouvelles hélices devrait intervenir la semaine prochaine ou, au plus tard, la semaine suivante. Les travaux préparatoires à cette pose sont en cours dans la cale sèche toulonnaise où le navire est en grand carénage depuis le 1er septembre dernier.
Les nouvelles hélices, pesant chacune une vingtaine de tonnes, ont été réalisées aux Etats-Unis par Bird Johnson, filiale du groupe britannique Rolls-Royce. Elles remplacent les deux anciennes hélices issues du stock de rechange des porte-avions Foch et Clemenceau. Ces équipements avaient été installés sur le CDG après l'incident de novembre 2000, qui avait vu la rupture d'une pale d'hélice lors de sa traversée de longue durée.
Un monument national à la mémoire des 1650 sous-mariniers et personnels volontaires embarqués à bord de 60 sous-marins, morts pour la France ou en service commandé depuis 1905, sera bientôt érigé à Toulon
Un monument haut de 6 mètres, dessiné par Gérard Vié, sculpteur officiel des armées et Olivier Detroyat, architecte urbaniste, sera implanté en un site prestigieux : en bord de mer, à lentrée de la rade, dans le jardin aménagé par la ville sur le terrain proche de la tour Royale cédé par la Marine nationale.
Il sera composé de trois éléments : un ensemble de dix plaques de bronze disposées en arc de cercle portant les noms des 1 650 sous-mariniers, un massif et un avant de sous-marin tourné vers la mer en granit poli, une statue allégorique en bronze, représentant une mère avec son fils tenant un bachi.
La silhouette du massif avec ses barres de plongée forme une croix orientée vers la mer.
Le projet qui a reçu lagrément de larchitecte des Bâtiments de France, a été choisi parmi trois avant-projets sommaires (par 42 voix sur 45 exprimés) après appel doffres national, par un jury composé de représentants de familles de disparus, des élus varois et bien sûr toulonnais et de personnalités du monde des sous-marins.
Le ministère de la Défense, le Conseil général du Var, la Ville de Toulon, lagglomération Toulon-Provence-Méditerranée, ont soutenu cette initiative lancée par lassociation pour lÉdification du monument national des sous-mariniers, présidée par le VAE (es) Philippe Durtestre et vice-présidée par Bernard Kurtzemann, le trésorier étant Jean-Pierre Trouboul.
Pour le financement, sont arrivés de nombreux soutiens : de lassociation générale amicale des sous-mariniers, de la Ville de Toulon, du département, et de personnes privées, pour un total de 280 000 euros sur les 300 000 nécessaires.
Si tout va bien, lassociation, créée en 2002, verra laboutissement de ses efforts en 2009.
Source Var-Matin 24 janvier 2008 (extraits) relayé par le site ARM (Association des Réservistes de la Marine) Colmar , 21 mai 2008
Fujaïrah : Nouveau point d'appui pour les sous-marins français ? 19 mai 2008
Alors que l'implantation d'une base française à Abu Dhabi a été annoncée cet hiver, Fujaïrah, également aux Emirats Arabes Unis, pourrait devenir un nouveau point d'appui pour les SNA français. Déployé en océan Indien en janvier pour une mission de plus de deux mois, le sous-marin nucléaire d'attaque Améthyste a, ainsi, réalisé une première escale dans ce port au mi-mars. L'aviso Commandant Bouan était lui aussi présent, afin d'assurer le soutien du SNA. Cette première escale à Fujaïrah a été l'occasion, pour la Marine nationale, d'apprécier le potentiel du port, très bien organisé et, surtout, stratégiquement très bien placé. Contrairement à Dubaï et Abou Dhabi, où la base française est en cours de développent, le port est effet situé en dehors du golfe Persique tout en restant à proximité immédiate du détroit d'Ormuz.
Après la visite de l'Améthyste, d'autres SNA français pourraient venir s'abriter à Fujaïrah entre deux patrouilles en océan Indien. Vu l'importance croissante de cette partie du monde, à la fois très sensible et par où transite la plus grosse part des approvisionnements européens, la France y a renforcé sa présence navale ces dernières années. Aux côtés des frégates déployées en permanence pour assurer la surveillance maritime et la lutte contre le terrorisme, le groupe aéronaval y est régulièrement envoyé pour renforcer le poids stratégique de l'Hexagone dans la région. Complément indispensable, le déploiement de sous-marins permet non seulement d'assurer une présence et une capacité d'action mais, également, de recueillir nombre d'informations et de renseignements qui seront ensuite exploités par les services spécialisés.
