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FRANCE-CORÉE ACTUALITÉS - Les News (6)

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- Le prochain Secrétaire général Ban Ki-moon prête serment devant l'Assemblée générale, 14 décembre 2006

– Le Sud-Coréen Ban Ki-moon qui a prêté serment aujourd'hui en tant que Secrétaire général, lors d'une cérémonie à l'Assemblée générale, entrera en fonctions le 1er janvier prochain pour cinq ans, devenant le huitième à occuper ce poste depuis la création des Nations Unies en 1945.

Selon la formule officielle, le Sud-coréen Ban Ki-moon a prêté serment devant l'Assemblée générale et les membres du Conseil de sécurité en présence du Secrétaire général sortant Kofi Annan «d'exercer en toute loyauté» les fonctions qui lui sont attribuées. Il a promis de «remplir ces fonctions et de régler sa conduite dans le respect des intérêts des Nations Unies» et de «n'accepter ou de ne solliciter d'instructions» «d'aucun gouvernement ou d'aucune autre autorité extérieure à l'Organisation».

«Mon devoir unique est de rendre service à l'Organisation, à la Charte et à ses 192 Etats membres. En définitive nous sommes tous, Secrétariat et Etats membres, responsables devant "Nous, peuples des Nations Unies"», a déclaré Ban Ki-moon en référence à la phrase qui ouvre le préambule de la Charte des Nations Unies.«Nos populations ne respecteront pas longtemps une Organisation, ni ne toléreront un Secrétaire général qui satisfait certains tout en ignorant l'appel désespéré des autres», a-t-il affirmé.

Ban Ki-moon a promis d'agir pour «harmoniser» et pour «construire des ponts».

Sur les relations entre le Secrétariat et les Etats membres, Ban Ki-moon a souligné, en français, que «nulle part la Charte des Nations Unies et le rapport de la Commission préparatoire de la Conférence de San Francisco de 1945 (...) ne suggèrent que le Secrétariat devrait être indépendant des Etats membres».

«En fait, sans les Etats, ni le Secrétariat ni l'Organisation, elle-même, n'auraient d'utilité véritable ou de raison d'exister», a-t-il fait remarquer.

« Les Etats membres ont besoin d'un Secrétariat dynamique et courageux et non d'un Secrétariat passif et timoré. Le moment est venu d'instaurer un nouveau type de relation entre le Secrétariat et les Etats membres. Les heures sombres de la méfiance et de l'indifférence n'ont que trop duré», a-t-il insisté.

«Commençons par dire ce que nous pensons et par faire véritablement ce que nous disons», a-t-il affirmé.

Sur l'Organisation elle-même, «une de mes principales tâches sera d'infuser un nouveau souffle et de redonner confiance à un Secrétariat parfois atteint par la lassitude », a-t-il dit. «En tant que Secrétaire général, j'aurai pour but de récompenser le talent et les compétences du personnel, tout en utilisant au maximum leur expérience et leur expertise». «Je m'efforcerai d'améliorer notre système de gestion des ressources humaines et des carrières, en offrant des possibilités de formation et de mobilité. Alors que les Nations Unies adoptent un rôle de plus en plus global, le personnel devrait être lui aussi plus mobile et multifonctionnel». «Je m'efforcerai d'améliorer le moral, le professionnalisme et la responsabilité du personnel, ce qui nous aidera à mieux servir les Etats Membres et à restaurer la confiance dans l'Organisation», a poursuivi Ban Ki-moon.

«Parallèlement, je m'efforcerai de respecter les plus hautes normes éthiques. La bonne réputation des Nations Unies est un de ses plus atouts les plus précieux -- mais aussi un des plus vulnérables».

«Je dirigerai par l'exemple», a-t-il affirmé à cet égard.

«Notre Organisation sera en de bonnes mains», a déclaré Kofi Annan à Ban Ki-moon lors de la cérémonie. «Vous avez déjà eu une longue et remarquable carrière dans la diplomatie internationale. Mais je peux vous dire sans risque que vos années les plus passionnantes sont à venir», a affirmé Kofi Annan.

«Je vous souhaite à tous deux la force et le courage d'en produire le meilleur», a-t-il ajouté.

L'Assemblée générale avait nommé Ban Ki-moon par acclamation le 13 octobre dernier, confirmant la recommandation faite par le Conseil de sécurité (dépêche du 13.10.06).

Lors d'une conférence de presse le même jour, il avait présenté une ébauche de ses priorités (dépêche du 13.10.06).

La présidente de l'Assemblée générale, Sheikha Haya al-Khalifa, s'est dite prête à agir en coopération avec le prochain Secrétaire général sur les trois défis dont il a fait ses priorités : poursuivre la réforme du Secrétariat, travailler à panser les divisions et à rétablir la confiance entre les Etats Membres, le Secrétariat et le public, et enfin renforcer les capacités et l'efficacité des Nations Unies.

Ban Ki-moon doit tenir aujourd'hui à New York une conférence de presse.

Source : Centre de Nouvelles de l'ONU - http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=13365&Cr=SG&Cr1=Ban

- L'Assemblée générale de l'O.N.U. a nommé Ban Ki-moon pour succéder à Kofi Annan , 13 octobre 2006

– Acceptant la recommandation du Conseil de sécurité, l'Assemblée générale a nommé aujourd'hui par acclamation le Sud-coréen Ban Ki-moon pour succéder à Kofi Annan au poste de Secrétaire général de l'ONU, à partir du 1er janvier et pour un mandat de cinq ans.

Lors d'une séance plénière de l'Assemblée générale, le président du Conseil de sécurité pour le mois d'octobre, l'ambassadeur du Japon Kenzo Oshima, a présenté la résolution 1715 du Conseil qui recommandait à l'Assemblée la nomination de Ban Ki-moon.

Car selon la Charte Charte des Nations Unies, « le Secrétaire général est nommé par l'Assemblée générale sur recommandation du Conseil ».

La présidente de l'Assemblée générale, Sheika Haya Rashed Al Khalifa, a ensuite soumis aux 192 Etats membres de l'ONU la résolution de l'Assemblée décidant de la nomination de Ban Ki-moon. Ce texte a été adopté par acclamation.

« C'est un jour historique pour l'Organisation qui continue d'évoluer et de vivre selon les valeurs et les principes de la Charte », a déclaré la présidente.

Prenant la parole à son tour, Kofi Annan a souligné les qualités du lauréat, « un homme remarquablement attentif aux sensibilités des pays et des peuples de tous les continents », « un homme doué d'une vision réellement mondiale ».

« Il y a plus de 50 ans, le premier Secrétaire général de l'ONU, Trygve Lie, a utilisé les mots suivants pour saluer son successeur, Dag Hammarskjöd, je cite, 'Vous allez assumer la tâche la plus ingrate du monde' », a dit Kofi Annan. « Cela est peut-être vrai, mais je dirais que c'est aussi le meilleur métier du monde », a-t-il poursuivi.

Puis avec ironie, le Secrétaire général a donné quelques conseils à son successeur : garder le sens de l'humour et ne pas oublier de s'amuser tout au long du parcours.

Ban Ki-moon qui a été invité à prendre place à la tribune a été accueilli sous les applaudissements. Il deviendra, le 1er janvier, le 8e Secrétaire général de l'Organisation et le deuxième Asiatique à avoir nommé à ce poste, après le Birman U Thant.

Se tournant vers Kofi Annan, Ban Ki-moon a d'abord rendu hommage à son prédécesseur qui a guidé l'Organisation vers le 21e siècle « de manière habile ». « Vous avez défini un agenda ambitieux qui ont rendu les Nations Unies indispensables à la paix, à la prospérité et à la dignité humaine dans le monde », a-t-il déclaré.

« Notre dette envers votre courage et votre vision n'est pas mesurable. Je suis résolu à construire sur votre héritage », a-t-il affirmé.

« L'Asie est dynamique et diverse et elle aspire à assumer de grandes responsabilités pour le monde », a souligné le Sud-coréen.

« L'Asie est aussi une région où la modestie est une vertu. Mais la modestie marque la façon d'être, non pas la vision ou le but à atteindre », a-t-il ajouté, précisant que cela ne signifiait pas le manque d'engagement ou de leadership mais plutôt « la détermination dans l'action pour faire avancer les choses sans trop de fanfare ».

« C'est peut-être la clé du succès de l'Asie et, dans le futur, de l'ONU. D'ailleurs notre Organisation est modeste dans ses moyens mais pas dans ses valeurs. Nous devrions être plus modestes dans nos mots mais pas dans nos performances. La véritable clé du succès de l'ONU n'est pas tant ce qu'elle promet mais ce qu'elle fait pour ceux qui en ont le plus besoin », a-t-il estimé.

