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"Le Billet de France-Corée" N°51 du 26 juin 2003


CONTENU DE CE NUMÉRO

 

- ANNONCES et COMMUNIQUÉS :

- NOUVEAUX LIVRES :

- ÉCONOMIE :

- La CHRONIQUE: Exceptions, convergences franco-coréennes... par Yves DE RICAUD

- BRÈVES

- SPÉCIAL - Mémoire Guerre de Corée: 50 ans ont passé - Deuxième partie.

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- ANNONCES et COMMUNIQUÉS

¤ Séminaire KOTRA/HEC Eurasia Institute sur la nouvelle Corée - 26 juin 2003

Le 26 juin 2003 de 9h à 13h, KOTRA Paris et HEC Eurasia Institute organise au Centre de Conférence Etoile Saint Honoré sis 25, rue Balzac 75008 Paris un séminaire réunissant des experts coréens et des hommes d'entreprises autour du Président Kim Chulsu, ancien Ministre du Commerce et ancien Directeur Général Adjoint de l'OMC venu vous présenter la nouvelle Corée, les opportunités d'affaire et d'investissement.

 

¤ PARK Sang-sook au "Jardin de Séoul" à Paris 12 juin au 12 juillet

- Tous les jours de 10 à 19 heures. "Façon de Vivre" À propos... par Mi-a LEE, organisatrice:

"Depuis plusieurs années, j'organise des expositions qui me permettent de rencontrer de nombreux artistes. Parmi eux Park Sang-Suk, une des sculpteurs coréennes dont la Corée est fière, m'est très chère.

La sculpture nous raconte beaucoup d'histoires: bien sûr celle du sculpteur lui-même, mais aussi celle de la vie, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Elle représente également le passé, le présent et le futur.

La sculpture nait lorsque l'artiste y met le souffle de la vie, chacune d'une manière différente, comme les hommes possèdent leur propre caractère. Il m'arrive depuis un bout de temps, d'avoir envie de caresser une sculpture et de dialoguer avec elle à chaque fois que j'ai l'occasion de la voir.

Park Sang-sook sait lire son art en le caressant, repirer avec ses œuvres, sent instinctivement l'endroit propice à leur exposition, et possède comme personne, les codes propres à la sculpture. C'est donc avec enthousiasme que j'ai eu envie de présenter cette artiste unique aux étrangers, si possible en un lieu, disons, symbolique...

J'ai ressenti le besoin d'introduire un certain mouvement et une énergie traditionnelle de la Corée dans le 'Jardin de Séoul' au Jardin d'Acclimatation de Paris où le calme règne d'une telle manière qu'on sent presuqe une solitude. C'est la raison pour laquelle j'ai eu recours à cette artiste qui a de grandes expériences aussi bien en Corée qu'à l'étranger. Pour cette exposition sont nées sept sculptures, fruits de longues souffrances.

On retrouvera désormais un autre 'Jardin de Séoul', plus dynamique et rempli de parfums de la Corée venus de ses œuvres nées au bout de ses doigts. Ce sera je pense, une grande expérience pour les Français de découvrir la force énigmatique de la géomancie et de la culture coréenne encore peu connue.

Je vous invite vivement à partager le monde mystèrieux de PARK Sang-sook, qui présente pour la première fois en France une exposition de scultpture sur le concept de la tradition coréenne."

Contact: Mi-a LEE , organisatrice. E-mail: mi.lee@noos.fr

JARDIN D'ACCLIMATATION - BOIS DE BOULOGNE - 75116 PARIS - M° Les Sablons

Parrainages: Ministry of Culture & Tourism, Korea - PARADISE Culture Foundation - MAYFIELD HOTEL

Tél. +33 (0)140 67 90 82 - Fax +33 (0)0140 67 98 73 - www.jardindacclimatation.fr

 

¤ La quatrième conférence internationale des économistes organisée par les universités du Havre et d'InHa aura lieu à InHa début octobre 2003.