Source Mer et Marine : http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=107649&u=5159
Union des Anciens Combattants de Meurthe et Moselle (UDAC 54) - l'UML acceptée UDAC 54 -16 mai 2008
Assemblée générale UDAC du vendredi 16 mai 2008:
Aprés étude de nos statuts, l'Union des Marins de Lorraine est acceptée "UDAC 54". Notre délègué y sera Michel CARNIN et siègera au prochain Conseil d'administration prévu pour le 10 octobre 2008.
Marine : Le commando Kieffer officiellement réactivé, 8 mai 2008
Appui et soutien des autres commandos
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Le Président Nicolas Sarkozy à Ouistreham crédits : SERVICE PHOTO ELYSEE - M. KLEIN
Révélée en février dernier par le blog « Secret Défense » (voir notre article), la création d'un sixième commando marine a été officialisée, jeudi dernier, par le président Nicolas Sarkozy. A l'occasion de la commémoration du 63ème anniversaire de la victoire alliée en 1945, le chef de l'Etat a confirmé que cette unité d'élite porterait le nom de Kieffer. L'annonce a été faite à Ouistreham, là où a débarqué, le 6 juin 1944, le 1er bataillon de fusiliers marins commandos.
Alors qu'au large, quelques bâtiments de la marine (dont les croiseurs Georges Leygues et Montcalm) pilonnaient les positions allemandes, ces 176 hommes, avec à leur tête le commandant Philippe Kieffer, furent les seuls Français à fouler les plages normandes le « D Day ». Six décennies plus tard, le président a rendu hommage aux vétérans du commando Kieffer, présents jeudi dernier à Ouistreham.
« Le 6 juin 1944, ils n'avaient pas seulement risqué leur vie pour libérer la France mais s'étaient battus pour la liberté humaine », a-t-il rappelé. Pour mémoire, Philippe Kieffer avait été fait compagnon de la Libération.
Le nouveau commando Kieffer, opérationnel dans les prochains mois, sera basé à Lorient et disposera, à ses débuts, d'une trentaine de membres des forces spéciales. Informatique, guerre électronique, mise en oeuvre de drones, cynophilie, intervention en milieux contaminés... la nouvelle unité devra maîtriser l'emploi des nouvelles technologies aussi bien pour soutenir les autres forces que pour faire face à l'utilisation de nouveaux moyens par l'adversaire. Elle comprendra notamment des maîtres chiens, spécialement entraînés à la détection d'engins explosifs, très employés sur les théâtres irakien et afghan. Selon la marine, Kieffer ne devrait pas engendrer d'accroissement d'effectifs au sein de la force des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO). Cette dernière est actuellement forte de 1700 hommes, dont environ 450 pour les seuls commandos.
La marine comptait jusqu'ici cinq commandos, chacun disposant de spécialités bien distinctes. De Penfentenyo est chargé de la reconnaissance et du renseignement. Jaubert et Trépel sont spécialisés dans les missions d'assaut, notamment contre des navires, mais aussi l'exfiltration de ressortissants. De Montfort réalise des missions de destruction et de piégeage, tout en assurant le guidage de tirs aériens, navals ou terrestres. Enfin, le commando Hubert est spécialement formé pour les actions sous-marines. Contrairement aux autres commandos, basés à Lorient, les nageurs de combat d'Hubert sont installés sur la presqu'île de Saint-Mandrier, face à Toulon.
Source Mer et Marine 13 mai 2008 www.meretmarine.com/article.cfm?id=107583&u=5159
Un nouveau commando marine nommé KiefferLa nouvelle unité des forces spéciales dominera les nouvelles technologies du combat. Rencontre avec le contre-amiral Marin Gillier, patron des bérets verts de la Marine.
La Marine nationale avait envisagé dajouter une sixième unité aux cinq commandos marine quelle compte aujourdhui (Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo et Trepel, à Lorient ; Hubert, à Toulon).