Le prochain Secrétaire général a affirmé qu'il travaillerait « pour matérialiser notre responsabilité de protéger les plus vulnérables membres de l'humanité et pour réduire pacifiquement les menaces à la sécurité internationale et à la stabilité régionale ».

Faire face à l'extension des opérations de maintien de la paix, aux menaces posées par le terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive, seront les priorités de Ban Ki-moon.

Il a aussi souligné l'importance d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), de lutter contre le VIH/SIDA et la dégradation de l'environnement.

La nécessité du respect des droits de l'homme a été mentionnée à plusieurs reprises dans son discours.

S'exprimant également en français, le Sud-Coréen a affirmé qu'il était « déterminé à gérer le Secrétariat d'une manière ouverte et responsable ».

« Je vais travailler pleinement pour que la société civile s'engage sur la voie du dialogue. Je ferai en sorte d'obtenir l'aide et la participation des organisations de soutiens à des causes humanitaires, du monde des affaires et des autres composantes de la société civile à travers le monde ».

« Je serai entièrement responsable pour la gestion du Secrétariat. Les Etats membres établissent les mandats et fournissent les ressources. Si les ressources me paraissent insuffisantes pour relever les défis, je n'hésiterai pas à vous le dire » a-t-il fait observer.

Ban Ki-moon a terminé son discours en rappelant à quel point l'ONU avait été importante pour la Corée du Sud et restait « le phare illuminant des jours meilleurs ».

Source : Centre de Nouvelles ONU ,http://www.un.org/apps/newsFr/ , 17 octobre

- Corée du Nord : Les doutes de la communauté scientifique, 10 octobre

Le doute s’installe à propos de l’essai nucléaire nord-coréen. Les experts analysent en ce moment les informations captées par diverses stations de mesure afin de mieux connaître la nature et l’ampleur de l’essai souterrain annoncé ce lundi par Pyongyang. Selon les premières données enregistrées, le niveau de puissance de l’explosion qui a eu lieu dans la province du Hamyong Nord était d’un kilotonne. C’est très faible, si l’on compare à la bombe qui a détruit Hiroshima en 1945 et dont le niveau de puissance était de 15 kilotonnes.

Comme il est très difficile d’avoir des informations précises en provenance de Pyongyang, la communauté scientifique a choisi d’attendre avant de se prononcer sur le succès ou l’échec de l’essai. Selon le directeur de l’organisation non gouvernementale britannique Vertic, «il y a des différences énormes d’évaluation concernant l’ampleur de l’explosion». Il est vrai que le Centre de recherches sismiques de Séoul a annoncé que la puissance de l’essai nord-coréen était inférieure à un kilotonne, tandis que le ministre de la Défense russe Sergeï Ivanov a affirmé qu’il s’agissait de 15 kilotonnes.

L’hypothèse d’une explosion provoquée par un énorme stock d’explosifs conventionnels, comme la dynamite, n’est pas écartée par les experts. Certains physiciens nucléaires ont assuré que si le niveau de puissance était inférieur à un kilotonne, «la bombe ne pourrait pas être détonnée correctement et la réaction en chaîne ne serait pas déclenchée», comme l’a expliqué le porte-parole du laboratoire de formation nucléaire britannique Acton. A son avis, «les différences entre un test nucléaire et une explosion de TNT sont minimes et il faut du temps pour les analyser avant d’affirmer lequel des deux a eu lieu».

Même les Nations unies hésitent à se prononcer officiellement. Aucune confirmation ou démenti en provenance de son agence de Vienne, qui gère un réseau de 189 stations de mesures sismiques, n’a été publiée jusqu’à présent. Comme la région où le test est censé avoir eu lieu est interdite par les autorités nord-coréennes, les scientifiques disposent de peu de moyens pour connaître la vérité. Mais ces moyens existent: d’abord, l’analyse de la radioactivité de l’atmosphère pour détecter l’uranium ou le plutonium utilisé. Ensuite, des avions équipés de systèmes pour aspirer l’air contenu de l’atmosphère autour du site afin de l’analyser. Enfin, l’utilisation de satellites capables de photographier la topographie du site avant et après l’explosion: si ces clichés enregistrent des mouvements comme l’affaissement ou le tassement du sol, le doute n’est plus permis: il y a bien eu un essai nucléaire souterrain à l’endroit en question.

par Any Bourrier © RFI, 10 octobre

 

- Corée du Nord - Crescendo atomique - R.F.I. 10 octobre

La presse indienne accuse le Pakistan d’avoir aidé la Corée du Nord à développer l’arme atomique.

Les nations nucléarisées continuent de réagir à l’essai nucléaire nord-coréen de lundi. Certaines d’entre elles se renvoient la responsabilité des transferts de technologie qui ont permis à la Corée du Nord de réussir l’expérience. D’autres s’inquiètent surtout de l’escalade de la tension dans cette région du monde.

Mardi, au lendemain de l’essai nucléaire souterrain qui semble avoir réussi, un responsable nord-coréen a encore fait monter la tension. Il a indiqué que son pays pourrait tirer un missile à tête nucléaire si les Etats-Unis refusaient de faire des concessions. «Nous espérons un règlement de la situation avant que nous lancions un missile à tête nucléaire. Tout dépend de la réaction des Etats-Unis». Ce responsable, dont l’identité n’a pas été révélée par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, a encore expliqué que l’essai nucléaire de lundi est «l’expression de notre intention de faire face aux Etats-Unis à une table de négociations». Il a affirmé que Pyongyang est prêt à abandonner ses programmes nucléaires et à reprendre les pourparlers à ce sujet «seulement si les Etats-Unis prennent les mesures correspondantes». Enfin il a indiqué : «Nous n’avons plus rien à perdre. Les sanctions ne sont pas une solution».

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit à nouveau se réunir ce mardi pour discuter d’un projet de résolution prévoyant des sanctions. «Il est plus que douteux que des sanctions ou des pressions réussissent à forcer le Nord à renoncer à son armement nucléaire», a commenté un universitaire sud-coréen. La France soutient ce projet préparé par les Américains et souhaite qu’il soit adopté «le plus vite possible». Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy l’a déclaré à l’occasion des questions d’actualité à l’Assemblée nationale.

La sensibilité à part du Japon

Au Japon, l’essai nucléaire effectué à quelques centaines de kilomètres du territoire, a réveillé des souvenirs douloureux chez les personnes les plus âgées qui ont connu la guerre, le Japon étant le seul pays au monde à avoir été bombardé avec des charges nucléaires. Le nouveau Premier ministre japonais était en Corée du Sud au moment même où la bombe explosait au nord de la péninsule. Au retour de ce voyage, Shinzo Abe a indiqué que, malgré le durcissement du contexte régional, son pays n’avait pas l’intention de changer de doctrine concernant la bombe atomique. Après sa défaite de 1945, le Japon s’est engagé à ne jamais «posséder, produire et stocker» d’armements nucléaires sur son territoire. Le Parlement a exhorté la Corée du Nord à «renoncer immédiatement» à son programme.

L’essai nucléaire de lundi pourrait cependant faire évoluer la classe politique japonaise. Certains hommes politiques souhaitent l’abandon de cette approche pacifiste imposée par les Américains à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Justement, la solution envisagée serait d’autoriser les Etats-Unis à déployer de l’armement nucléaire sur les bases américaines installées dans l’Archipel. Cet acte de militarisation permettrait du même coup à Washington de répondre au défi lancé par la Corée du Nord.

Plus globalement, les experts estiment que cette crise pourrait renforcer la coopération entre les Etats-Unis, la Chine et la Corée du Sud, ces deux pays s’étant, jusqu’à présent, montrés plutôt compréhensifs avec Pyongyang. «Il y a une possibilité élevée que la Chine et la Corée du Sud adoptent un discours plus ferme à l’encontre de la Corée du Nord», estime un universitaire japonais. Mardi comme lundi, Pékin a réagi de façon critique à la démonstration de force nord-coréenne. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué que l’essai aurait un «impact négatif» sur les relations de la Chine avec la Corée du Nord. Pékin parle aussi d’envoyer un émissaire spécial à Pyongyang pour convaincre les dirigeants de ne pas attiser les tensions régionales. L’information a été donnée par un diplomate sud-coréen impliqué dans les discussions internationales sur le nucléaire nord-coréen.

L’analyse de l’Inde et du Pakistan

Tandis que le monde semble à court d’idées pour trouver la réponse appropriée, les pays récemment entrés dans le club des nations nucléarisées se renvoient la responsabilité de l’arrivée d’un nouveau venu dans leur club. La presse indienne accuse le Pakistan d’avoir aidé la Corée du Nord à développer l’arme atomique. «Attraper Islamabad pour punir Pyongyang», titre en une le quotidien Hindustan Times.