Cette initiative revient notamment à Pierre-Bruno RUFFINI, président de l'Université du Havre et professeur d'économie et au professeur LEE Joung-yong, son homologue à l'Université d'InHa. http://www.inha.ac.kr

Contacts : joylee@inha.kr et pierre-bruno ruffini@univ-lehavre.fr

Maison de la Corée, mission ministérielle pierre.chabal@univ-lehavre.fr

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- NOUVEAUX LIVRES (2ème parution)

¤ Eric BIDET: "Corée du sud, économie sociale et société civile", L'Harmattan, 2003.

"L'émergence d'une société civile organisée au niveau mondial pèse de plus en plus sur les décisions économiques et politiques. Dans la sphère économique, elle a consacré l'émergence d'un troisième pôle -le tiers-secteur- à côté des pôles public et marchand. Quels sont la place, le rôle et les caractéristiques de la société civle dans le contexte économique sud-coréen marqué par la récente crise économique et financière qui a frappé le pays ? L'auteur répond à cette question en puisant dans l'histoire politique sud-coréenne (une démocratisation très récente mettant un terme à une succession de régimes dictatoriaux autoritaires et répressifs) et dans certains aspects culturels propres à la Corée (notamment une orientation encore profondément marquée par la culture confucianiste)."

(Note du webmestre: Éric BIDET est également collaborateur régulier des "Cahiers de Corée" cahiersdecoree@yahoo.fr et du CRC à l'EHESS centrecoree@ehess.fr .)

 

¤ Eun-ja KANG: "Le Bonze et la femme transie" , Fayard, 2003, 203 pages

"COOL LE BONZE... Imaginez une universitaire française vivant à Séoul qui raconterait en coréen la fable édifiante d'un bénédictin dissipé. Vous aurez une idée de la singularité du roman d'Eun-ja KANG, et la curiosité qu'il éveille : cette Coréenne de 37 ans, installée en France, a choisi d'écrire en français l'histoire d'un bonze au Pays du Matin calme, imprégnée des valeurs et de la culture de son pays. Le métissage est plaisant. Tae Mann, un jeune homme paresseux, lubrique et un peu fripouille, décide d'embrasser la vie religieuse avec l'espoir de se la couler douce aux frais de son temple. Il doit pourtant en payer le prix: la soumission aux règles de la communauté. Il peste et râle, multiplie les escapades luxurieuses hors du temple, prélève sa dîme dans les coffres... 'Celui qui débute avec des plaintes et des doutes réussit parfois mieux que celui qui commence plein de certitudes' prétend un moine du temple. Tae Mann, sceptique, reste récalcitrant jusqu'au jour où il sauve une jeune fille mourante. La voie de la sérénité commence alors à lui paraître, petit à petit, moins saugrenue. Ce joli conte boudhique, plein d'humour et de grâce, est servi par une écriture légère, parfois agréablement naïve. Une mesure d'exotisme, une mesure de sagesse, voilà un bon coktail pour commencer les beaux-jours".

Claire ROSTAN (ELLE - magazine). Merci à Ben Rades.

 

¤ LEE Ho-Chul "Gens du Sud, Gens du Nord : quand la Corée fut divisée"

Traduit du coréen par Eun-Sook CHOI et Pierre CHABAL (Université du HAVRE). Éditions "Autres Temps", Marseille. http://www.autrestempseditions.com .

Mail editions.autrestemps@free.fr

(Pierre CHABAL est membre du Conseil de direction de l'Association France-Corée. Voir aussi en rubrique "Brèves")

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- CHRONIQUE (extrait de "Objectif Corée" - DREE Séoul - 18 juin)

 

¤ Exceptions (Convergences francocoréennes) par yves.dericaud@dree.org

- L'agriculture : priorité coréenne dans les négociations à l'OMC

Culture et agriculture sont deux sujets qui mobilisent les esprits, en Corée comme en France, à trois mois de la conférence ministérielle de l'OMC à Cancun.

L'agriculture ? En Corée, c'est le riz avant tout, dont le gouvernement - et une bonne part du corps social - souhaite qu'on préserve la production, pour des raisons à la fois historiques, politiques, voire symboliques. Conséquence : le prix du riz en Corée est égal à deux ou trois fois le prix mondial. Les importations sont prohibées.

Mais au-delà du riz, "qui représente 90% des aides à la production" selon le ministère de l'Agriculture, c'est l'ensemble des productions agricoles coréennes, en particulier de fruits, que l'on souhaite protéger. D'où les réticences montantes ici à l'égard de l'accord de libre-échange avec le Chili, le seul que la Corée ait jamais signé, mais qu'elle n'a toujours pas ratifié.

