Les brèves de  Les NEWS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Table actualités Brèves de la presse électronique coréenne et européenne (5)

¤

¤RKI31103 - L’ancien président Kim Dae-jung juge l’actuelle crise nucléaire «dangereuse»

En tant que pays directement impliqué dans la crise nucléaire nord-coréenne et dans les échanges avec Pyongyang, la Corée du Sud devrait jouer un rôle crucial dans la résolution du contentieux, et nord-Coréens et Américains devraient progresser simultanément vers une pacification de la péninsule.

L’ex-président Kim Dae-jung a fait ce diagnostic dans un résumé de son discours distribué préalablement à l’inauguration d’une bibliothèque portant son nom cet après-midi à Séoul. Qualifiant la tension autour du programme nucléaire nord-coréen « d’extrêmement dangereuse », Kim Dae-jung a salué le revirement d’attitude tant de Pyongyang que de Washington afin de reprendre le dialogue.

« Bien que je me sois retiré de la scène politique, je n’hésite pas à faire le nécessaire pour aider à la réconciliation, à la coopération et à la paix de notre peuple » a souligné l’ancien locataire de la Maison Bleue.

Kim Dae-jung a estimé que sa « sunshine policy », politique d’ouverture envers le pays communiste initié durant son quinquennat devait être poursuivi. Une approche qui avait permis la tenue à Pyongyang, en juin 2000, du premier sommet intercoréen.

¤ Standard & Poor’s : c’est le risque géopolitique qui pèse le plus sur le crédit de la Corée

Le risque géopolitique est ce qui pèse le plus sur l’évaluation du crédit de la Corée du Sud. C’est tout du moins ce qu’a estimé Standard & Poor’s lors d’une rencontre d’explication avec de hauts fonctionnaires coréens aujourd’hui à Séoul. Selon l’agence d’évaluation financière américaine, la probabilité d’une confrontation militaire dans la péninsule coréenne reste faible, mais si celle-ci devait se produire, les dégâts humains et matériels seraient considérables.

Toujours selon Standard & Poor’s, en cas d’écroulement de l’économie nord-coréenne, la Corée du Sud serait confrontée à une situation plus grave que la crise financière de 1997. Et si elle n’est pas alors capable d’assumer le coût de la réunification, sa notation sera immédiatement révisée à la baisse.

 

¤ RKI31027 - La KEDO va discuter de la reprise de la construction des réacteurs à eau légère au Nord

Les pays du directoire de la KEDO, l'organisation multinationale chargée de superviser la construction d'une centrale nucléaire civile en Corée du Nord, se retrouveront les 3 et 4 novembre prochains à New York, afin de discuter de la reprise ou non du projet.

Lors de ce conseil d'administration officieux, la Corée du Sud, le Japon, les Etats-Unis et l'Union européenne vont discuter du financement de ce projet promis en 1994 à Pyongyang en échange de l'abandon de son programme nucléaire. Les bailleurs de fonds doivent décider s'ils vont geler ou non leurs contributions.

Hier, le représentant sud-coréen à la KEDO, Chang Sun-sup, a critiqué hier que le conseil exécutif de l'organisation devait évaluer la situation en regard de la reprise du programme d'armement nucléaire nord-coréen.

Les Etats-Unis, qui devaient fournir au régime de Pyongyang du carburant jusqu'à la construction complète des deux réacteurs à eau légère promis, ont suspendu leurs livraisons en octobre dernier pour punir celui-ci d'avoir poursuivi un programme nucléaire militaire secret. La KEDO a emboîté le pas fin août en retardant la construction des réacteurs, dont on estime qu'elle n'est actuellement achevée qu'à 30 %. RKI 27 octobre

Asahi Shimbun : la KEDO décide le gel des travaux sur les réacteurs à eau légère en Corée du Nord

La KEDO, l'organisation pour le développement énergétique de la péninsule coréenne, a décidé de suspendre les travaux de construction de la centrale nucléaire civile qu'elle a pour mission d'édifier en Corée du Nord. C'est l'Asahi Shimbun qui a publié hier cette information. Selon le quotidien japonais, le conseil d'administration de ce consortium international chargé de financer le projet aura lundi et mardi prochains une conférence informelle à New York, ceci afin d'entériner la décision. En outre, le secrétaire général de la KEDO Charles Kartman devrait se rendre à Pyongyang vers le 15 novembre pour en informer le gouvernement nord-coréen. Selon l'Asahi Shimbun, Kartman est un expert des négociations avec la Corée du Nord, ce qui pourrait réduire le risque de réactions violentes de la part du régime communiste et rendre plus sûr le retrait des ouvriers du chantier.

Depuis plusieurs mois, les Etats-Unis réclament l'arrêt total des travaux, ce à quoi s'oppose la Corée du Sud. La KEDO a donc décidé de les suspendre provisoirement en attendant l'évolution des pourparlers à six. A noter également que son conseil d'administration, comprenant la Corée du Sud, les Etats-Unis, le Japon et l'Union européenne, ne s'est pas réuni depuis juillet dernier afin d'éviter des répercussions négatives sur le processus de Pékin. RKI 29 octobre.