«Notre première préoccupation tourne autour de cette association entre la Corée du Nord et le Pakistan», déclare un responsable du gouvernement indien. Lundi, New Delhi a condamné l’explosion nord-coréenne. Ce haut responsable ajoute dans l’interview que l’essai «met en lumière les dangers de la prolifération clandestine». Une attaque à peine voilée contre le Pakistan.

En 2004, l’ancien chef du programme nucléaire pakistanais Abdul Qadeer Khan a reconnu avoir fourni de la technologie nucléaire à la Corée du Nord, à l’Iran et à la Libye, ce que Pervez Musharraf en personne a confirmé dans ses mémoires publiées tout récemment, indiquant même que le scientifique avait fait parvenir une dizaine de centrifugeuses aux chercheurs nord-coréens. Pour sa part, un autre quotidien indien, The Hindu, juge «un peu culottée» la réaction du gouvernement indien. En 1974 et en 1998, l’Inde a procédé à plusieurs essais nucléaires, entraînant l’adoption de sanctions internationales aujourd’hui tombées dans l’oubli. Le Pakistan avait riposté en effectuant ses propres tirs, en 1998.

Des spécialistes pakistanais de la défense font la différence entre la rivalité Inde-Pakistan, conduisant à une surenchère atomique régionale, et l’essai voulu par Pyongyang, de portée mondiale. «Avec l’essai nord-coréen, c’est l’hégémonie nucléaire américaine en Extrême-Orient qui s’écroule», estime un général pakistanais à la retraite. «Ce sont la politique de non-prolifération et la stratégie de l’axe du mal de Washington qui s’effondrent», ajoute un autre expert pakistanais. Côté indien, un analyste estime que «cet essai permet à la Corée du Nord de s’assoir à la table des six (pays en charge des pourparlers sur le nucléaire nord-coréen) en tant que puissance nucléaire, à égalité avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis».

Les points de vue de l’Iran et d’Israël

L’Iran ne condamne pas et rejette la responsabilité sur les grandes puissances. «Nous ne pouvons pas approuver l’essai nucléaire nord-coréen, mais nous ne pouvons pas le condamner non plus, en tenant compte des vues sataniques des Etats-Unis dans le Sud-Est asiatique», écrit le quotidien conservateur Kayhan International. Pour le journal Etemad Melli, Pyongyang décide d’emprunter ce «chemin, dans le but d’équilibrer sa relation avec l’Occident». Comme la Corée du Nord, l’Iran se situe, pour les Etats-Unis, dans le groupe des pays «voyous». Et comme Pyongyang, Téhéran est actuellement en plein bras de fer avec la communauté internationale sur l’aspect sensible de son programme nucléaire civil. «La meilleure solution pour lutter contre les armes nucléaires est que les grandes puissances commencent elles-mêmes par les détruire», déclare par ailleurs Gholamhossein Elham, porte-parole du gouvernement iranien.

L’essai nucléaire nord-coréen risque de rendre la situation au Proche-Orient plus dangereuse. C’est le point de vue d’Israël qui redoute maintenant un transfert de technologie de Pyongyang vers Téhéran, «d’autant que la Corée du Nord a déjà fourni des missiles balistiques à l’Iran, à la Syrie et à l’Irak, dans le passé». Cette déclaration d’un responsable israélien ayant requis l’anonymat est confortée par des propos de même teneur de la part de l’ambassadeur israélien à Washington. Israël refuse de signer le Traité de non prolifération. Les experts estiment que ce pays dispose de plus de 200 ogives nucléaires. La centrale nucléaire de Dimona n’est pas non plus contrôlée par l’Agence internationale de l’énergie atomique.

par Colette Thomas © RFI, 10 octobre

- Chuseok : Une fête un peu gâchée, 6 octobre - Édito de KBS World

Tous les ans à cette époque – fin septembre mi-octobre – l’édito de KBS World Radio est en effet consacré à Chuseok et à ce que signifie cette fête des récoltes pour les Coréens.

Traditionnellement tout d’abord, vous savez tous ce que représente Chuseok. Chuseok, c’est un formidable exode de Séoul vers la province et vice-versa. Exode parce que cette grande fête est synonyme de réunions des familles coréennes : tous les clans se retrouvent au grand complet en costumes traditionnels et c’est l’occasion de nettoyer les tombes des ancêtres, de les remercier et de leur faire des offrandes. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on dit parfois de Chuseok que c’est le Jour d’actions de grâces, le Thanksgiving Day américain ou canadien.

A cause de ces phénoménales migrations, la fête des récoltes signifie aussi des embouteillages monstres partout dans le pays et des carambolages particulièrement meurtriers comme celui de mardi sur un pont de l’autoroute de Seohaean qui a fait 12 morts et une cinquantaine de blessés dont certains dans un état critique.

Au chapitre négatif il faut également ajouter l’énorme stress subi par les Coréennes qui ont notamment la charge de préparer pendant 3-4 jours les très copieux repas familiaux. Un sacrifice donc, dans tous les sens du terme pour ainsi dire, sacrifice d’autant plus lourd que les femmes doivent se coltiner l’ennemi privé numéro 1, ici plus qu’ailleurs : les belles-mères. La Corée, comme l’a écrit jadis un voyageur, c’est « le pays des belles-mères ».

Plus sérieusement, et pour en finir avec cette partie sur la tradition, Chuseok c’est la contemplation de la nouvelle lune, c’est aussi cette multitude de cadeaux que l’on offre à la famille, aux amis ou aux collègues de travail. Des cadeaux parfois extrêmement coûteux ou souvent déconcertants : coffrets d’huile alimentaire, de jambon en conserve ou de boîtes de thon par exemple…

Replaçons à présent Chuseok dans le contexte de l’actualité.

Cette année la fête est passablement gâchée par les événements de mardi. L’annonce d’un essai nucléaire par la Corée du Nord et les inquiétudes de la communauté internationale préoccupent en effet tout le monde ici.

On sait par ailleurs que contrairement à ce qui à déjà eu lieu par le passé, Chuseok 2006 ne verra pas l’organisation de rencontres des familles séparées par le 38e parallèle. Ces retrouvailles nord-sud, lors de cette grande fête, étaient bien sur chargées en émotion et en symboles. Elles rappelaient que le peuple coréen vit de Najin à Pusan en passant par Pyongyang et Séoul…

Souhaitons que les vœux que ne manqueront pas de formuler les sud-Coréens en contemplant la blonde et ronde lune aillent non seulement à leurs proches mais aussi à leurs frères et sœurs, un peu plus haut, dans la partie la plus septentrionale de la péninsule coréenne…

 

- Face à face Corée du Nord - Etats-Unis , 6 octobre

Après les communiqués très officiels de l'agence KCNA sur l'imminence d'un essai nucléaire en Corée du Nord, les autorités de ce pays ont lancé une nouvelle campagne d'information destinée à l'Occident par médias interposés. Elle est relayée par deux sites internet : le premier, en langue coréenne, appartient au quotidien Chosun Sinbo, qui ne cache pas son soutien au régime de Pyongyang. Le second, en anglais, est celui du Asia Times, le plus grand quotidien asiatique en ligne. Dans les deux cas, la politique américaine à l'égard de la Corée du Nord est pointée du doigt.

"A moins que les Etats-Unis modifient leur attitude, le calendrier fixé par la RPDC afin de renforcer son pouvoir de dissuasion nucléaire sera appliqué sans changements", affirme le Chosun Sinbo. Dans son édition de ce jeudi, Asia Times ouvre ses colonnes à Kim Myong Chol, porte-parole de Kim Jong-Il. Selon lui, "l'essai nucléaire est la réponse à la situation de crise particulièrement grave créée par les Etats-Unis". Il résume, pour Asia Times, la position nord-coréenne qui comprend cinq points.

"Devenir une puissance nucléaire"

Premièrement, l'explosion d'une bombe est destinée à prouver au monde que Kim Jong-Il a renforcé son pouvoir en transformant la Corée du Nord, pays du seuil, en Etat nucléaire avec la capacité de répondre en cas d'attaque de ses ennemis. Ensuite, Kim Myong Chol explique que le deuxième l'objectif de la Corée du Nord "est de devenir une puissance nucléaire au même titre que les Etats-Unis, la Russie, la France, le Pakistan, l'Inde, la Chine et Israël, qui ont procédé à de nombreux tests en exerçant ainsi leurs droits et leur souveraineté". Et d'ajouter : "il n'existe aucune convention internationale, aucun traité interdisant à la Corée du Nord de procéder aux mêmes essais."