- La diversité culturelle : un débat non tranché

La culture ? Actuellement, c'est surtout de cinéma qu'il s'agit : la loi réserve, dans les salles coréennes, 146 jours de projection à la production coréenne. A l'instigation de Hollywood, le gouvernement américain fait de la suppression de cette disposition une condition de la conclusion de l'accord bilatéral sur la protection des investissements, en discussion depuis de nombreuses années (l'accord franco-coréen sur le sujet remonte à... 1976).

Le débat fait rage sur le sujet entre les milieux économiques - le Ministre des Finances a pris parti publiquement pour la suppression des quotas - et les milieux culturels, conduits par le Ministre de la Culture, lui-même metteur en scène de cinéma. Et la pression des milieux d'affaires est d'autant plus forte que la conclusion de l'accord sur l'investissement ouvrirait la voie à la négociation de l'accord de libre échange coréano-américain, que le patronat coréen (plus que son homologue américain, semble-t-il) appelle de ses vœux.

- Convergences francocoréennes

On pourrait gloser à l'envi sur le traitement différencié que les élites politiques et économiques de ce pays accordent aux deux sujets: d'un côté, la pleine reconnaissance du concept de "multifonctionnalité" dans l'agriculture -qui constitue la priorité, défensive, du gouvernement coréen dans les prochaines négociations commerciales multilatérales-, de l'autre, une hésitation dans la défense de la diversité culturelle...

Mais, plus concrètement, les échos multiples que ces débats éveillent chez nous doivent nous conduire à intensifier la concertation avec les Coréens, avant et après Cancun. Et sur un plan proprement économique et commercial, il faut savoir que la PAC (politique agricole coréenne) ne ferme pas la porte à toute importation, loin de là: à nos exportateurs (de fruits et légumes notamment) d'en profiter.

(DREE Séoul, Mission économique, 18 juin) france-coree/dree_seoul/lettre_30618

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- ÉCONOMIE

¤ La "lettre de Corée" de la KOTRA de Mai est en ligne sur France-Corée website

Principaux titres :

  • French & Korean experts talk on labour market (see below)
  • EUCCK promotes Gyeongsang province (twinned with Région ALSACE, France)
  • Korea's economy to rival Britain's by 2010
  • Investors flock from Taiwan to Korea
  • Subventions sans condition pour les investisseurs étrangers
  • Incentives for foreign investors
  • Korea invests $2 billion in nanotechnology
  • BASF ouvre un site de biotechnologie
  • Scania inaugure un nouveau site en Corée
  • Fin des travaux sur les itinéraires routiers et ferroviaires de la zone démilitarisée (DMZ)
  • Samsung unveils world's largest PDP screen
  • Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering reçoit pour 350 millions USD de commandes
  • Saint-Jean industries et Péchiney en Corée
  • Louis Vuitton most favored luxury brand
  • Partenariat Technip-Coflexip / Samsung Heavy Industries et Daewoo SME
  • Alcatel fournisseur de Korean National Railways
  • Renault Samsung compact wins thumbs-up in test
  • Store expansion set by Carrefour Korea

Sur notre site : france-coree/kotra/kotra_ltr_03_05

¤ FRENCH & KOREAN EXPERTS TALK ON LABOUR MARKET

About 70 French and Korean business experts met on May at the Seoul residence of the French ambassador to Korea, to exchange opinions on the labor market in the two countries.

One French businessperson based in Korea said that it is unimaginable in France that the government would one-sidedly enforce a work-week system and other detailed labor regulations.

France adopted a 40-hour weekly working system in 1936. The country has continued to cut back on its working hours, to 39 hours a week in 1982 and further to 35 hours a week in January, 2000.

Phillip LEE (member of the board Association France-Corée, executive chairman FCCIK Seoul), a lawyer at Kim and Chang Associates, said the French government has only offered a general guideline or framework for the 35-hour weekly work system, leaving all the details of the labor market, including allowances on overtime, and monthly and yearly paid holidays, to the management and the unions of individual businesses.