 

¤ RKI31027 - Décès du cerveau de la politique intercoréenne à Pyongyang

Un haut secrétaire du parti nord-coréen des Travailleurs, Kim Yong-sun, est décédé samedi à l'âge de 69 ans suites de blessures causées par un accident de voiture survenu il y a 4 mois. C'est ce qu'a annoncé lundi l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Le comité central du PC nord-coréen et le comité permanent de l'Assemblée suprême populaire ont d'ailleurs publié conjointement une nécrologie à la louange de Kim. Proche collaborateur de Kim Jong-il, le haut décideur nord-coréen était chargé depuis 1992 de coordonner la politique de réconciliation avec la Corée du Sud. En septembre 2000, il avait effectué une visite à Séoul afin d'assurer en tant qu'envoyé spécial le suivi du sommet intercoréen intervenu en juin la même année, une rencontre historique entre Kim Jong-il et Kim Dae-jung pour laquelle il avait beaucoup œuvré.

Le gouvernement sud-coréen envisage d'ailleurs d'envoyer une délégation pour présenter ses condoléances à Pyongyang : c'est ce qu'a fait savoir aujourd'hui le conseiller à la sécurité nationale Ra Jong-il. Selon lui, il est tout naturel pour Séoul d'exprimer ses condoléances, le défunt ayant joué un rôle clef dans les négociations intercoréennes, en particulier dans le cadre de la coopération économique avec le groupe Hyundai.

¤ Seoulscope 16 octobre - Raja : le désir Nord-Sud selon Doillon

C'est le plus remarqué des films français montrés cette année au festival de Pusan. Il s'appelle " Raja " et est signé Jacques Doillon. Son synopsis tient en trois phrases : la rencontre de deux êtres que tout oppose. Lui c'est Fred, un riche quinquagénaire paressant dans son somptueux Riyadh de Marrakech. Elle c'est Raja, 19 ans, orpheline des rues, elle essaye de gagner ses dirhams en travaillant dans le jardin du Français. Ce pourrait être un bête remake néo-colonial de " Pretty Woman ".

Sauf que nous sommes chez Doillon, dont la caméra est toujours l'impitoyable sismographe du cœur et de l'âme...

¤ RKI31008 - - Le huitième Festival du Film de Pusan a enfin ouvert ses portes sur le monde magique du cinéma.

Au total 243 films de 61 pays sont projetés dans les salles de la première ville portuaire de Corée, mais aussi en plein air, afin que les cinéphiles puissent profiter du magnifique spectacle offert par la mer.

Cette année le Festival multiplie les sélections : fenêtre sur le cinéma asiatique, nouveaux courants, cinéma du monde, grand angle, choix des critiques, panorama coréen, cinéma canadien, rétrospective du réalisateur de films d'actions Chung Chang-wha…

Les vedettes, surtout coréennes, feront aussi des apparitions pour le bonheur des chasseurs de photos et d'autographes.

Pusan, bercé par les vagues, attend les amateurs de septième art sous son ciel bleu azur…

Seoulscope 15 octobre

¤ RKI30925 - Le cyclone Maemi fait une cinquantaine de morts et de disparus

Maemi : ça veut dire cigale en coréen, et c'est le nom du très puissant cyclone qui a atteint la côte sud de la péninsule le soir du vendredi 12, faisant à cette heure une cinquantaine de morts et de disparus et provocant d'importants dégâts. Dans la journée, il a d'abord frappé l'île méridionale de Jeju, avec de violentes averses et des rafales de jusqu'à 60 mètres par seconde, soit 216 kilomètres heure, la plus grande vitesse enregistrée en Corée. Deux marins de l'île sont d'ailleurs morts en mer.

C'est vers 20 h hier que l'œil du cyclone a atteint Samcheonpo, dans la province du Gyeongsang du Sud, la plus touchée avec celle de Jolla.

Des pluies de 30 millimètres par heure ont inondé de larges zones cultivées, provoqué des glissements de terrain ainsi que des coupures d'électricité dans environ 1,43 million de foyers, un chiffre donné aujourd'hui par la Kepco, la société nationale d'électricité. Plusieurs milliers de personnes ont en outre dû être évacuées dans les villes du Sud et regroupées dans des écoles et des bâtiments administratifs.

A la fin de la nuit, vers 5 h, le cyclone a heureusement quitté la péninsule vers l'île d'Ulnung, sur la côte sud-est.

A Séoul, dans la matinée, le Premier ministre Goh Kun a réuni un conseil des ministres d'urgence afin de coordonner la mise en place des secours. Il a annoncé la mobilisation des certaines unités de l'armée pour intervenir dans les zones sinistrées, promettant un retour à la normale rapide de l'électricité et des voies de communication.

Les intempéries provoquent le déraillement d'un train de passagers à Danyang

Maemi a aussi provoqué des dégâts dans la région du Chungcheong du Nord, à seulement 130 kilomètres au sud de Séoul. Au cours de la nuit de vendredi à samedi, un glissement de terrain entraîné par les violentes averses a provoqué le déraillement d'un train de passagers dans le comté de Danyang, faisant 28 blessés. Il s'agit heureusement de blessés légers, le train roulant alors au ralenti du fait des intempéries.

Autre tâche urgente pour les secouristes, sauver une petite trentaine de personnes bloquées par une inondation dans le sous-sol d'un centre commercial à Masan, une ville portuaire un peu à l'est de Busan. D'après la police, qui a mobilisé des pompes pour évacuer l'eau, 27 personnes seraient piégées dans un restaurant japonais et un karaoké sous le centre Haeun Plaza. Les opérations de sauvetage étaient encore en cours dans la matinée de samedi.