Le troisième message de Kim Jong-Il s'adresse à la Russie et à la Chine : "une Corée du Nord nucléarisée sera un avantage pour ces deux pays amis. Face aux Etats-Unis et leurs alliés occidentaux qui possèdent la bombe, ils seront contents de pouvoir compter sur notre capacité de dissuasion", écrit-t-il. Quatrième point : en se dotant d'un arsenal nucléaire, les Nord-Coréens ne donnent pas le mauvais exemple aux pays de la région : "ils sont déjà largement protégés par le parapluie nucléaire américain", affirme Kim Myong Chol.

Enfin, Pyongyang exige qu'en matière de prolifération la Maison Blanche soit la première à respecter les règles du TNP. Il conclut en réitérant que les Etats-Unis seront toujours le principal ennemi de la Corée du Nord. Aux yeux de Kim Myong Chol, "le gouvernement nord-coréen est sûr que l'essai nucléaire prévu va donner du courage à d'autres pays pour acquérir, eux aussi, la maîtrise de l'atome".

par Any Bourrier - RFI - 06/10/2006

- Regain de tensions dans la région à l'annonce d'un essai nucléaire par la Corée du Nord, 5 octobre 2006 - Édito de KBS World

Vous ne serez pas surpris que dans l’édito d’aujourd’hui nous parlions enfin de l’annonce faite mardi par la Corée du Nord comme quoi elle allait procéder à un essai nucléaire, sans toutefois donner de date.

Vous vous souvenez que la Corée du Nord s'était déclarée puissance atomique, en février 2005. Pourtant jusqu'à présent aucun essai nucléaire n’a été réalisé. Dans la déclaration d’il y a 3 jours le régime stalinien a fait savoir qu'il allait à l'avenir procéder à un test, et ce – je cite – « dans des conditions où la sécurité sera entièrement garantie », en évoquant – je cite a nouveau – « la menace extrême des Etats-Unis de déclencher une guerre nucléaire ».

Gros regain de tensions, donc, dans la région. Des tensions qui avaient déjà été avivées début juillet par des tirs d'essai de missiles nord-coréens, parmi lesquels un engin capable théoriquement de frapper les côtes de l'Alaska. L'ONU avait condamné ces tirs d’essai et une fois encore les Etats-Unis ont saisi le Conseil de sécurité afin qu’il tente d'empêcher la Corée du Nord de procéder à un essai nucléaire.

Le Conseil de sécurité n’a cependant pas réussi à se mettre d’accord sur les moyens de dissuader Pyongyang. Les membres du Conseil sont certes unanimes pour condamner l’annonce nord-coréenne, mais la fermeté voulue par l'ambassadeur des Etats-Unis John Bolton – notamment un durcissement de la résolution du 15 juillet dernier qui exige de la Corée du Nord qu'elle cesse les activités liées à son programme d'essais balistiques – n’a donc pas été suivie et c’est une simple déclaration qui est ressortie après les premières consultations.

Des discussions d'experts doivent normalement reprendre ce jeudi à l’ONU, toujours dans l’optique d’une solution commune à trouver face au problème survenu mardi. A Washington en tout cas, le département d'Etat a indiqué que les Etats-Unis avaient déjà directement mis en garde Pyongyang sur les conséquences d'un essai nucléaire.

La Chine, plus mesurée mais dont on connaît l’influence sur le régime de Kim Jong-il, l’a quant a elle appelé à « faire preuve de retenue ».

Reste qu’Américains, Chinois, mais aussi Japonais, Russes et Sud-coréens sont tous d’avis, officiellement ou non, que la meilleure façon de résoudre la question serait de passer par les pourparlers à six.

Une demande qui risque évidemment fort peu d’être entendue par Pyongyang.

Nous revoilà donc dans un schéma qui perdure et auquel on est malheureusement trop habitué : provocation du Nord, réactions de ses voisins et des Etats-Unis, réunions d’urgence, ballets diplomatiques…

Les jours qui viennent s’annoncent très convulsifs à cause de cette région du nord-est asiatique décidément bien chaude.

 

- Pyongyang montre ses muscles, 5 juillet 2006

Manifestation à Séoul contre les tirs de missiles effectués par la Corée du Nord. (Photo : AFP)

 

La communauté internationale est préoccupée par la volonté de puissance affichée par la Corée du Nord. Mercredi, les militaires ont procédé à plusieurs tirs de missiles, dont un de longue portée susceptible d’atteindre les Etats-Unis.

Selon des informations données par des militaires russes, la Corée du Nord a tiré dix missiles. Ils ont été repéré par les systèmes russes d’alerte anti-missiles balistiques. « Nos systèmes de contrôle nous permettent de confirmer que des missiles ont été tirés », a déclaré à la presse le général Iouri Balouevski, cité par l’agence de presse russe Interfax. « Dix missiles ont été tirés. Selon certaines données dont nous disposons, il s’agissait de projectiles de modèles différents. Mais d’après d’autres données, il n’y avait que des missiles intercontinentaux », a précisé le général russe actuellement en voyage à Tchita, près de la frontière mongole.

La Corée du Nord n’a pas confirmé les informations données par des systèmes d’alerte étrangers. A Pyongyang, un responsable du ministère des Affaires étrangères a cependant déclaré à des journalistes japonais que « la décision de lancer des missiles concerne notre souveraineté et personne n’a le droit de nous dire si cela est bien, ou pas ».

Selon les Etats-Unis et le Japon, la Corée du Nord a tiré sept missiles. Les militaires américains ont indiqué que ces tirs n’ont pas représenté de menace pour le territoire américain (en particulier l’Alaska) et que le système de défense antimissiles n’a « pas été utilisé ». Six des missiles étaient à courte portée, le septième, un Taepodong-2, pouvait, théoriquement, atteindre une cible située à 6 700 kilomètres comme le territoire nord-ouest américain ou Hawaï. Selon la Corée du Sud, ce missile de longue portée s’est perdu en mer après 40 secondes de vol. Les autres se sont également abîmés en mer.

Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale s’attendait à ce que la Corée du Nord effectue ce genre de test. Elle n’en avait pas réalisé depuis 1998. A l’époque, le Japon avait fermement critiqué Pyongyang, s’estimant très exposé aux missiles nord-coréens à courte portée. Lorsque la rumeur a couru le mois dernier que les techniciens étaient en train de remplir les réservoirs des engins et que des lancements étaient imminents, Tokyo s’était montré menaçant. Cette fois, le Japon a immédiatement saisi le Conseil de sécurité des Nations unies. Des mesures de rétorsion ont également été décidées. Certaines étaient déjà en préparation car, le 16 juin, le Parlement japonais a adopté un projet de loi recommandant des sanctions économiques à moins que la Corée du Nord n’améliore la situation des droits de l’homme dans le pays. Autre condition pour éviter les sanctions : régler le dossier des Japonais enlevés par des agents nord-coréens.

Les premières sanctions japonaises

Si le Japon met en œuvre des sanctions économiques, elles pourraient coûter plus d’un milliard de dollars par an à la Corée du Nord. Mais si le Japon a élevé une « vive protestation » et s’est engagé à « coopérer avec les Etats-Unis de façon à ce que le Conseil de sécurité des Nations unies prenne des mesures appropriées », Junichiro Koizumi a toutefois estimé que la crise ne pourrait se régler sans dialogue. Le Premier ministre japonais est le partisan déclaré d’une politique de « carotte et de bâton » à l’encontre de la Corée du Nord.

Tout de suite, le Japon a pris des mesures concrètes. Les diplomates nord-coréens en poste à Tokyo ont été déclarés persona non grata. Les vols charters entre le Japon et Pyongyang sont supprimés. Un ferry nord-coréen, qui faisait la navette entre les deux pays, n’a plus l’autorisation de se rendre au Japon pendant six mois. Cette interruption du trafic pourrait avoir des répercussions sur l’approvisionnement de la population nord-coréenne. Le « Man Gyong Bong-92 » était par ailleurs soupçonné, par les autorités japonaises, de faire de la contrebande et de l’espionnage à l’occasion de ses trajets.

La Corée du Sud est également inquiète du déploiement de force de son voisin du nord. Après ces tirs de missiles, Séoul a averti que la Corée du Nord « devrait être tenue responsable de toutes les conséquences » de ces tirs, a indiqué Suh Choo-suk, conseiller présidentiel pour la sécurité. Un autre responsable sud-coréen a évoqué la possibilité d’un arrêt de l’aide humanitaire destinée à la Corée du Nord alors qu’elle souffre d’une pénurie chronique en produits alimentaires. Cette année, Pyongyang a d’ailleurs demandé à Séoul de lui fournir 500 000 tonnes de riz, une demande à laquelle la Corée du Sud n’a pas encore répondu. Elle était devenue l’un des principaux alliés de son voisin du nord, les deux pays ayant entamé, ces dernières années, un processus de rapprochement.