Participants expressed fears that the Korean government's plan to adopt a 5-day workweek, if rushed into implementation, could easily backfire.

A Korean expert in the discussion said Japan, an industrialized economy, introduced a 5-day workweek for government offices only in the later-1980s, when the country was already rich, and implemented the same weekday system for the corporate sector in only the later 1990s.

The expert said that the side-effects of Korea's introduction of the shorter workweek would be minimized only if the government listened to grassroots opinions and gradually moved ahead with the implementation schedule.

Participants at the meeting also agreed that major businesses in Korea, including Samsung, would adopt a five-day workweek this year. Small and mid-sized enterprises are likely to suffer an aggravating manpower shortage and worsened employee morale, as workers at the firms will defect to large companies.

There were, however, arguments during the meeting in favor of a five-day workweek. Patrice Couvegnes of the bank Credit Agricole Indosuez, also the chairperson of French Chamber of Commerce in Korea, said the introduction of the five-day workweek in France spurred the economy, giving leisure industries a shot in the arm.

Participants also said that Korean businesses would have to utilize the new workweek to sharpen their competitiveness and advise business not to cut wages along with the drop in working hours.

An executive of the French firm Heidrick and Struggles echoed the observation that a large number of French companies have set up concrete targets for workers, such as hiking their productivity by 10 to 15 percent. The executive said that thanks to French companies' drive to raise their productivity, the labor intensity of French workers has risen to an eye-popping degree.

A participant from the French side said that most firms in the country have solved labor disputes that arose from the new workweek system through "social dialogue," between unions and management.

Jerome Stoll, CEO of Renault Samsung, said that if Korea wants to successfully implement the new workweek, the county would have to calculate working hours a day, a week, or even a year, flexibly and also would be required to vary the pay in allowances on overtime, so that management would be less burdened by personnel expenses. by Song Eui-dal (edsong@chosun.com) Source : Chosun Ilbo - 29/04/03 - Merci à KOTRA Paris.

 

¤ Rencontres industrielles franco-coréennes - 23 au 27 juin 2003

UBIFRANCE et la Mission Economique de Séoul organisent du 23 au 27 juin 2003, des Rencontres industrielles franco-coréennes dédiées aux équipements automobiles. Cette manifestation s'articule autour d'un programme qui comprendra : un séminaire d'information, la visite de l'usine de Renault Samsung Motors à Pusan, des rendez-vous individuels dans le cadre du programme bilatéral de Partenariat Industriel et Technologique (PIT) qui s'étaleront sur deux jours. Cette opération est mise en place avec le soutien de la DIGITIP (Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie), du KOTRA (Korea Trade Center) et de la KAICA ( Korea Auto Industry Coop. Association), en laision avec le CLIFA (Comité de Liaison des Fournisseurs de l'automobile). Pour toute information merci de prendre contact avec : mgermain@ubifrance.com

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- BRÉVES

¤ Pierre CHABAL : Un point de vue français sur la crise nucléaire coréenne (2)

Depuis la fin de la guerre en Irak, c'est la question internationale la plus dangereuse. Difficile pourtant d'y voir clair dans cette lutte diplomatique qui implique, outre les deux Corées, les quatre principales puissances et économies mondiales : les Etats-Unis et la Chine, plus le Japon et la Russie. Pour comprendre leurs enjeux, rencontre avec un des rares spécialistes français de la question, Pierre Chabal, politologue et maître de conférence à l'Université du Havre. Auteur d'un rapport pour l'OTAN intitulé "L'émergence d'un cadre de sécurité collective en Asie du Nord-Est", ce chercheur place la péninsule coréenne au cœur des luttes qui se sont jouées dans la région depuis plus d'un siècle. Une perspective très éclairante: SEOULSCOPE 22 mai.