09_15 (2)

Mobilisation dans le sud pour réparer les dégâts du typhon Maemi

Dans les régions touchées ce week-end par le typhon " Maemi ", d'une puissance record, les habitants, les fonctionnaires et les soldats retroussent leurs manches pour remettre habitations et infrastructures en état. Dans la région du Gyeongsang du Sud, la plus gravement touchée, plus de 10 000 personnes et plus de 200 engins lourds ont été mobilisés. Le courant a été rétabli dans environ 70 000 foyers qui en avaient été privés. Pendant que les travaux de rétablissement se poursuivent, à Masan, une ville dans la région, les sauveteurs ont retrouvé les corps de 8 personnes noyées : elles avaient été bloquées dans le karaoké au sous-sol d'un centre commercial.

Après s'être rendu hier dans ces régions dévastées, le président Roh Moo-hyun a convoqué aujourd'hui une conférence de ses secrétaires et conseillers pour leur donner des instructions afin qu'une aide spéciale soit débloquée aux sinistrés le plus rapidement possible.

Concernant le classement des provinces touchées en " zone de catastrophe naturelle ", le chef de l'Etat a annoncé qu'il prendrait sa décision demain en conseil des ministres.

Le bilan humain passe à 87 morts et 28 disparus

C'est le dernier bilan de Maemi, mais il risque de s'alourdir : le Conseil national de prévention des catastrophes a déclaré que le typhon avait fait jusqu'à présent 87 morts et 28 disparus. La plupart des décès seraient dûs à des électrocutions, des glissements de terrain et des noyades. La tempête et les inondations ont contraint environ 25 000 personnes à quitter leur foyer pour se réfugier dans les écoles non loin de chez eux. Au total, le typhon a fait aussi plus d'un milliard de dollars de dégâts et a inondé plus de 17 000 hectares de terres cultivables. Les routes ont été coupées à environ 774 endroits et 24 ponts emportés par des crues. 

¤ RKI30430 - Résultat de la rencontre ministérielle des deux Corées

La 10ème rencontre intercoréenne de niveau ministériel s'est clôturée ce matin à Pyongyang après adoption d'un communiqué conjoint portant sur 6 points de coopération.

Selon ce communiqué, les deux Corées doivent coopérer pour trouver une solution pacifique au problème nucléaire nord-coréen. Elles devront aussi commencer à construire dans les meilleurs délais un centre permanent de retrouvailles des familles séparées par la DMZ et organiser au mont Geumgang une septième rencontre pour ces familles à l'occasion du troisième anniversaire du sommet intercoréen de 2000. Une commémoration que les deux parties ont convenu de marquer par des festivités le 15 juin prochain.

Enfin, il est également prévu qu'une délégation d'athlètes et de supporteurs nord-coréens participent aux Jeux universitaires d'août prochain à Daegu, en Corée du Sud.

Sur le volet de la coopération économique, le Nord et le Sud ont réaffirmé leur engagement à mener à bien les travaux de reconnexion des routes et des voies ferrées transfrontalières et à permettre la reprise du tourisme au mont Geumgang. Des projets qui doivent être précisés lors d'une réunion conjointe du 19 au 22 mai à Pyongyang.

Pour conclure, les deux Corées se sont mises d'accord sur la date de la prochaine réunion ministérielle : ce sera du 9 au 12 juillet prochain à Séoul.

Pyongyang aurait proposé une résolution en 3 étapes du contentieux nucléaire

Le ministre coréen des Affaires étrangères Yoon Young-kwan a expliqué hier que la proposition faite par la Corée du Nord à Pékin se décomposait en trois étapes. Dans la première étape, Pyongyang conditionnerait une promesse de geler son programme nucléaire à des livraisons de pétrole par les Etats-Unis. Dans la deuxième, le régime stalinien arrêterait le retraitement de ses 8 000 barres de combustible usagé et accepterait une inspection de ses installations en échange d'une garantie de non-agression de la part de Washington. Enfin, dans un troisième temps, les Etats-Unis devraient abandonner leur politique hostile contre la Corée du Nord, la rayant notamment de leur liste des Etats soutenant le terrorisme, et construire un réacteur à eau légère pour subvenir aux besoins énergétiques du pays. C'est seulement à ces conditions, d'après le chef de la diplomatie sud-coréenne, que Pyongyang accepterait de démanteler son arsenal nucléaire et de discuter de l'éventuel arrêt de ses exportations de ses missiles conventionnels.

L'administration américaine sceptique sur la proposition nord-coréenne

Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a indiqué hier que la Corée du Nord souhaitait obtenir des concessions considérables en échange de son programme nucléaire. Selon l'édition d'hier du New York Times, M. Powell a précisé que la " proposition audacieuse " du régime communiste serait discutée avec les pays asiatiques concernés et pourrait donner lieu à des négociations ultérieures pour désamorcer la crise. Le chef de la diplomatie américaine a refusé de donner des détails sur la proposition nord-coréenne mais, selon le New York Times, certains officiels de l'administration Bush ont indiqué que la Corée du Nord aurait présenté un plan de résolution par étapes. Ces demandes inclueraient la fourniture de pétrole, une assistance alimentaire et énergétique, la construction d'un réacteur à eau légère et une garantie de sécurité. D'après ces mêmes sources, Pyongyang ne ferait en retour que des concessions négligeables, le démantèlement de l'arsenal nucléaire n'intervenant qu'en dernière étape.