Réaction de la Russie

La Russie, l’un des rares pays ayant des relations avec la Corée du Nord, a condamné les tirs de missiles effectués mercredi. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a estimé que « ce genre d’action complique singulièrement la situation créée par le programme nucléaire nord-coréen ». L’ambassadeur a été convoqué pour donner « des explications » au vice-ministre des Affaires étrangère chargé de l’Asie. Moscou a par ailleurs fait part de sa «sérieuse préoccupation», appelant Pyongyang « à la retenue et au respect des engagements pris dans le domaine des missiles ». La Corée du Nord revendique la possession de l’arme atomique depuis 2003 et s’est retirée du Traité de non prolifération (TNP).

Après une journée de silence, le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi à travers un communiqué. « Nous sommes très préoccupés par ce qui s’est passé. Nous espérons que les parties concernées conserveront leur calme et feront preuve de retenue », indique ce communiqué.

Le Pentagone a confirmé le tir d’un septième missile. « C’était un missile de type Scud et il s’est abîmé », a déclaré un porte-parole. Les Etats-Unis ont par ailleurs fait part de leur « ferme condamnation ». La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice s’est entretenue au téléphone avec plusieurs responsables en Asie. Son secrétaire d’Etat adjoint chargé des affaires asiatiques doit se rendre sur place pour décider, avec les partenaires de Washington, de la suite des événements.

« A court terme, les Etats-Unis vont réagir avec colère mais ils vont se rendre compte que la seule solution à long terme est d’avoir des pourparlers directs avec la Corée du Nord ». Un expert de l’Institut d’études politiques Sejong, à Séoul, estime que ces essais de missiles ont pour but d’attirer l’attention des Etats-Unis et « de contraindre Washington à modifier sa politique face au programme d’armement nucléaire de Pyongyang et face à ses missiles ».

L’Union européenne, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Indonésie, ont condamné ces essais de missiles.

par Colette Thomas - Article publié le 05/07/2006

Source : Radio France International (RFI - Newsletter) http://www.rfi.fr/actufr/articles/079/article_44862.asp

- Le projet de la KEDO est officiellement abandonné ...

Le conseil d’administration de l'Organisation pour le développement énergétique de la péninsule coréenne, plus connue par son acronyme KEDO, a décidé qu’elle allait officiellement disparaître le 1er juillet prochain. La KEDO, c’est cette organisation internationale créée en 1995 pour fournir deux réacteurs nucléaires civils à eau légère à la Corée du Nord. Séoul regrette que ce projet, dont les travaux étaient achevés à 34,5 %, soit abandonné. Mais l’attitude sans concessions de Pyongyang, son boycott des pourparlers à 6 sur son programme nucléaire et la reprise des activités du réacteur de Yongbyon ne laissent pas vraiment le choix.

Le projet de la KEDO est une conséquence de l’accord passé, en 1994, entre la Corée du Nord et les Etats-Unis à Genève. En proie à des carences énergétiques récurrentes, Pyongyang acceptait de geler toutes ses activités nucléaires. En échange, les Etats-Unis et ses alliés promettaient la construction de deux réacteurs nucléaires civils.

Et, en attendant qu’ils soient opérationnels, Washington assurait gratuitement la livraison des quantités de fuel nécessaire à l’alimentation du pays communiste. Pour le financement de ce projet qui devait, au total, coûter un peu moins de 5 milliards de dollars, les Américains se sont naturellement tournés vers la Corée du Sud. Il a donc été convenu que cette dernière financerait près de 70 % des travaux, aidée par le Japon et, dans une moindre mesure, par l’Union européenne. Il était important d’associer l’Europe à cette démarche : n’étant pas une voisine proche de la Corée du Nord, elle jouait le rôle d’un interlocuteur ou médiateur dépassionné.

La construction des réacteurs a commencé en août 1997, trois ans après l’accord de Genève. En 2000, une ligne maritime spéciale est créée entre le port sud-coréen de Sokcho et le port nord-coréen de Yangwha pour acheminer hommes et matériaux et en 2001, des ouvriers Uzbeks complétaient l’équipe de travail. Mais en septembre 2002, le projet reçoit un coup qui va finalement s’avérer mortel. James Kelly, envoyé spécial des Etats-Unis en Corée du Nord affirme que Pyongyang reconnaissait continuer à enrichir de l’uranium lourd, utilisé pour fabriquer des bombes nucléaires. Dès lors, à Washington, on considère l’accord de 1994 comme « nul et non avenu ». En novembre de la même année la KEDO stoppe ses livraisons de pétrole et, en réponse, la Corée du Nord déclare en décembre qu’elle reprend officiellement son programme militaire nucléaire. Deux mois plus tard, elle claque la porte du Traite de non-prolifération nucléaire.

Depuis le début de cette crise, qui dure encore aujourd’hui, la KEDO meurt un peu plus chaque jour. Elle devenait de plus en plus une coquille vide et, qui plus est, chère. A ce jour, la Corée du Sud a injecté 1,14 milliards de dollars dans le projet, le Japon 407 millions et l’Union européenne 18 millions.

Sans grand espoir d’être entendu, le conseil d’administration de la KEDO a tout de même demandé à Pyongyang des compensations financières pour les énormes pertes subies. Mais il ne fait pas de doute que le régime stalinien ne voudra pas en entendre parler. D’ailleurs, le voudrait-il qu’il ne le pourrait pas.

Source : KBS World 2 juin 2006

 

- Chronique Asie de R.F.I. - L’aide internationale à la Corée du Nord en question

L’engagement du Programme alimentaire mondial des Nations unies en Corée du Nord a permis de nourrir jusqu’à 6 millions de victimes de la famine qui a frappé ce pays il y a une dizaine d’années. Un Nord-Coréen sur trois a survécu grâce aux dons de pays comme le Japon, la Corée du Sud et les Etats-Unis. Mais en décembre, les autorités nord-coréennes ont demandé au PAM de cesser ses activités d’urgence dans le pays et de se cantonner à une simple aide au développement.

Pour les responsables du PAM, cette demande est inacceptable. L’aide au développement n’est pas sa vocation, d’une part. Et, d’autre part, la survie d’un tiers de la population nord-coréenne dépend toujours de l’aide internationale. Si le PAM devait se retirer du pays, 1,9 millions de personnes seraient privées de nourriture.

La pression des autorités nord-coréennes pour que le PAM et les ONG occidentales cessent leurs activités dans le pays coïncide avec la menace d’une nouvelle famine. Il y a dix ans, le manque de nourriture avait provoqué la mort d’environ 2 millions de personnes. A l’époque, sa cause principale était la faillite du modèle agricole stalinien basé sur le contrôle par l’Etat de tous les moyens de production. La vétusté de l’agriculture nord-coréenne est encore la première raison de la faiblesse de ses récoltes. Dans les villes, en revanche, la nourriture ne manquait pas, grâce aux subsides de l’Etat. Mais aujourd’hui les centres urbains où vit 70% de la population nord-coréenne, ne sont plus approvisionnés correctement. Conséquence de la déconfiture du système de distribution en vigueur : l’Etat s’est engagé dans une politique de rétablissement des mécanismes du marché, les prix ont explosé et le pouvoir d’achat du Nord-Coréen moyen a sensiblement baissé. Le prix du kilo de riz, par exemple, a été multiplié par cinq en moins d’un an.

Dans ces conditions, le PAM s’efforce de rester en Corée du Nord même si pour cela il va falloir faire quelques concessions au régime de Kim Jong Il. Les discussions sur un nouveau programme sur deux ans d’aide aux mères de famille et aux enfants pour un montant de 102 millions de dollars vont débuter à Pyongyang. Et des directeurs du PAM sont arrivés dans la capitale nord-coréenne pour des discussions dont le but «est de trouver un consensus satisfaisant pour les deux parties» comme l’a assuré le directeur exécutif adjoint Jean-Jacques Graisse. Pour le PAM, l’important est de rester sur place afin d’éviter une répétition de la tragédie des années 95 et 96.

par Any Bourrier - Radio France International, 15 mars 2006

 

- Nation welcomes appointment of new cardinal, 21 février

After news of Pope Benedict XVI's appointment of archbishop Nicholas Cheong Jin-suk as South Korea's second cardinal came out Wednesday, Koreans, both Catholics and non-Catholics alike, celebrated and some even looked forward to a Korean pope.