Une sorte de sas daguerrissement des meilleurs fusiliers-marins avant lincorporation dans les forces spéciales dont « il nest pas question dabaisser le niveau dexcellence », rappelle le contre-amiral Marin Gillier, commandant la Force des fusiliers marins et commandos (2 400 hommes au total dont plus de 500 commandos).
Basé à Lorient, ce sixième commando marine va bien voir le jour, mais sous une tout autre forme. Celle dune unité spécialisée dans la mise en oeuvre des nouvelles technologies, capable dagir en autonomie, dapporter un soutien à dautres unités ou darmer des PC de forces spéciales.
- Des spécialistes des nouvelles technologies
« Avec lÉtat-major, nous avons analysé des dizaines dopérations menées sur tous les continents et dans toutes les situations par nos forces. Ce retour dexpérience a montré, y compris par comparaison avec dautres nations alliées avec lesquelles nous sommes fréquemment engagés, que les forces spéciales françaises font preuve dune totale maîtrise. Il y a cependant quelques domaines où nous devons encore gravir une marche pour rester au meilleur niveau mondial et prendre de lavance face à lévolution des menaces », note le contre-amiral Gillier, tout juste rentré de Somalie où il a dirigé lopération de libération des otages du Ponant. Une mission pendant laquelle « toutes les techniques et tous les moyens, mis à part les avions de chasse, ont servi ! »
Ce sont précisément ces nouvelles techniques et technologies de combat que le sixième commando marine sera chargé de développer au sein des forces spéciales où, jusquà présent, « le système darmes était dabord lhomme ».
Issus pour moitié des rangs commandos marine et pour moitié des autres unités de la Royale, les trente-deux premiers membres du sixième commando seront électroniciens, informaticiens, spécialistes des télécommunications ou de la mise en oeuvre de drones. Ils seront capables de développer, si nécessaire dans un environnement hostile (radiologique, bactériologique ou chimique), leur savoir- faire en guerre électronique, contre-terrorisme, contre-minage « Avant de prendre dassaut une maison, il vaut mieux risquer un animal ou un drone que de risquer des hommes », rappelle Marin Gillier.
Un officier supérieur doublement heureux de compter, parmi les unités sous ses ordres, un commando au nom du fondateur des bérets verts de la Marine : Philippe Kieffer.
Le 6 juin 1944, ses 177 hommes furent les premiers à prendre pied sur la plage dOuistreham : « Pour former son groupe, le capitaine de corvette Philippe Kieffer avait aussi recruté dans toutes les spécialités de la Marine et il venait lui-même du Chiffre, les transmissions codées. Un retour aux sources en quelque sorte ! »
Jean-Laurent BRAS.
La remise du fanion aura lieu, jeudi, à Ouistreham, en présence du président de la République. La création officielle du commando Kieffer interviendra le 6 juin.
Source : OUEST FRANCE relayé par le site ARM (Association des Réservistes de la Marine) Colmar , 8 mai 2008
NEUVES-MAISONS (Nancy) : Cérémonie au monument aux morts , 8 mai 2008
Source: Bulletin N° 14 de l'ACORAM de Strasbourg
Le 8 mai 2008, la PMM de Metz rendait les honneurs au cours dune émouvante cérémonie au monument aux morts de Neuves Maisons (Communauté Urbaine de Nancy) en lhonneur de la mémoire du matelot fusilier Pierre Bergamo du Commando François, fusillé à Ninh Binh par le Vietmihn le 29 mai 1951 et dont le nom ne figurait pas sur le monument aux morts de sa commune.
La cérémonie était présidée par le Capitaine de Frégate Reynaert , Commandant la Marine et le CIRAM Strasbourg.
Une importante délégation de lAmicale des Pupilles Mousses (Région Est), un piquet dhonneur de lEcole des Fusiliers de Lorient et 3 survivants du Commando François avaient fait le déplacement.
Le Commandant Bernard OLIVIER, représentait l'ACORAM NANCY et l'UNION des MARINS de LORRAINE (2ème rang)
Bernard Giraudeau : «Mon tour du monde sur la Jeanne» , un article du Figaro 12-13 avril 2008
En exclusivité pour Le Figaro, le comédien raconte ses souvenirs de marin sur le navire-école à l'occasion de la sortie d'une BD.
(Voir notre rubrique UML "Livres" )
Le Figaro. Comment est née l'envie de faire cette bande dessinée?