¤ RKI30428 - 10ème rencontre interministerielle : Pyongyang refuse d'évoquer la question nucléaire avec Séoul

Malgré la remontée de la tension dans la péninsule, les deux Corées se sont retrouvées hier à Pyongyang pour leur 10e réunion de niveau minstériel.

Dans son discours d'ouverture, le ministre de la Réunification Jeong Se-hyun, chef de la délégation sud-coréenne, a souligné que si la Corée du Nord possédait des armes nucléaires, comme elle l'a révélé lors de la réunion de Pékin la semaine dernière, ceci consisterait une grave violation à la déclaration intercoréenne de 1992 sur la non-nucléarisation de la péninsule. Dans cette logique, le ministre a exhorté ses hôtes à détruire leurs armes et installations nucléaires.

Son homologue nord-coréen Kim Ryung-seong s'est refusé à discuter cette demande avec le Sud, rappelant juste que la Corée du Nord avait fait une proposition " nouvelle et audacieuse " aux Etats-Unis lors de la réunion de Pékin. Il a en revanche critiqué les exercices militaires coréano-américains du mois passé et l'enquête en cours sur les transferts illicites de fonds de Séoul à Pyongyang, celle-ci pouvant, selon lui, être dommageable pour les relations intercoréennes.

Se concentrant sur les problèmes de coopération entre le Nord et le Sud, la délégation de Pyongyang a en outre proposé, lors du premier jour de la réunion, le lancement des travaux de reconnexion des voies ferrées traversant la DMZ avant le 15 juin prochain, date du 3e anniversaire du sommet intercoréen de 2000. Kim Ryung-seong a éga lement insisité pour que le centre de retrouvaille des familles séparées soit rapidement construit au mont Geumgang.

Washington examinerait un blocus des navires nord-coréens pouvant transporter des armes nucléaires

Le département américain à la Défense est en train d'élaborer un projet de blocus maritime définitif contre les navires nord-coréens soupçonnés de livrer des matières nucléaires à d'autres " Etats voyous " ou à des groupes terroristes.

C'est en tout cas ce qu'affirmait hier le journal anglais Sunday Telegraph, précisant que ce programme est basé de celui adopté par l'administration Kennedy lors de la crise des missiles de Cuba en 1963. Ce plan serait la première réaction de Washington depuis que Pyongyang a menacé de revendre ses armes et technologies nucléaires à l'étranger, lors de la réunion tripartite la semaine dernière. Le Sunday Telegraph estime que " le projet américain a pour but de renforcer la pression contre le régime communiste, tout en évitant le blocus de l'intégralité des navires nord-coréens qui serait considéré par Pyongyang comme un acte de guerre. En cas d'adoption du projet, des navires américains de la flotte du Pacifique pourraient être chargés de l'appliquer " avance le journal britannique, citant un haut conseiller du département américain à la Défense.

¤ RKI30425 - Pyongyang déclare posséder des armes nucléaires

Au cours des discussions de Pékin, la Corée du Nord aurait reconnu posséder des armes nucléaires. C'est ce que révèlent plusieurs médias américains, qui précisent que le chef de la délégation nord-coréenne, Ri Gun, a confirmé la détention de telles armes par son pays à son homologue américain James Kelly lors d'une rencontre informelle en marge des pourparlers. Selon les chaînes de télévision CNN et MSNBC, qui ont cité toutes deux un responsable de l'administation Bush parlant sous couvert de l'anonymat, Ri Gun a également affirmé que son pays ne pourrait renoncer à son programme nucléaire que si les Etats-Unis signaient un accord de non-agression. En outre, selon l'AFP, le délégué nord-coréen a indiqué lors d'une session plénière que Pyongyang avait retraité plus de 8000 barres de combustible usagé, un processus qui pourrait lui permettre de fabriquer dans quelques mois huit bombes nucléaires.

Hier, lors d'une interview avec NBC, le président George Bush avait accusé le régime de Kim Jong-il de "reprendre son vieux jeu du chantage".

A Séoul, le ministère de la Défense a annoncé qu'il était en train de véfirier les affirmations des nord-Coréens.

 

¤ RKI30425 - 25 avril : Pas de résultat à l'issue de la rencontre tripartite de Pékin. Impasse

La rencontre tripartite de Pékin, qui réunissant la Corée du Nord, les Etats-Unis et la Chine pour discuter du dossier nucléaire nord-coréen, s'est terminée ce matin, une demi-journée plus tôt que prévu et sans avoir produit de résultats notables. Les participants, en particulier les Américains et les nord-Coréens, se sont contentés de confirmer la position de leurs pays. Le négociateur américain, le secrétaire d'Etat adjoint James Kelly, a demandé à la Corée du Nord d'abandonner son programme de nucléaire, je cite, " d'une manière fiable et irréversible ". Son homologue nord-coréen, le directeur adjoint pour les affaires américaines au ministère des Affaires étrangères Ri gun, a quant à lui déclaré qu'il fallait d'abord signer un traité de non-agression pour lever les inquiétudes de Pyongyang sur sa sécurité.

Les discussions de Pékin, destinées à amorcer le dialogue après six mois de crise sur le dossier nucléaire nord-coréen, semblent avoir débouché sur une impasse : les délégués des trois pays se sont quittés sans même avoir décidé du lieu et de la date de leur prochaine rencontre.