“It (the appointment) shows the increasing reputation of the Korean Catholic in the world's Catholic society. It should've happened earlier,” said Catholic Yun Young-ha, 34, housewife. “Now we can expect to have a Korean pope some day.”

“Apart from the fact that I am a Buddhist, I was so happy with the news,” said Choi Jeong-won, 36, housewife. “Given his warm and mild personality, I think he will work to bring harmony to our society, embracing other religions and peoples.”

The Rev. Ji Kwan, head administrator of the nation's biggest Buddhist sect, sent a congratulatory message to the new cardinal on the day of the appointment.

“Cheong's appointment showed that the world's Catholic society has confidence in local Catholics and expressed their hope and expectation for the important role of Korean Catholics to bring about world peace,” Ji Kwan said.

The faithful from the parish of Cheongju, North Chungcheong Province seem to have even more reason to celebrate as Cheong served as bishop of Cheongju for 28 years before he became Archbishop of Seoul in 1998.

“It can be more meaningful for us,” said Father Kang Hee-sung from the parish of Cheongju. “As we spent a long time together, it's like our father has achieved something.”

Given that Cheong worked hard and prepared for the future of churches in the parish, Kang expected that the new cardinal will contribute to the flourishing of the nations' Catholic churches.

It took 37 years for South Korea to have two cardinals simultaneously. The first Korean cardinal, the Rev. Stephen Kim Sou-hwan, was appointed in 1969. While the 84-year-old Kim belongs to the group of elderly non-electors who are 80 years old and over, Cardinal Cheong is among electors who are younger than 80 and entitled to enter a conclave to choose a new pontiff after a papal death.

Cheong was appointed for the position along with 14 other new cardinals after Pope Benedict XVI Wednesday announced the list of new cardinals during his weekly general audience at the Vatican.

Unlike the Rev. Kim, who served as the country's moral pillar during South Korea's authoritarian days and spoke out on political issues, the new Cardinal Cheong has refrained from making statements. But he has endorsed bioethics and humanitarian aid. Because Cheong has worked as Apostolic Administrator of Pyongyang for the past eight years, experts predict that the Vatican would expect the new cardinal to play a role in missionary work in North Korea and China.

Thursday morning, Cheong received a congratulatory phone call from President Roh Moo-hyun, who had sent flowers to Cheong through Hwang In-seong, presidential secretary of civic and social affairs the previous night. In return, the 74-year-old new cardinal expressed his gratitude to the president for showing support and affection.

The appointment ceremony will take place on March 24 in the Vatican, followed by an appointment mass performed by Pope Benedict XVI on the next day. An official mass here to congratulate the appointment is set to take place on April 25 at Myeongdong Cathedral in central Seoul.

Source : Korea Net Mailing service , 23 février

- Kim Dae-jung repousse son projet de visite à Pyongyang , 21 février

C’est pour éviter tout «malentendu politique» que Kim Dae-jung a donc décidé de repousser son voyage en Corée du Nord au mois de juin.

Le prédécesseur de Roh Moo-hyun a cédé devant les attaques virulentes du Grand parti national.

Le premier parti d’opposition avait vivement critiqué le projet de l’ancien président de la République, qui voulait initialement rendre visite à Kim Jong-il au mois d’avril.

Or se tiennent en Corée du Sud, le 31 mai prochain, des élections régionales et municipales. Le GPN avait crié à la manipulation politique, arguant que Kim Dae-jung étant plutôt proche de l’actuel parti au pouvoir, le parti Uri, sa visite avait pour but d’attirer les sympathies de l’électorat à la veille des élections.

Kim Dae-jung n’a pas été long à clarifier les choses : il a donc choisi d’attendre que les élections soient terminées pour se rendre à Pyongyang. Enfin, s’y rendre, le mot est pour le moment un peu exagéré. Il faudrait pour cela obtenir l’aval des autorités nord-coréennes, qui n’ont pour le moment donné aucune réponse à la demande sud-coréenne, ni positive, ni négative. On attend donc toujours une réaction officielle de la part de Pyongyang.

A Séoul, on espère que l’éventuelle visite de l’ancien président sud-coréen au Nord en juin résoudra un certain nombre de problèmes. Et notamment, accélère le retour du régime stalinien aux pourparlers à 6 de Pékin sur son programme nucléaire. Depuis la signature d’un communiqué commun en septembre dernier par les délégués des 6 nations, qui semblait pourtant être un premier pas vers un règlement de la crise, le processus est complètement bloqué. Depuis, Washington a imposé ce qui ressemble à des sanctions financières à Pyongyang en imposant à la Banco Delta Asia, une banque installée à Macao, de stopper toutes ses transactions avec la Corée du Nord. La banque est soupçonnée par les Etats-Unis de servir de machine à blanchir de l’argent pour le compte de Pyongyang. Ce que cette dernière nie haut et fort, allant même jusqu’à refuser toute reprise des négociations de Pékin tant que les Américains ne seront pas revenus sur leur décision. Ce que ces derniers ne semblent pas du tout disposés à faire.

Le choix du mois de juin par Kim Dae-jung revêt une importance symbolique. C’est en effet en juin 2000 qu’a eu lieu le premier sommet historique entre les chefs d’Etat des deux Corées, Kim Jong-il pour le Nord et Kim Dae-jung pour le Sud. Ce dernier retournerait donc à Pyongyang pour la première fois depuis 6 ans au moment précis de l’anniversaire de son premier voyage. Depuis lors, les relations entre les deux pays ont connu des hauts et des bas. Et la crise nucléaire a passablement tendu leurs rapports. Mais, dans l’ensemble, ils arrivent aujourd’hui à communiquer et ont même accompli des travaux en commun, comme la mise sur pied du parc industriel de Gaeseong ou l’organisation de voyages touristiques au Nord réservés à des citoyens sud-coréens. Il faut souhaiter que le voyage de Kim Dae-jung accélère encore le processus de la réconciliation intercoréenne.

Source KBS World , 21 février 2006

- COREE DU SUD/FRANCE : Visite de M. BAN Ki-moon, ministre des Affaires Étrangères , 4 au 6 février 2006

Le ministre des Affaires étrangères sud-coréen, M. Ban Ki-moon, effectue une visite en France, du 4 au 6 février 2006.

Cette visite marque le début d'une année importante pour nos deux pays, celle du 120ème anniversaire de l'établissement de nos relations diplomatiques (4 juin 1886). A cette occasion, sera organisée une série d'événements à caractère culturel, économique et scientifique en Corée et en France, entre mars et décembre 2006.

M. Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères, recevra M. Ban Ki-moon, le lundi 6 février, pour un déjeuner de travail.

L'entretien portera sur les grandes questions internationales et sur l'approfondissement de nos relations bilatérales. La situation dans la péninsule coréenne sera en particulier abordée. La France suit attentivement les efforts déployés en faveur d'une dénucléarisation de la péninsule et pour la consolidation de la stabilité régionale. Le ministre sud-coréen donnera une conférence à l'Institut d'Etudes politiques de Paris sur le thème "Paix et prospérité en Asie du Nord-est", le 6 février, à 10h.

Une impulsion forte a été donnée au renforcement du dialogue franco-coréen lors de la visite officielle du président Roh Moo-hyun en France, en décembre 2004, au cours de laquelle il a été décidé d'instituer un "partenariat global" entre les deux pays. La Corée du Sud est l'un de nos principaux partenaires asiatiques.

Onzième puissance économique mondiale, la Corée du Sud est notre troisième partenaire commercial en Asie et la France y est le quatrième investisseur étranger. 160 entreprises françaises sont présentes dans ce pays. Les investissements coréens en France ont atteint 550 millions d'euros en 2004 et le centre européen de recherche et développement LG Electronics s'est installé en France début 2005. Les relations culturelles, universitaires et scientifiques se développent : environ 6.000 étudiants coréens poursuivent des études en France (augmentation de 25 % sur 5 ans) et près de 70.000 Coréens apprennent le français en Corée. En France, le cinéma coréen connaît un succès sans précédent. Plusieurs initiatives récentes - fonds commun d'incitation à la recherche (PAI STAR) - et l'aboutissement de projets de coopération - création d'un Institut Pasteur en Corée, constitution d'un centre conjoint de recherche et développement en matière de nanophotonique - témoignent du désir partagé de renforcer significativement les échanges, notamment dans les domaines scientifique et technologique.

(La dénucléarisation de la péninsule, cela signifie-t-il avec certitude que la France affirme que la Corée du Nord est puissance nucléaire ?)

L'objectif en tout cas est d'avoir une péninsule qui soit dénucléarisée. C'est dans cet esprit que nous soutenons tous les efforts qui sont en cours dans le cadre de ce que l'on appelle les pourparlers à six pour trouver une solution à la crise de prolifération en Corée du Nord.