Note du webmestre : Pierre CHABAL est membre du Conseil de Direction de l'Association France-Corée. Il a donné cet interview à KBS/RKI Séoulscope (M. LATHUILLIÈRE) dans le cadre d'un séjour en Corée qui avait pour objet:

- des enseignements à l'université InHa, partenaire de l'Université du Havre - Maison de la Corée (mission ministérielle)

- des conférences:

  • 1) sur les perspectives de la sécurité européenne à l'Institute for International Area Studies, Séoul
  • 2) sur la dimension européenne de la KEDO à au Korea Energy Economics Institute, Séoul
  • 3) sur "la rivalité franco-américaine sur la crise en Irak et ses conséquences pour la politique mondiale" à l'université Hanyang
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SPÉCIAL MÉMOIRE "Guerre de Corée" : 25 juin 1950 - 27 juillet 1953

 

En Juillet sera commémoré le cinquantenaire de la cessation des hostilités de cette guerre fratricide qui occasionna les pires souffrances pour le peuple coréen. Puisse les générations actuelles ne pas connaître une telle abomination.

- PREMIÈRE PARTIE : "Such assistance as may be necessary..." voir notre Billet numéro 50.

- DEUXIÈME PARTIE : "La guerre de positions, la menace d'une guerre atomique, enfin l'armistice..."

Suite du numéro 50 : ...Les forces de l'ONU optèrent pour une tactique "de front élastique", résistant aux assauts des multitudes chinoises, puis décrochant quand elles revenaient en mettant en oeuvre des équipements supèrieurs. Mais le souhait de RIDGWAY était de mesurer la réelle capacité offensive des Chinois. Il donna l'ordre aux unités d'un régiment d'élite de livrer bataille à l'est de SÉOUL et de résister jusqu'au bout sans reculer (Ce régiment était le 23ème RI US de la 2ème "Indianhead" Division d'Infanterie US, auquel avait été intègré le Bataillon Français de l'ONU). Les pertes furent sévères mais les lignes tinrent bon. Les Chinois avaient mis le paquet, mais ils ne purent jamais reprendre vraiment l'initiative dans ce combat homèrique. RIDGWAY enchaîna aussitôt une contre-offensive destinée non seulement à la reconquête du terrain, mais aussi à entreprendre "l'effacement" du personnel et du matériel ennemis. L' "Operation Ripper" se révèla si probante que SÉOUL fut à nouveau aux mains des forces de l'ONU à la mi-Mars. Et les Alliés, accentuant leur poussée, franchirent à nouveau le 38ème parallèle, à prix élevé...

Dans le même temps, les GI'S américains avaient été très choqués d'apprendre que Mac ARTHUR avait été relevé de son commandement par le Président TRUMAN. Passant outre à son obligation de réserve, le Vieux Guerrier avait proclamé à grands roulements de tambour qu'il fallait porter la guerre dans le sanctuaire mandchou, avait appelé à un blocus des ports chinois, avait créé tout un imbroglio au plan diplomatique par son soutien au leader de la Chine Nationaliste de FORMOSE, le Général TCHANG KAÏ CHECK, et exigeait des renforts massifs du Pays. TRUMAN de son côté voulait éviter de provoquer l'ours soviètique et craignant que des efforts tous azimuts en Corée n'amenuise la force américaine face au rideau de fer en Europe, fit secrètement rechercher une solution de sortie honorable sur la péninsule coréenne. Mais quand, se payant d'audace, Mac ARTHUR demanda la reddition des Chinois, TRUMAN le saqua.

Cependant, les Communistes lancèrent une nouvelle offensive dès le printemps, mais ne purent la soutenir bien longtemps, et furent une fois de plus repoussés vers le Nord par les forces de l'ONU, le long de la dépression montagneuse de la côte Est appelée "Punch Bowl" (Bol de Punch). À l'Ouest, la 8ème Armée placée sous le commandement du Général James A. Van FLEET prenait CHORWON et KUMWAH en Corée du Nord où elle dut attendre du fait du début de la saison des pluies. Comme on s'installait dans une guerre de tranchées, le représentant soviètique aux Nations Unies, Jakob MALIK, proposa l'ouverture de négociations pour un cessez-le-feu et , à KAESONG, on entreprit des pourpalers en vue d'une trêve. Les Communistes se mirent alors à ergoter sur des sujets tels que la taille de la table de négociation, aussi bien que sur l'épineuse question du rapatriement de force des militaires communistes et des civils nord-coréens qui avaient fuit au Sud, de telle sorte que les négociations cahotaient, bloquant, repartant. Mais les troupes de Van FLEET n'étaient pas, elles, dans l'attente d'un règlement diplomatique. Elles remportaient de plus en plus de petites mais très significatives victoires, et étaient même prêtes à avancer encore plus loin, quand RIDGWAY leur intima l'ordre de cesser toute action offensive.