On connaît Bernard Giraudeau en tant qu'acteur virtuose, des Spécialistes de Patrice Leconte à Une Affaire de Goût de Bernard Rapp, en passant par Le Fils préféré de Nicole Garcia, Ridicule, Le Grand Pardon, ou L'Année des méduses, etc.
On sait moins que derrière le côté flambeur d'un tumultueux beau gosse du cinéma français sachant faire chavirer les curs d'un illade bleu azur, se cache aussi un romancier baroudeur au cheminent intérieur intense et riche. Les années -et une maladie dont il ne fait pas mystère-, l'ont un peu obligé à ralentir son rythme de vie effréné. Comme tout bon gémeau, Giraudeau a plus d'un tour dans son sac : de comédien, il s'est métamorphosé en écrivain.
En 2001 il publie Le Marin à l'ancre (Métailié, 2001) suscitant d'emblée l'enthousiasme. Suivront trois autres livres, dont le dernier, Les Dames de nage (2007) reçoit un accueil critique et public sans précédent.
A soixante ans, ce natif de La Rochelle relève un nouveau défi. Avec le dessinateur Christian Cailleaux, il publie aujourd'hui un roman graphique, R97, les hommes à terre (Casterman, 2008), qui conte de manière romancée ses années de jeunesse en tant que matelot sur le navire école La Jeanne d'Arc. Rencontre avec un étonnant voyageur qui sait toujours garder le vent en poupe.
Bernard Giraudeau. Oh! L'idée n'est pas venue de moi. En réalité, je ne suis pas un grand amateur de bande dessinée, même si j'apprécie beaucoup certains albums récents comme Le Chat du rabbin ou Persépolis de Marjane Satrapi. Je n'oublie pas «les passagers du vent». C'est Christian Cailleaux qui est venu me voir. On a fait connaissance. Il avait envie de travailler avec moi. Je l'ai trouvé immédiatement sympathique. Et puis un jour, il m'a apporté un synopsis. Il est parti sur l'idée de mettre en scène un « arpète », c'est-à-dire un marin passé par l'Ecole des apprentis mécaniciens, qui découvre le monde en s'embarquant à dix-sept ans sur «La Jeanne» pour une campagne d'un an. Fragment de vie que je connaissais bien pour l'avoir vécu. Pour donner plus de corps à notre collaboration, avec Christian, nous avons même fait deux séjours sur «La Jeanne», entre Lisbonne et Brest et pour ma part un autre entre Tunis et Djibouti
- Ce jeune homme assoiffé d'océans et de grands espaces héros de R97, c'est un peu votre alter ego?
Oui. Bien sûr. J'ai été ce marin, à la jeunesse affamée, tourbillonnante
- D'où vient son nom, Théo Laurens?
Nous avons beaucoup cherché. Nous avons envisagé pleins d'autres noms. Beaucoup de noms bretons. On a même hésité à l'appeler «Gabin». Mais c'eut été trop évident. Non, Théo Laurens, ce nom est facile à prononcer. Il sonne bien. Et il évoque un peu les personnages de Conrad, Melville ou Stevenson.
- L'autre personnage principal du livre, n'est-ce pas «La Jeanne», elle-même?
C'est vrai. Vous savez, c'est un bateau un peu particulier. Moi je dis que c'est une grande dame à la taille un peu épaisse et qui roule des hanches. J'ai réalisé un carnet de voyages sur elle entre Tunis et Djibouti pour le magazine Col Bleu. J'ai beaucoup de tendresse pour cette «La Jeanne». Elle m'a appris beaucoup de choses, m'a initié. Je n'étais qu'un petit mécano, mais elle m'a permis de faire de très belles rencontres. Entre quinze et dix-neuf ans, grâce à elle, j'ai fait deux fois le tour du monde C'est un voyage, une vie à elle toute seule, «La Jeanne». Ce sont aussi de belles amitiés, avec des types plus ou moins passionnants, simples matelots, officiers, certains que vous lachez en route parcequ'ils ne bougeront pas et d'autre comme cet artilleur perché au sommet du navire au poste de vigie, la tête dans les étoiles au-dessus du miroir de l'eau et qui vous raconte l'infini, sans frontière. En y repensant pour cet album, je me suis rendu compte que j'étais peut-être trop jeune pour en avoir parfaitement profité
- Pourquoi avoir intitulé l'album R97?