Point de presse du porte-parole du Quai d'Orsay – 02.2006 - Source : Ambassade de France Séoul

- Discours sur l’état de l’Union : Bush relativement peu critique vis-à-vis de la Corée du Nord

Le président des Etats-Unis semble vouloir ne pas envenimer ses relations avec la Corée du Nord. Dans son discours annuel sur l’état de l’Union, il n’a pas, contrairement à son habitude, lourdement stigmatisé le régime communiste. Il ne l’a cependant pas non plus complètement oublié.

En choisissant de rester relativement peu agressif à l’égard de Pyongyang, George Bush a donné à penser qu’il privilégiait la recherche d’une solution pacifique à l’actuelle controverse à propos des activités de faussaire de la Corée du Nord et qu’il ne voulait pas condamner les chances de son retour à la table des négociations à 6 de Pékin sur son programme nucléaire militaire.

Le chef de l’Etat américain a cependant qualifié la Corée du Nord, avec la Syrie, le Zimbabwe, la Birmanie et l’Iran, de «pays d’où la démocratie est absente». Mais on est bien loin des violences verbales de 2002, quand Bush avait rangé le régime de Pyongyang parmi les pays de «l’axe du mal», de 2003 quand il le traitait de «régime oppressif dirigeant un peuple qui vit dans la peur et souffre de la faim» ou de 2004 quand il le qualifiait de «régime le plus oppressif du monde».

Il n’a d’ailleurs mentionné la Corée du Nord qu’une seule fois, ce qui est en soit un gros progrès par rapport aux années passées. Cette fois-ci, c’est surtout l’Iran qui a essuyé les critiques du maître de la Maison blanche. Il a en effet accusé le gouvernement de Téhéran de «défier le monde avec ses ambitions nucléaires», auxquelles il fallait mettre un terme. Accusant le clergé islamique de prendre l’Iran en otage, Bush a rappelé que les Etats-Unis seront fidèle à leur politique d’engagement agressif dans le monde et ne renonceront pas à leur lutte contre l’islamisme radical. La nation américaine et ses alliés, a-t-il asséné, peuvent être sûrs que «nous ne nous retirerons pas du monde et que nous ne nous soumettrons jamais aux forces du mal».

A propos de l’engagement militaire en Irak, le président américain a réaffirmé que la cause en était juste et qu’il n’était pas question, pour le moment, de parler d’une quelconque réduction des troupes engagées. «Cela, a-t-il affirmé, livrerait nos alliés irakiens à la prison et à la mort». Peu importe, selon lui, quels sentiments on peut éprouver vis-à-vis des décisions et des débats du passé. L’Amérique doit tenir sa parole, l’emporter sur ses ennemis et épauler les forces armées dans leur mission vitale.

Un positionnement militariste et interventionniste qui, dans l’ensemble, réaffirme la volonté américaine de rester le gendarme du monde.

Source : KBS World , 2 février 2006

- L'Asie-Pacifique réunie en Corée du Sud sur l'OMC et la grippe aviaire

Le sommet des dirigeants de l'Asie-Pacifique (Apec) s'est ouvert vendredi à Pusan, en Corée du Sud, pour deux jours notamment consacrés à la relance des négociations sur la libéralisation du commerce mondial.

Les dirigeants sont arrivés à partir de 13H30 dans le centre de conférence de Pusan, accueillis par le président sud-coréen Roh Moo-hyun.

Les 21 membres du forum de Coopération économique d'Asie-Pacifique (Apec), qui représentent 45 % de la population et 57% de l'économie de la planète, espèrent encore sauver la réunion ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), à Hong Kong, en décembre.

Cette réunion devait initialement constituer un tournant majeur dans le cycle des négociations entamées en 2001 à Doha (Qatar), mais menace d'échouer tant sont bloquées les discussions, en particulier en ce qui concerne l'agriculture.

Un agenda libéral que vont tenter de troubler des altermondialistes, menés par les agriculteurs sud-coréens. 30.000 manifestants étaient attendus, un tiers seulement des estimations évoquées en début de semaine par les organisations militantes.

La ville de Pusan, sur la côte méridionale de Corée du Sud, a été soigneusement quadrillée. "Nous nous préparons à d'énormes manifestations", a indiqué un porte-parole de la police municipale, disant craindre des débordements. 46.000 policiers ont été mobilisés.

Des heurts ont éclaté entre la police et des altermondialistes protestant contre l'agenda libéral du forum Asie-Pacifique.

Des manifestants s'en sont pris vendredi à coups de barres de fer et de bâtons de bambou aux policiers anti-émeutes, en marge du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud, faisant plusieurs blessés, rapporte un journaliste de l'AFP.

Un groupe de manifestants, échappé d'un défilé rassemblant une dizaine de milliers de personnes, tentaient de franchir des barrières de sécurité érigées devant un pont menant au lieu du sommet annuel de l'Apec. Les forces de l'ordre ont répondu avec des canons à eau et des boucliers anti-émeutes, blessant plusieurs manifestants.

Les agriculteurs sud-coréens, habitués des manifestations violentes, entendent aussi dénoncer un projet d'ouverture progressive du marché du riz.

Le sommet devrait aussi évoquer la menace que fait peser sur le monde le virus H5N1 de la grippe aviaire, dont les experts craignent qu'il mute et devienne aisément transmissible entre humains et qu'il déclenche ainsi une pandémie susceptible de tuer des millions de gens.

L'Apec regroupe l'Australie, Bruneï, le Canada, le Chili, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, Hong Kong, l'Indonésie, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, la Russie, Singapour, Taïwan, la Thaïlande et le Vietnam.

AFP - Portail Wanadoo, Vendredi 18 Novembre 2005

- L’APEC, vitrine technologique pour la Corée du Sud - 2005-11-16

Et l’on reparle de l’APEC. Mais aujourd’hui, de l’importance que représente le forum de coopération économique de la zone Asie-Pacifique, pour la Corée du Sud, comme vitrine pour ses produits technologiques. Plusieurs événements sont organisés.

Le tout nouveau service « DMB » Digital media broadcasting, ainsi que le nouveau réseau de l’opérateur téléphonique KT, baptisé WiBro, deux technologies d’avenir développées en Corée, peuvent être expérimentés par les participants au forum. C’est aussi à Busan qu’à lieu une exposition sur les technologies de l’information, la première du genre à prendre place dans le cadre de l’APEC.

DMB et WiBro partagent un point commun : ce sont des technologies qui permettent de recevoir des informations sur des appareils électroniques, sans qu’il soit besoin d’aucun fil.

Le WiBro, diminutif de « wireless broadband », ou « haut-débit sans fil » ambitionne de devenir un standard dans la réception d’internet à haut-débit sans fil. Le système devrait être accessible au grand public, en Corée du Sud, à partir d’avril prochain. C’est en fait un peu un concurrent du standard Bluetooth, à cette différence qu’avec le WiBro, les ingénieurs de chez KT assurent qu’on peut surfer depuis n’importe quel endroit, même en se déplaçant, par exemple, en voiture. Cela implique bien entendu que des relais soient suffisamment proches pour permettre la connexion. A Busan, la ville hôte des manifestations de l’APEC, des émetteurs ont été disposés un peu partout aux alentours des lieux fréquentés par les visiteurs de l’APEC. Et on a mis à la disposition des leaders politiques et des ministres des 21 pays membres du forum, des ordinateurs équipés du nouveau système. Par ailleurs, un bus doté de 25 postes permettra à tous de tester la nouvelle technologie. Les débits devraient être de l’ordre de 1 à 2 Mbs, soit une connexion haut-débit de bonne qualité.

Le pari technique tenu par la technologie DMB est encore plus étonnant. En effet, la Corée du Sud est le premier pays à oser prendre un tel risque : des émissions de télé, diffusées par satellite, qui peuvent être captées par des dispositifs sans fils, téléviseurs ou ordinateurs portables mais aussi téléphones portables et PDA. A la condition, bien sûr, qu’ils soient spécialement équipés de DMB. Il s’agissait d’un enjeu risqué pour les chaînes de télévisions sud-coréennes impliquées dans le projet. En effet, il fallait pour tester le système, fabriquer et lancer les satellites avant toute chose. Elles ont donc investi des sommes faramineuses sans être tout à fait sûres que cela fonctionne. Mais on est rassuré aujourd’hui, et tout semble marcher comme on l’espérait.