Pendant l'été 1952, le Gen. Mark W. CLARK fut nommé pour remplacer le Général RIDGWAY qui allait prendre le commandement de l'O.T.A.N. en Europe, et, à la même époque, la Guerre de Corée devint un des enjeux majeurs de la campagne présidentielle aux États-Unis. Lorsque le Gen. Dwight D. EISENHOWER, le hèros du D-Day (débarquement en Europe) , promit de mettre fin rapidement aux hostilités s'il était élu, et que, après sa victoire en forme de plébiscite en Novembre, il eut inspecté rapidement le front, la voie était ouverte à un règlement facile de la question. Ainsi qu'il l'écrivit plus tard dans ses mémoires: en l'absence de progrès significatif pour une paix négociée "nous avions la ferme intention d'aller vers l'emploi de -toutes- nos armes sans aucune inhibition, et nous ne voulions plus rester seuls responsables du confinement des hostilités à la seule Péninsule Coréenne". En langage clair, "Ike" brandissait l'arme nucléaire en direction de la Chine. Au début de 1953, une solution semblait à portée de main, mais buta à nouveau sur le problème du rapatriement. Puis RHEE refusa tout règlement qui entérinerait la partition de sa Patrie ou qui forcerait les prisonniers qui ne le souhaiteraient pas à retourner en Corée du Nord. Le Général CLARK signifia alors sans ambage à RHEE que la seule alternative à son acceptation des conditions d'armistice était le retrait total des Forces Armées des Nations Unies, ce qui le livrerait aux loups communistes; le Président vieillissant finit par accepter de faire des concessions et de se tenir coi. Le 27 Juillet 1953, l'armistice fut donc signé à PANMUNJOM par les Communistes mais pas par les Sud-coréens...La zig-zaguante ligne de front finale devint Zône Démilitarisée (DMZ), frontière désormais de facto entre le Nord et le Sud, et le rapatriement des prisonniers put commencer...

On estime que deux millions de soldats Nord-coréens et Chinois sont morts dans les combats ou du fait des maladies qu'ils ont pu contracter pendant le conflit.

Les pertes des Nations Unies sont gravées pour toujours dans la pierre du Mémorial aux Vétérans de la Guerre de Corée à WASHINGTON (DC) :

Morts : 683 079

Disparus : 478 444

Prisonniers : 100 110

Blessés : 1 167 737

LA PAIX A UN PRIX - FREEDOM IS NOT FREE

 

NOS NATIONS RENDENT HOMMAGE

À LEURS FILS ET FILLES EN UNIFORME

QUI RÉPONDIRENT À L'APPEL DE LEURS PATRIES

POUR ALLER DÉFENDRE UN PAYS QU'ILS NE CONNAISSAIENT PAS

ET UN PEUPLE QU'ILS N'AVAIENT JAMAIS RENCONTRÉ

D'après Carol M. HIGHSMITH et Ted LANDPHAR (1995), CHELSEA PUBLISHING Inc. WASHINGTON D.C. - Traduit et adapté de l'Américain (Février 1997) par Léon C. ROCHOTTE,

Ex-Représentant MARINE au Conseil National de l'A.N.A.F.F. ONU - R.C. (Association Nationale des Anciens des Forces Françaises de l'ONU et du Régiment de Corée)
Secrétaire Général-éxécutif de l' Association FRANCE - CORÉE
Membre de la B.K.V.A. - South London Branch (British Korean Veterans Association)
Vétéran (Marine) de la Guerre de Corée 1950,
Ingénieur retraité de la Métallurgie hi-tech.

L'appel des Nations-Unies fut entendu par 21 Nations libres et démocratiques. La Guerre de Corée mit aux prises cinq millions de Combattants. Elle fit plus de deux millions et demi de morts.

N'OUBLIONS PLUS JAMAIS "Forgotten no more" - LA LIBERTÉ A UN PRIX "Freedom is not free"

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¤ La participation française : LA FORCE DES NATIONS UNIES EN CORÉE (F.N.U.C.) - Deuxième parution.

