INCHON CITY

CHORALE

14 Juillet 1997

en visite à Saint-Dié des Vosges

 

C'est par un de ces formidables et heureux hasards que la INCHON CITY CHORALE nous a honorés d'un prodigieux festival de chant choral. En effet, une opportunité s'était présentée dans le planning serré de la tournée en Europe de cette formation hautement professionnelle, gèré par le Centre International pour la Musique Chorale à Namur.

INCHON CITY CHORALE s'est insèrée très naturellement dans un programme très éclectique de spectacles populaires de qualité prévus pour le plein air. Par chance, oui, par chance, la pluie menaçait au moment où le Maître Yoon, Hak-won rassemblait ses choristes. L'organisateur Gérard Barbot faisait ouvrir la très belle salle de l'Espace François Mitterand. Le public s'y précipita, les choristes s'installèrent avec bonne grâce avec leur matériel, les techniciens de la ville transportèrent le piano d'accompagnement.

Le Maître et ses cinquante cinq choristes ne savaient pas qu'ils allaient nous faire vivre un instant de vérité: eh bien, c'est tout à fait confirmé maintenant, l'acoustique est excellente après ces travaux de réhabilitation ordonnés par Christian Pierret, notre Ministre-Maire, malheureusement déjà reparti à ses tâches nationales dans l'après-midi...

Ce fut immédiatement un ravissement total. Au programme C. Monteverdi, G. Ligeti, R. Bence etc , et après un intermezzo au gomungo (cithare rectangulaire à six cordes), d'élégantes chansons du folklore coréen, interprètées en costumes avec saynètes et danses à l'éventail, avec le concours de talentueux solistes, chef d'œuvres de grâce et d'expression malgré la scène compacte.

Une salle pleine. Un public, le vrai, le grand public, un public super. Un triomphe. Standing ovations à répétition, des rangs complets debouts sur les chaises... du jamais vu à Saint-Dié des Vosges. Le bonheur total quoi!

Résistance, Mémoire, Souvenir, Amour entre les Peuples. 
Les symboles de Liberté sont très forts en Corée. 

Pays vieux de cinq mille ans, qui depuis toujours eût à affronter les visées des impérialismes asiatiques, la CORÉE a forgé sa conscience nationale moderne dans la douleur extrême d'une oppression japonaise de trente cinq annnées. Libérée en 1945 par la victoire des Alliés dans le Pacifique, elle fut coupée en deux du fait de la guerre froide laquelle, de 1950 à 1953, se transforma en un conflit armé atroce qui entérina la division d'un pays qui depuis le VIIe siècle était pourtant unifié sous un même gouvernement. Ce fut la première fois depuis sa toute récente création alors, que l'ONU appela les Nations Démocratiques du monde entier à fournir à la République de Corée toute l'aide nécessaire à la défense de ses Libertés.

La FRANCE, fortement engagée en Indochine à l'époque se limita à envoyer d'abord un bâtiment de guerre, puis un bataillon d'infanterie qui furent intégrés aux forces combattantes de l'ONU. Les Américains et les Anglais l'ont appelée la Forgotten War, la Guerre Oubliée. En France, on peut l'appeler la Guerre Ignorée tant la désinformation de l'époque s'est avèrée absolue. Les Coréens, eux, n'ont jamais oublié les sacrifices de ceux, même des plus humbles, qui étaient venus les aider...

L'auteur était Marin et avait tout juste vingt ans lorsque, avec ses camarades, il participa au formidable débarquement d'INCHON le 15 septembre 1950, fait d'armes des troupes de l'ONU placées sous le Commandement du Général Douglas Mac ARTHUR qui décida du sort des armes en faveur de la démocratie. Alors qu'il était venu dans l'après-midi de ce 14 Juillet 1997 souhaiter la bienvenue au groupe au nom de FRANCE-CORÉE, il fut très vite identifié comme un de ces Vétérans et immédiatement fêté comme tel... Confus et rougissant, il fut promptement installé sur une chaise au milieu de la salle de répétion par le Maître Yoon, Hak-won et, uniquement pour lui tout seul, INCHON CITY CHORALE interpréta avec une ferveur particulière une chanson populaire célèbre Arirang, a rari yo... qui est aussi un chant d'adieu et du souvenir. L'ancien marin était ému aux larmes... D'une voix étranglée, Léon Rochotte remercia ses Amis, leur disant combien il était fier d'avoir, fait partie de ces centaines de milliers de combattants venus de vingt-et-une Nations libres et démocratiques, et qui ont eu l'honneur d'aider le Vaillant petit Peuple Coréen à défendre sa Liberté: "À travers ma si modeste personne, c'est à Eux tous que vous vous adressez... Comment ne pas vous aimer!"

- Rééditions :

- Janvier 1998 à l'occasion du retour dans notre ville du Maître Hak-won Yoon avec une autre formation de choristes, les "SEOUL LADIES'SINGERS" Mercredi 4 Fèvrier 1998 à l'Espace Georges Sadoul.

- Novembre 1998: pour le site EURO KOREAN NEWS 
- Septembre 2001 pour France-Corée.

INCHON CITY CHORALE              SEOUL LADIES' SINGERS

Choirmaster: Yoon, Hak won
      

- Diplôme spécial de Compositeur de l'Université de Yonsei
- Diplôme de Maître de Chant Choral de l'Université d'État de LOWELL (USA) *
- Maître principal de la Chorale de Daewoo
- Directeur de la "Chorale de Sion" à l'Église presbytérienne de Young-Nak
- Directeur de "World Vision Korean Children's choir"
- Ancien Président de la Fédération Coréenne de Chant Choral
- Président de l'Association Coréenne de musique d'Église
- Professeur à l'Université de Jung-Ang, département musique
- Directeur des Séoul Ladies Singers  (Chanteuses de Séoul)
- Conseiller près la Fédération Internationale de Chant Choral
- Directeur artistique et Maître principal de la Chorale d'INCHON

(*)Ville jumelée avec Saint Dié des Vosges

Gauche à Droite: Le Maître Hak-won YOON, Madame et Monsieur Léon Rochotte
photo Inchon City Chorale 14/7/1997

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