Enfin, le BEXCO de Busan accueille, depuis hier et jusqu’à lundi prochain, une exposition des produits technologiques fabriqués en Corée du Sud. Tous les grands industriels du pays y participent : Samsung Electronics, LG Electronics, KT ou SK Telecom. Dans une salle de 6 000 m2, les visiteurs pourront admirer de nombreuses nouveautés techniques, des robots futuristes, le plus grand écran de télévision au monde et autres prouesses « Made in Korea ».

Le nombre de personnalités influentes, hommes d’affaires, hommes politiques et journalistes, permet à la Corée du Sud de braquer les projecteurs du monde entier sur ses capacités en matière de technologies innovantes. C’est, en quelque sorte, la cerise sur le gâteau de l’APEC.

Source : KBS World 16 novembre

- Le Premier Salon Coréen des Etudes en France

Le premier Salon Coréen des Etudes en France ouvrira ses portes le Samedi 12 Novembre à 11 heures au Centre Culturel Raemian (Métro Irwon-ilwon, près du Centre Médical Samsung ) à Seoul.

L'Ambassade de France en Corée organise, en collaboration avec EduFrance, ce premier Salon Coréen des Etudes en France sous le thème “Your Master in France”, du 12 au 13 Novembre 2005 (Heures d'ouverture du Salon: 11:00-18:00 heures).

Il y a actuellement en France 87 universités, plus de 240 écoles d'ingénieurs, plus de 230 écoles de management, et environ 2000 institutions spécialisées dans les arts, la mode, le design et l'architecture. Avec plus de 250.000 étudiants étrangers, la France vient en peleton de tête parmi les pays européens.

Pole d'innovation scientifique et technologique de premier plan, la France doit ses performances à sa capacité de recherche et à ses réussites dans les domaines aussi divers que l'espace, les transports, l'électronique, les télécommunications, la chimie, les biotechnologies et la santé. Le nombre de prix Nobel et de médailles Field obtenus par la France en témoigne.

Prévu dans un espace ultra-moderne au Centre Culturel de Raemian, environ une vingtaine d'universités et grandes écoles françaises (Polytechnique, ESSEC, HEC, EFREI, Sciences Po, GET, ISEP, Mod'Art International, Vatel, Aix MarseilleUniversité, Céram Sophia Antipolis et bien d'autres) ainsi que plusieurs entreprises et organismes français implantées en Corée, dont l'Alliance Francaise, y seront représentées.

Pour plus de renseignement, veuillez contactez M. Hyun Mo Kim (02-317-8569, edufrance@ambafrance-kr.org) directeur du bureau EduFrance Séoul, ou Madame Tae Yeon Lee (02-317-8566, ifedufrance@ambafrance-kr.org) chargé de mission.

Raemian Cultural Center
717 Irwon-dong, Gangnam-gu, Seoul
TEL: 82-2-2226-3304
Metro: Station Irwon(ilwon) sur la ligne 3, sortie No 1
Site Internet: http://www.raemian.co.kr

- Il faut aller étudier en France

Il y a actuellement près de 8 000 Coréens qui étudient actuellement en France. Chaque année, le consulat de France délivre de 1 300 à 1 600 nouveaux visas d'études. Cela représente environ 6% du total des étudiants coréens qui ont choisi, et ils sont de plus en plus nombreux, d'aller se former à l'étranger.

Si ce nombre est déjà important, il devrait l'être davantage. L'avenir est aux échanges des cultures et des savoirs. La Corée et la France, toutes deux situées en tête des nations développées, ont tout intérêt à se connaître mieux et à multiplier les contacts.

Pour les étudiants coréens, la France présente de multiples avantages:

- ses universités et ses grandes écoles distribuent des formations d'excellence dans tous les domaines; sciences et technologies, économie, gestion et droit, sciences humaines et sociales, beaux arts et métiers du luxe;
- tous ses établissements coopèrent étroitement avec les autres grands pays européens: il est très facile de commencer une formation en France et de l'achever en Allemagne, en Italie ou en Finlande;
- ses formations originales et raffinées permettent de se démarquer des formations américaines où se rendent la plupart des Coréens;
- les établissements français étant prise en charge par l'Etat, leur accès est d'un coût très modeste compte tenu de la qualité.

Désormais, étudier en France en anglais est possible et même largement répandu.

L'ambition prioritaire de l'ambassade de France en Corée consiste par conséquent à multiplier les échanges d'étudiants, de professeurs et de chercheurs français et coréens.

Elle dispose pour cela de l'Agence Edufrance, anime des salons et des ateliers de conseils, attribue des bourses aux meilleurs étudiants, favorise et assure la promotion des rencontres, des conférences et des séminaires universitaires.

Contacts

Attaché pour la coopération universitaire: Pascal DAYEZ-BURGEON
téléphone: (00 82 2) 317 85 40
télécopie: (00 82 2) 773 44 46
courriel: pascal.dayez-burgeon@diplomatie.gouv.fr
 
Assistante: MOON So-young
téléphone: (00 82 2) 317 85 42
télécopie: (00 82 2) 773 44 46
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- Le site "1st French Student Fair" est ouvert : http://www.french-student-fair.or.kr/

(Merci à Olivier MOUROUX, CEO Asiance Korea, Co., Ltd - www.asiance.com )

 

- Korea goes multicultural . . .

Ida Daussy, 36, a famous TV personality in Korea, played a great role as a "cultural bridge" between Korea and France, writing books about Korea and giving many lectures on the subject.

When Ida Daussy, 36, a famous TV personality in Korea, came to Korea from France in 1991, almost every child on the street would stare at her and say to their friends, “Look, there's an American,” because of her Western appearance.

Koreans' interest was drawn to her more because the French woman was married to a Korean.

“It was a weird experience when I walked down the street with my husband then. We were the center of people's interest. In noticing people's interest, even my husband wouldn't come close to me or hold my hand on the street,” she said. “But, Koreans' perceptions towards foreigners have changed a lot. Really a lot,” she added.

After some time, what the international couple had to worry about more was not people's curiosity toward them, but the interest directed at their children. “In the beginning, we, especially my husband, were really worried about how our babies would look. Because the perception toward the so-called “mixed-blood” babies was not friendly at that time,” she recalled. “It has changed a lot now. Everybody likes my children. I am so happy about it,” she said.

Visiting Korea in 1991 for the first time as an international student, she originally planned to stay here for three months, for a training period in a foreign company. Having a “wonderful” time in Korea, however, she decided to come back after her graduation to experience more.

“I wanted to stay in Korea two or three years more. But then I met my husband and my life changed. I never expected that I could live in Korea more than 10 years,” she explained.

An old Korean saying goes that in 10 years, everything can be changed, even mountains and rivers. After spending 14 years in Korea, the French-turned-Korean also has changed a lot _ enough to catch up with Koreans' sense of urgency. “When I first came to Korea, the most difficult thing was keeping up with Koreans' “ppali, ppali (hurry, hurry)” mentality. Everything was so fast, and something always happened,” she said.

Daussy, who used to enjoy her free time doing nothing, however, can hardly put up with “vacant” time now.

“When I visit France sometimes, I am really mad at French people because they are living so slowly. Then I feel I have become a real Korean,” she said with smile. Equipped with diligence, a sense of humor and good Korean knowledge, she became a TV star, appearing in numerous talk shows and educational programs.

She also played a great role as a “cultural bridge” between Korea and France, writing books about Korea and giving many lectures on the subject. In order to introduce more about Korea and France to both countries, she is now broadening her specialties to wine and cooking.

“Next year is the 10th anniversary of my TV debut in Korea. And the year also marks the 120th anniversary of establishing diplomatic ties between Korea and France. So I am preparing for this event in various ways such as writing more books on Korean society,” she said.

As an ardent supporter of Korea, she does not forget to give some advice that may unintentionally hurt Koreans' feelings.

“Although the Korean government is doing a plenty of good things now, they should advertise more and more about Korea in the world. Many people know little about Korea. They roughly know that Korea is very near Japan and China. But that's all they know,” she said. “Many Koreans are convinced that they are the center of the world and everybody in the world knows about Korea. It's not true. Some people in Europe even think Samsung is a Japanese company,” she added.

She went on to say that being a nationalist and a patriot is different and avoiding “nationalistic” thinking is key to becoming a more culturally-diverse society.

“I was so moved when Koreans became patriots in 1997 when the country was hit by a financial crisis. They participated in a campaign to pay back the country's debts, by selling gold and dollars. That was good,” she said.

“On the other hand, they could turn into nationalists who don't accept others. We can find the concept in Korean words like “urinara (our country).” You shouldn't exclude others only because they are not one of us (Koreans),” she added.

Source: Korea.net mailing service - November 01, 2005

Sur ce site : Ida DAUSSY, la Normande

Trophées Femmes 3000 : le film sur Ida Daussy

 


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