Suite à l'invasion sans avertissement du territoire de la République de Corée du Sud par le régime totalitaire du Nord le 25 Juin 1950, la toute jeune Organisation des Nations Unies, par un vote de neuf voix contre zéro, avait appelé ses Membres à fournir "toute l'assistance nécessaire" (such assistance as may be necessary...) pour faire cesser l'agression.

La France, co-fondatrice de l'O.N.U. le 26 Juin 1945 est l'un des cinq membres permanents de son Conseil de sécurité. Fortement engagée en Indochine à l'époque, elle ne pouvait fournir qu'une très faible participation. Le Gouvernement décidera de l'envoi immédiat d'un bâtiment de guerre prélevé sur l'escadre d'Extrême Orient et de la formation d'un contingent de Forces Terrestres.

L'escorteur "LA GRANDIÈRE - F731" fut rappelé de mission début Juillet 1950, alors qu'il était dans le Golfe du Siam. Armé "guerre" à l'arsenal de SAÏGON, il en appareillera le 22 Juillet pour être intègré aux forces navales de l'O.N.U. principalement américaines et anglaises du Commonwealth. Il fut aussitôt affecté à des missions d'escorte et de protection, notamment anti-soumarine et anti-aérienne, des innombrables convois qui déversaient hommes et matériels dans le réduit du "Pusan perimeter" dans lequel étaient alors acculées les forces terrestres de l'O.N.U. Au sein du "TASK GROUP 90.4" de la 7ème Flotte américaine et rattaché au Fourth Frigate Squadron (Commonwealth) F4, dont le commandement était britannique, le "LA GRANDIÈRE" participa au sein d'une formidable force amphibie de 230 navires de guerre, au débarquement d'INCHON le 15 Septembre 1950 (Inchon invasion), fait d'armes décisif des troupes de l'O.N.U. commandées par le Général Douglas Mac ARTHUR, et de WONSAN.

 

Un Bataillon est créé le 25 Août 1950. Il sera formé de 1.017 volontaires venus tant de l'active que des réserves et placé sous le commandement du Lieutenant-Colonel MONCLAR. Compte tenu des relèves et des pertes, c'est un contingent de 3.421 hommes que la France fournira à la Force des Nations Unies en Corée (F.N.U.C.) entre 1950 et 1953.

Le 29 Novembre, le Bataillon Français débarque à PUSAN pour être intègré aux forces de l'O.N.U. Complèté d'une Compagnie de l'Armée de la République de Corée (KATUSA's), il rentrera, aux côtés de deux bataillons américains, dans les effectifs du 23ème Régiment de la Second "Indianhead" Infantry Division, prestigieuse Unité U.S. dont la particularité est d'avoir été formée en France, à Bourmont (Haute-Marne) en 1917. (Combats: Marne, Bois de Belleau, Argonne...) . Il sera de tous les principaux combats à partir de Janvier 1951 jusqu'à la cessation des hostilités en 1953.

En Février 1951, le 23ème R.I.US auquel appartient le B.F. ONU, est encerclé à TWIN TUNNEL et à CHIPYONG NI. Il résistera victorieusement à la 125ème Division Chinoise tout entière et parviendra à se dégager, stoppant l'avance ennemie. En Mars on le voit à l'assaut de la cote 1037 et en Mai il est à PUTCHAETUL, intervenant efficacement pour enrayer l'offensive chinoise de printemps. De Septembre à Octobre 1951 les opérations culminent pour le Bataillon Français avec l'enlèvement de la cote 931 dite du Crève-Cœur (Heartbreak Ridge). Le BF/ONU continuera de prendre part à toutes les actions menées par la 2ème Division US du Triangle de Fer à CHUNGASAN et au Fer de Lance jusqu'à l'armistice du 27 Juillet 1953.

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En savoir plus: france-coree/histoire/histoire.htm#koreanwar

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Éditeur de cette lettre électronique: Léon C. ROCHOTTE

Secrétaire Général adjoint et webmestre Association France-Corée. Adrel : france.coree.lcr@wanadoo.fr

The opinions and views expressed above are mine and not necessarily the official ones of the Comittee of the Association France-Corée.

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Association FRANCE-CORÉE, The Franco Korean Society

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