RKI30424 - 24 avril : Deuxième jour de la réunion tripartite à Pékin

Après avoir présenté hier leurs positions respectives sur le dossier nucléaire, les représentants des trois pays ont commencé à étudier comment ils pourraient trouver un terrain d'entente mais n'ont, semble-t-il, toujours pas abouti. Le chef de la délégation américaine, James Kelly a demandé à son homologue nord-coréen, Ri Gun, de prendre une position plus claire sur les moyens de mettre un terme au programme d'armement nucléaire de son pays. Il a ajouté qu'une assistance humanitaire en faveur de Pyongyang ne pourrait être discutée sans la participation de la Corée du Sud et du Japon aux étapes ultérieures des négociations. De son côté, la délégation nord-coréenne a répété que la question nucléaire ne pourrait être traitée que par un dialogue direct avec les Etats-Unis.

D'autre part, un haut responsable de la présidence sud-coréenne s'est montré sceptique sur l'avenir des négociations, expliquant qu'il faudrait beaucoup de temps pour obtenir un résultat tangible. " Après la fin des négociations tripartites, chaque pays essaiera de mieux comprendre les intentions de ses partenaires. Et la Chine devra renforcer son rôle de médiateur entre les Etats-Unis et la Corée du Nord " a poursuivi cet officiel.

Rappel : James Kelly est attendu demain à Séoul, où il doit expliquer au gouvernement sud-coréen le résultat de la réunion de Pékin avant de s'envoler pour Tokyo.

Washington considère la Chine comme " participant à part entière " des discussions

Après la première journée de la réunion trilatérale à Pékin, le département d'Etat américain a annoncé ce matin qu'aucun progrès n'avait été obtenu, chacune des parties ayant réaffirmé sa position sur la question nucléaire. Les Etats-Unis ont cependant rappelé à cette occasion qu'ils appréciaient le rôle d'arbitrage de la Chine.

Selon le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher, la délégation américaine dirigée par James Kelly a été invitée ce matin à un petit-déjeuner donné par le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Alors que la Corée du Nord juge que la rencontre est bilatérale, a-t-il précisé, les Etats-Unis estiment qu'elle est tripartite, la Chine en étant un " participant à part entière ".

De son côté, le porte-parole de la Maison Blanche Ari Fleisher a rappelé que la réunion tripartite visait à assurer la paix dans la péninsule coréenne et à mettre un terme définitif au programme nucléaire nord-coréen. Il a ajouté que le président américain George Bush souhaitait que ces pourparlers contribuent à la stabilité de la région. RKI 24/4/2003

 

¤ RKI30416 - 16 avril : Une première rencontre Washington-Pyongyang prévue pour la semaine prochaine

De hauts responsables américains, nord-coréens et chinois se réuniront dès la semaine prochaine à Pékin pour entamer des discussions sur la crise nucléaire. Révélée hier par le quotidien New York Times, cette information a été confirmée aujourd'hui par un responsable américain qui a précisé que la Chine avait accepté de prendre part à ces négociations. Cette réunion préparatoire serait le résultat d'un compromis entre les Etats-Unis, qui souhaitaient des négociations multilatérales, et la Corée du Nord, qui voulait s'en tenir à des pourparlers bilatéraux avec Washington. Toujours selon ce responsable, le représentant américain pourrait être le sous-secrétaire du département d'Etat américain, James Kelly.

Ces révélations sont dans la logique d'une déclaration faite hier par le porte-parole du département d'Etat américain Philip Reeker. Celui-ci avait en effet indiqué que les canaux diplomatiques américains restaient ouvert et que, dès que Pyongyang avait annoncé son acceptation de négociations multilatérales la semaine dernière, l'administration Bush avait commencé à prendre des mesures appropriées.

Le chef du KEDO prévoit l'ouverture rapide de négociations multipartites

Autre signe que les contacts diplomatiques s'accélèrent, le directeur exécutif du KEDO, le consortium à travers lequel la communauté internationale a fourni de l'énergie à la Corée du Nord jusqu'en 2002, a déclaré hier s'attendre à ce que les pourparlers multilatéraux sur la crise nucléaire s'ouvrent dans les deux semaines à venir. Charles Kartman a qualifié de positive la déclaration nord-coréenne de samedi dernier et a précisé qu'il fallait pourtant s'attendre à des négociations de longue haleine.

Dans son édition d'hier, le journal japonais Yomiuri Shimbun a révélé que le chef du KEDO avait rencontré des responsables des deux Corées et de la Chine le 10 avril dernier à Pékin, les quatre parties ayant à cette occasion décidé de se retrouver à nouveau dans la capitale chinoise à la fin du mois. Au menu des discussions, l'éventuelle reprise des travaux de construction de deux réacteurs nucléaires à eau légère, une technologie peu susceptible d'être détournée à des fins militaires et que la communauté internationale s'était engagée à fournir à Pyongyang en échange du gel de son programme d'armement atomique. Le KEDO, un organisme largement financé par la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis, avait interrompu les travaux le mois dernier au plus fort de la crise nord-coréenne.

¤ RKI30405 - La Chine s'excuse de n'avoir pas fourni d'informations sur le SRAS

Les autorités sanitaires chinoises ont présenté au nom de leur pays vendredi des excuses officielles pour ne pas avoir fourni d'informations au début de l'épidémie de pneumonie atypique, connue aujourd'hui sous le nom de syndrome respiratoire aigu sévère.