Parce que c'est l'immatriculation que porte La Jeanne sur ses flancs. Je trouvais ça pas mal. Et puis ce sont des numéros militaires. Ceci pour dire qu'on est bien à l'armée et pas ailleurs!
- Les femmes sont aussi très importantes dans ce récit initiatique. A chacune des dix escales, elles sont différentes. Et pourtant entre elles et les marins, c'est un peu toujours la même chose
Il y a beaucoup d'érotisme dans le trait de Christian quand il dessine les visages féminins, les corps. Les saynètes, plus ou moins cruelles, racontées dans ce livre, ont toutes une part de vérité. De toute façon, les femmes sont toujours présentes à bord, dans les rêves des marins. Ils ne vivent souvent l'érotisme et l'amour qu'à travers les beautés qu'ils fantasment en mer et qu'ils rencontrent rarement à terre. Ce que j'aime dans l'album, c'est la manière dont Christian a su osciller entre le rêve et la réalité.
- Une nouvelle fois, vous abordez un thème maritime qui vous est cher. Plus qu'un romancier baroudeur, ne seriez-vous pas un pur écrivain de marine?
Je ne sais pas J'ai beaucoup écrit sur le désert également. Mais en un sens, je crois que vous avez raison. Avant tout, j'ai écrit ce que j'avais vécu, ce que je connaissais. Mais je suis un écrivain de marine parce que, dés ma jeunesse, cette poésie faite d'embruns et de tempêtes a pénétré en moi.
- Chacun de vos livres est une traversée faite d'embûches et d'épreuves à surmonter. Cela ressemble un peu à votre vie, non?
C'est sûr. Mon existence, comme celle de Théo Laurens, est un chemin pas forcément droit. Ma vie a été très turbulente, mais suffisamment intense pour que je puisse y piocher la matière de mes livres.
- Quels sont vos projets? Avez-vous l'intention de publier une autre bande dessinée?
Je suis encore assez faible pour le moment. Mais je suis optimiste. J'espère aller mieux. Et quand je serai de nouveau vaillant, j'aimerai bien tenter de faire une bande dessinée en noir et blanc. Les contrastes y sont tellement plus forts qu'avec la couleur
Propos recueillis par Olivier Delcroix 15/04/2008
R97, les hommes à terre de Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau, Casterman, 120 p., 17,95€
Source: "Le Figaro" www.lefigaro.fr/livres-bernard-giraudeau-mon-tour-du-monde-sur-la-jeanne.php
Détournement du Ponant : La France renforce ses moyens navals au large de la Somalie 9/04/2008
La France a décidé de renforcer ses moyens navals au large de la Somalie, où les 32 membres d'équipage du Ponant sont retenus en otage. Selon nos informations, le transport de chalands de débarquement Siroco a appareillé hier soir de Toulon pour rejoindre l'océan Indien. Dans le même temps, le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc, navigant actuellement entre Madagascar et Djibouti dans le cadre de la campagne d'application des officiers de marine, se tiendrait prêt à intervenir. Le Ponant est, quant à lui, toujours au mouillage au sud de la Somalie. La Jeanne permettra aux autorités françaises, en cas de besoin, de s'appuyer sur une unité plus importante que l'aviso Commandant Bouan, un petit navire certes très armé, mais dépourvu d'hélicoptère et aux capacités d'hébergement limitées. Avec la Jeanne, les militaires français disposent d'une plateforme mobile embarquant des hélicoptères Aloutette III de la marine et Puma et Gazelle de l'armée de Terre. Elle est, de plus, dotée d'installations hospitalières importantes, qui permettront d'accueillir, le cas échéant et dans de bonnes conditions, les marins du Ponant.
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La Jeanne d'Arc et le Georges Leygues (© : MARINE NATIONALE) . . . Le pont d'envol de la Jeanne d'Arc (© : MARINE NATIONALE)
Partie de Brest en décembre dernier pour campagne annuelle avec les élèves officiers, la Jeanne d'Arc, escortée par la frégate Georges Leygues, a d'abord croisé en Amérique du nord et en Amérique latine avant de rejoindre le continent africain. Après une escale à Mayotte, le porte-hélioptères avait rejoint Madagascar fin mars avant d'amorcer son retour vers la métropole.