Ces excuses interviennent alors qu'en Chine comme à l'étranger le gouvernement de Pékin se voit de plus en plus reprocher son manque de transparence sur l'origine de cette nouvelle maladie et sur sa propagation.

Le SRAS a fait son apparition en novembre dernier dans la province de Guangdong au sud de la Chine.

La Corée du Nord cherche à se protéger du SRAS

Frontalière de la Chine, la Corée du Nord cherche elle aussi à se protéger de l'épidémie de pneumonie atypique. Le régime de Pyongyang a ainsi demandé au peuple de prendre un maximum de précautions pour se protéger de cette nouvelle maladie. Durant une apparition à la télévision centrale nord-coréenne, le directeur du Centre national de l'inspection sanitaire, Choe Ung-jung, a en outre appelé les nord-Coréens à s'abstenir de voyager dans les pays affectés par l'épidémie.

CN30403 - Corée News (France) arrête définitivement son service : à cause du soutien du gouvernement coréen à l'invasion américano-britannique de l'Irak...

Corée News arrête définitivement son service à cause du soutien du gouvernement coréen à l'invasion américano-britannique de l'Irak. Ce soutien s'est traduit par l'approbation du gouvernement d'envoi de 700 troupes en soutien aux forces d'occupation. Corée News remercie la population coréenne dans sa grande majorité pour son opposition à cette occupation. La justice finira par triompher. Corée News (3 Avril). www.coree-news.com

Photos de manifestations récentes en Corée www.coree-news.com :

 

RKI30403 - Le leader nord-coréen Kim Jong-il n'apparaît plus en public...

Kim Jong-il n'est pas apparu en public depuis déjà sept semaines, fait rare pour un homme dont les nombreuses visites sont habituellement commentées dans les médias nord-coréens. Si l'on en croit le journal américain Washington Times, la dernière apparition officielle de l'homme fort de la Corée du Nord remonte au 12 février, lors du banquet donné pour son 61ème anniversaire à l'ambassade de Russie à Pyongyang. Depuis, le fils de Kim Il-sung a disparu des médias officiels, n'assistant même pas à l'Assemblée populaire suprême, le parlement nord-coréen, qui s'est ouverte la semaine dernière. D'après les spécialistes de la Corée du Nord, Kim Jong-il pourrait être caché dans une de ses résidences : il y étudierait les images de la guerre en Irak avec des experts militaires afin de mieux préparer son pays à une éventuelle attaque américaine.

Le Conseil de sécurité ouvrira le dossier nucléaire nord-coréen dès le 9 avril

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies se réunira le 9 avril prochain pour discuter du programme nucléaire nord-coréen. C'est du moins ce qu'ont annoncé aujourd'hui les ambassadeurs à l'ONU des pays membres du Conseil de sécurité. Le représentant chinois a précisé que le conseil avait finalement décidé d'aborder le dossier, mais qu'il était impossible de dire si un résultat concret interviendrait ou pas. Son homologue américain a confirmé cette information.

L'Agence internationale de l'énergie atomique avait saisi le Conseil de sécurité le 12 février dernier, l'informant qu'elle n'était plus en mesure de vérifier l'activité nucléaire de Pyongyang. Une semaine plus tard, la présidence allemande de l'organe exécutif des Nations-Unies avait confié le dossier à un groupe d'experts : ceux-ci préparent en ce moment le texte d'une déclaration qui pourrait être publiée au nom du président du conseil de sécurité.

RKI30402 - Le parlement vote à une large majorité l'envoi de troupes en Irak :

L'Assemblée nationale réunie en session pleinière a dit " oui " à la loi sur l'envoi du contingent coréen en Irak, aujourd'hui en fin d'après-midi. Le projet gouvernemental, dont le vote au parlement était repoussé depuis une semaine, a été adopté à une large majorité alors que 256 députés sur un total de 270 étaient présents dans l'hémicycle. Il a en effet été adopté à 179 voix contre 68, seuls 9 parlementaires ayant fait le choix de s'abstenir. Suite à ce vote, le contingent sud-coréen, qui doit compter 700 hommes à la fois du génie et du corps médical, pourrait être dépêché dans le golfe dès le début du mois de mai.

La facilité avec laquelle la loi a finalement été adoptée, à la fois par les membres du GNP et du PDM, est une défaite pour les activistes coréens qui tous les jours manifestent contre l'engagement de Séoul aux côtés de Washington en Irak. Plusieurs ONG avaient menacé de lancer une campagne contre la réelection des députés qui voterait en faveur de ce projet.

Le président Roh demande au pays de soutenir l'envoi du contingent coréen

C'est par contre une victoire pour Roh Moo-hyun qui, dans la matinée, avait demandé aux Coréens de soutenir le vote parlementaire autorisant l'envoi du contingent militaire dans le golfe. Un appel lancé ce matin lors d'un discours télévisé à l'Assemblée nationale, le premier depuis l'investiture du nouveau président. Roh a exhorté le peuple coréen et les députés à supporter la décision de son gouvernement d'envoyer des troupes non-combattantes aux côtés de la coalition. Cette initiative, vivement appréciée par Washington, doit permettre, selon lui, de renforcer l'alliance sud-coréano-américaine et ainsi de trouver conjointement une issue pacifique à la crise nord-coréenne.

Dans ce discours de politique général, le chef de l'Etat a également rappelé les grandes lignes de son projet pour le pays sur les 5 années à venir de son mandat.