La mobilisation de ces moyens, très lourds, ne signifie toutefois pas qu'un assaut contre le Ponant est imminent. Le gouvernement privilégie avant tout les négociations pour éviter de mettre en danger l'équipage du Ponant. Mais les tractations pourraient durer, comme l'a expliqué ces derniers jours Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères. C'est pourquoi, la Jeanne ne pouvant rester dans le secteur très longtemps (Elle est attendue en Turquie le 27 avril), le transport de chalands de débarquement Siroco a quitté la France hier. Ce bâtiment, doté d'un grand hôpital de 55 lits et d'une plateforme avec hangar pour quatre hélicoptères lourds, devrait arriver sur zone dans une grosse dizaine de jours. Il permettra de relever la Jeanne, au cas où le Ponant serait encore aux mains des pirates.
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Le TCD Siroco (© : MARINE NATIONALE)
Le voilier de luxe a été détourné vendredi dernier dans le golfe d'Aden par une dizaine d'hommes armés. Appartenant à la compagnie de croisière CIP, filiale du groupe CMA CGM, il revenait sans passager des Seychelles et transitait vers la Méditerranée.
Source : Mer et Marine meretmarine.com/article.cfm?id=107398&u=5159
Nouvelle sortie en mer pour la frégate Chevalier Paul 04/04/2008
Source Mer et Marine : meretmarine.com/article.cfm?id=107318&u=5159
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Le Chevalier Paul et la Jeanne d'Arc, en novembre dernier (© : MARINE NATIONALE)
La frégate de défense aérienne Chevalier Paul D621, seconde unité française du programme Horizon, a effectué cette semaine de nouveaux essais dans le golfe de Gascogne.
Le navire, long de 153 mètres pour un déplacement de 7000 tonnes en charge, a notamment testé son système de combat. Il devait rentrer aujourd'hui ou demain à Lorient, où DCNS poursuit son achèvement en vue d'une livraison en mai 2009.
Le Chevalier Paul doit être transféré à Toulon après les vacances d'été. Il y rejoindra son aîné, le Forbin D620, qui est arrivé dans la base varoise le mois dernier.
Le Chevalier Paul a réalisé sa première sortie en mer en novembre dernier. Au cours de cette traversée au large de la Bretagne, il avait notamment navigué avec le porte-hélicoptères Jeanne d'Arc.
Le D'Entrecasteaux rebaptisé "Bruni d'Entrecasteaux" 01/04/2008
Sous le haut patronage de Nicolas Sarkozy, une nouvelle expédition sera lancée le mois prochain à Vanikoro pour tenter de savoir ce que sont devenus les marins de Lapérouse. En attendant, l'Elysée a donc symboliquement rebaptisé le navire de la marine qui porte le nom du commandant de l'opération de sauvetage. Et comme le hasard fait bien les choses, la première tôle du BSME a été découpée fin 1968, au moment même où Carla Bruni naissait à Turin. Lancé en 1970 à Brest, le D'Entrecasteaux fut mis en service en tant que navire océanographique.
Le D'Entrecasteaux. Crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU
Le nom de la première dame de France est désormais porté par un navire de guerre.
Par décision de la Présidence de la République, le bâtiment de surveillance maritime et d'entrainement (BSME) D'Entrecasteaux est rebaptisé, à compter d'aujourd'hui, Bruni d'Entrecasteaux. Né à Aix-en-Provence le 8 novembre 1737, Antoine-Raymond-Joseph Bruni d'Entrecasteaux avait été chargé en 1791 par Louis XVI de retrouver Lapérouse, disparu trois ans plus tôt dans l'archipel des Salomon.
A la tête des frégates La Recherche et L'Espérance, il sillonna le Pacifique sans succès, manquant de peu Vanikoro, où se trouvaient encore des survivants de la Boussole et de l'Astrolabe.
L'expédition de secours était alors décimée par la maladie, Bruni d'Entrecasteaux lui-même décédant du scorbut en 1793.
Source Mer et Marine : meretmarine.com/article.cfm?id=107282&u=5159
Voir dans notre rubrique documents : " Le mystère Lapérouse", exposition au Musée de la Marine
CALENDRIER U.M.L. ACTU - 4 U.M.L. ACTU - 3 U.M.L. ACTU - 2 U.M.L. ACTU - 1