RKI30401 - La mobilisation contre la guerre se propage dans la société coréenne : Attentifs au choix des députés, les ONG et les étudiants sud-coréens continuent à attiser la polémique sur l'envoi des troupes. Quatre organisations de l'éducation nationale, dont le syndicat des enseignants, ont annoncé aujourd'hui qu'elles prévoyaient un cours consacré à la lutte contre la guerre tout au long du mois dans les universités.

De leur côté, les étudiants de 6 universités du pays ont décidé de se mettre en grève à partir de ce vendredi. L'association des étudiants de l'université nationale de Séoul pourrait les devancer dès demain, le référendum qu'elle a organisé ayant obtenu 87,1% de " oui " pour la grève.

Par ailleurs, 17 organisations civiques ont organisé ce matin, au centre de Séoul, un rassemblement et un concert de rue pacifiste dénonçant le conflit dans le golfe. Dans le même esprit, une cinquantaine de personnalités de différents milieux inaugurera demain un " conseil d'urgence pour la paix ". Le groupe pacifiste plantera devant la cathédrale de Myongdong une tente qui servira de point de ralliement et permettra de lancer une campagne d'envoi de cartes postales contre la guerre.

Pyongyang : " Les Etats-Unis ont renforcé leurs reconnaissances aériennes "

Les Etats-Unis ont effectué en mars dernier plus de 220 vols de reconnaissance au-dessus de la péninsule coréenne, soit 40 vols de plus que le mois précédent, a rapporté ce mardi la radio officielle nord-coréenne. Selon Radio Pyongyang, l'administration Bush montre ainsi qu'elle veut se retourner contre la Corée du Nord quand elle aura terminé sa campagne en Irak. La station nord-coréenne appuie son argumentation sur le fait que les Etats-Unis ont mobilisé leurs avions de reconnaissance et leurs systèmes de contrôle pour surveiller les installations militaires du Nord aux alentours de la zone de démarcation. Dans le cadre des missions de reconnaissance, a-t-elle poursuivi, les appareils américains ont cherché a espionner les défenses frontalières du territoire nord-coréen.

RFI 27/03/2003 - Irak : la jeunesse asiatique s’enflamme :

Dans le sud de l’Inde, des rebelles maoïstes ont fait sauter un entrepôt de Pepsi Cola à l’aide d’explosifs pour protester contre l’intervention américaine en Irak. Aux cris de «détruisons l’Amérique», des étudiants ont manifesté en Indonésie où les organisations de jeunes musulmans ont lancé un appel au boycott des produits américains. A Surabaya, dans l’île de Java, ils ont attaqué et cassé l’unique restaurant Mac Donald de la ville. A Yogyakarta, les jeunes ont choisi une autre cible: les deux restaurants de la chaîne Kentucky Fried Chicken. A Jakarta, les sit in devant l’ambassades des Etats-Unis sont quotidiens.

En Corée du Sud, les manifestations contre la guerre en Irak ont pris un tour violent. A Séoul, 40 personnes ont été arrêtées après des affrontements entre policiers anti-émeute et étudiants. Comme à Jakarta, les manifestants avaient choisi de protester devant l’ambassade des Etats-Unis. En Australie, enfin, des jeunes en colère ont lancé des pierres, des balles de golf et d’autres projectiles contre des policiers. 14 personnes ont été interpellées par la police.

Au Pakistan, en Thaïlande, au Bengladesh, en Malaisie, aux Philippines, au Népal, la jeunesse asiatique s’enflamme, manifeste et insulte les Etats-Unis. Chaque jour, la vague d’anti-américanisme s’amplifie. Dans les rues des grandes villes de la région Asie-Pacifique, le masque du président George Bush, les portraits du Premier ministre britannique Tony Blair ou de l’israélien Ariel Sharon voisinent avec des pancartes demandant l’arrêt de la consommation des produits américains ou menaçant les intérêts de Washington dans la région.

L’invasion de l’Irak a provoqué une vague de rejet des Etats-Unis, un pays perçu désormais par les jeunes asiatiques comme une hyper puissance arrogante, trop sûre d’elle même, faisant la guerre sans mandat international, dans une totale illégalité.

Reste à savoir sur quoi cette vague d’anti-américanisme peut déboucher. Les grandes manifestations contre la guerre du Vietnam, qui ont mobilisé la jeunesse mondiale vers la fin des années 60, préludaient en quelque sorte au mouvement étudiant de mai 68. Aujourd’hui, rien ne garantit que la mobilisation contre la guerre en Irak se transforme elle aussi en contestation des régimes en place. Mais les autorités de certains pays, qui ne se trouvent pas parmi les plus démocratiques de la région, ont déjà commencé à prendre cette hypothèse au sérieux. Any Bourrier - RFI

RFI 26/3/2003 - L’Asie contre la guerre :

Gravement préoccupée par la situation humanitaire en Irak, la Chine a demandé aux Etats Unis d’arrêter la guerre. Certes, les autorités chinoises se sont toujours opposées à une invasion de l’Irak et ont même accusé les Etats Unis de violer la charte de l’Onu. Mais jamais la Chine n’avait pris des positions aussi fermes à l’égard de ce conflit. Pékin souhaite aujourd’hui donner au Conseil de Sécurité un rôle décisif pour stopper l’invasion de l’Irak par les Etats Unis. Membre permanent du Conseil de Sécurité avec droit de veto, la Chine étudie en ce moment la demande de la Ligue arabe pour convoquer une réunion d’urgence sur l’Irak. Pékin va certainement mettre tout son poids dans la balance ! pour que cette demande aboutisse. Reste à savoir ce que peut faire l’Onu dans les circonstances actuelles.

En Corée du Sud, les députés se sont ont eux aussi mobilisés contre la guerre, en repoussant un vote sur l’envoi de militaires non combattants en Irak. Même si ces hommes ne sont qu’une poignée de techniciens spécialisés dans les domaines médical et du génie, n’ayant pas pour mission de participer aux opérations de guerre, ce refus est plus que symbolique. Il prouve qu’après les grandes manifestations de rue de la semaine dernière, les hommes politiques et les décideurs asiatiques osent enfin exprimer publiquement leur refus des opérations militaires américaines contre Bagdad. Ces prises de position de la société civile reflètent un sentiment de plus en plus partagé en Asie: celui de l’illégalité de l’invasion de l’Irak par les troupes anglo-américaines. Ainsi, l’association des avocats et les fédérations syndicales sud-coréennes, regroupant environ deux millions de membres, ont menacé d’une grève générale si le parlement approuvait l’envoi de coréens du sud en Irak, soulignant «l’illégalité de l’invasion américaine ».

En Asie, cette illégalité est perçue comme une menace car elle permettra dans l’avenir aux mouvements hors-la-loi de justifier leur actions. C’est le cas notamment des organisations fondamentalistes liées au réseau Al Qaïda, de plus en plus actives dans les pays du sud-est asiatique. C’est le cas aussi de la Corée du Nord, l’autre état voyou, accusé de multiples activités illégales, comme la prolifération nucléaire, le trafic de drogue et la vente d’armes à des dirigeants terroristes. Any BOURRIER - RFI

RKI30320 - Début de l'offensive américaine contre l'Irak

La seconde guerre irako-américaine a commencé aujourd'hui jeudi 20 mars. Les Etats-Unis ont lancé leurs premières opérations à l'aube, envoyant des bombardiers et des missiles de croisières sur Bagdad. Les frappes sont intervenues une heure et demie après l'expiration de l'ultimatum de George Bush à Saddam Hussein, qui avait jusqu'à 10 heures du matin, heure de Séoul, pour quitter son pays avec ses fils. Des sources américaines ont indiqué que plus de 40 missiles de croisière Tomahawk avaient été tirés par quatre croiseurs et deux sous-marins américains et que des bombardiers furtifs F-117 A avaient aussi été employés.

Selon CNN, qui a cité des experts militaires, les tirs de missiles ont été effectués d'abord sur les principales bases militaires irakiennes découvertes par les services de renseignements américains. La chaîne de télévision américaine a aussi annoncé que les sirènes d'alerte avaient retenti partout dans Bagdad et que des tirs anti-aériens de l'armée irakienne avaient été entendus, sans pouvoir préciser les lieux des bombardements.

Le porte-parole de l'armée américaine a annoncé que des opérations militaires étaient également menées au sud de l'Afghanistan pour désarmer Al-Qaida.

Le président Roh Moo-hyun réaffirme son soutien aux Américains

Le président de la République Roh Moo-hyun a réaffirmé son soutien à l'intervention militaire américaine, la qualifiant de mesure inévitable pour empêcher la prolifération des armes de destruction massive. Dans une allocution télévisée adressée à la nation, le chef de l'Etat a réaffirmé que le soutien à Washington était conforme aux intérêts nationaux, tout en reconnaissant que certains Coréens puissent s'opposer aux hostilités. Roh Moo-hyun a également annoncé que la République de Corée apporterait son aide humanitaire et économique aux réfugiés et aux pays voisins de l'Irak. Le président a manifesté son intention d'envoyer des soldats du génie pour participer à la reconstruction de l'Irak de l'après-guerre.

Des parlementaires organisent un sit-in contre la guerre à l'Assemblée nationale

Alors que le président de la République Roh Moo-hyun annonçait son soutien à Washington, un groupe de 20 parlementaires réformistes, du parti au pouvoir comme de l'opposition, a organisé un sit-in de protestation contre l'offensive en Irak. Les députés ont lancé leur mouvement de contestation à l'Assemblée nationale à 10 heures, heure de Séoul, au moment même où expirait l'ultimatum de Bush à Saddam Hussein. Ils se sont déclarés opposés à l'envoi de soldats coréens aux côtés des Américains. Il ne faudrait pas, selon eux, mobiliser de jeunes Coréens pour les faire participer à une guerre d'invasion.

L'Assemblée nationale soutient l'envoi de troupes en Irak

En visite à l'Assemblée nationale, le ministre de la Défense a expliqué aux députés la position du gouvernement sur l'offensive militaire contre Bagdad. En réponse, le président du Parlement Park Kwan-yong s'est engagé à ce que l'hémicycle, dominé par l'opposition, coopère avec le gouvernement si celui-ci le demande, notamment en approuvant l'envoi de soldats coréens aux côtés des Etats-Unis. Il s'est déclaré personnellement favorable à cet engagement, qui selon lui permettra de ressouder l'alliance avec Washington, remise en cause ces derniers temps par une vague d'anti-américanisme chez les Coréens. M. Park a cependant souligné la nécessité pour le gouvernement de communiquer clairement au peuple la raison du soutien à l'offensive américaine en Irak.

 

6
5
4
3
2

1

SOMMAIRE