"Objectif Corée" 17 février 2005 © MINEFI - DREE/TRESOR
Version intégrale téléchargeable sur le site : http://www.missioneco.org/coree au format .pdf

 


- Offrez vous la Corée... (25 mars - 1er avril)
yves.dericaud@missioneco.org  
«Offrez-vous la Corée»
(25 mars – 1er avril)
 
Renseignements – Inscriptions
Lille :
 
nidelaporte@airfrance.fr
(Nicolas Delaporte)
 
Grenoble:
anne-laure.pauty@grex.fr
(Anne-Laure Pauty)
 
Lyon :
i-bruet@crccef-ra.org
(Isabelle Bruet)
 
Le Havre :
lmahot@havre.cci.fr
(Laurence Mahot)
 
Paris :
monique.courregelongue@ubifrance.fr
(Monique Courrègelongue)

La Corée est devenue cette année la dixième économie mondiale, et a vu croître ses importations d’un tiers, à quelque 220 Mds de dollars. Les exportations françaises ont repris en 2004 leur progression (+5%), néanmoins très inférieure à celle des ventes de l’Union Européenne (+20%), et, surtout,des exportations coréennes en France (+40%). Parallèlement, l’investissement français (le quatrième derrière les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne) poursuit sa progression, Carrefour, Renault, Total en constituant les principales «locomotives».

Les opportunités ne manquent donc pas et la marge de progression est considérable, pour les entreprises françaises en particulier les PME, dans cette Corée de plus en plus technologique, ouverte, et dont la compétitivité des grands groupes s’est affirmée en 2004 de façon éclatante. Les secteurs ou les projets porteurs ont été mis en particulière exergue lors de la visite du Président ROH Moo-hyun en France en décembre et font l’objet d’un suivi attentif de la part de cette Mission : technologies de l’information, nano et biotechnologies, chimie et pharmacie, énergie, automobile, aéronautique et espace (projets d’hélicoptère et de satellites notamment), cosmétiques, et même vins (dont la progression du marché en Corée a été plus rapide qu’en Chine…)

Ce sont sur ces marchés porteurs qu’une phalange composée de représentants de la CCI franco-coréenne, des CCEF et de cette ME viendra en France fin mars donner des coups de projecteur au bénéfice des entreprises intéressées.

A Lille (25 mars), Grenoble (29 mars), Lyon (30 mars), Paris (Ubifrance - 31 mars) et au Havre (1er avril), nous expliquerons comment les grandes entreprises françaises présentes en Corée peuvent se mettre au service des PME intéressées par ce marché, quelle utilisation on peut faire de l’internet coréen pour y développer ses affaires, de quelle façon il est possible de rentrer sur les « grands projets » coréens (hélicoptère léger, plan « 839 » dans le secteur des TIC, etc…), ou quel rôle peut jouer le « venture capital » dans la croissance des PME technologiques en Corée.

L’objectif ? Doubler en 3 ans le nombre des quelque 400 PME qui exportent durablement en Corée, en faisant feu de tout bois : participation accrue aux salons coréens, accroissement du nombre de VIE au service des PME françaises en Corée, développement du portage par les grandes entreprises, multiplication des missions collectives organisées conjointement par les CCI françaises et la CCI franco-coréenne, organisation en Corée de colloques et de rencontres ciblés. Hanbultech 2005 (15-30 juin) sera précisément le grand rendez-vous des PME françaises qui ont les moyens de s’offrir la Corée.

RENDEZ-VOUS À PARIS (UBIFRANCE), LE 31 MARS, OU SINON,
À LILLE, GRENOBLE, LYON, OU LE HAVRE.
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- Le commerce franco-coréen en 2004 : le boom coréen en France
hubert.frederic@missioneco.org

Selon les Douanes françaises, nos exportations françaises vers la Corée du Sud ont totalisé 2 101 millions d’€ en 2004, marquant une progression de 5,5% par rapport à 2003, soit un résultat légèrement supérieur à la croissance des exportations françaises totales en 2004 (+4,2%). La bonne tenue de nos exportations vers la Corée est néanmoins due au dynamisme d’un seul secteur (la croissance de nos ventes d’équipements mécaniques, de 249 à 358 millions d'€, explique la totalité de la progression de nos exportations), alors que le résultat de nos autres filières traditionnelles d’exportation vers la Corée est mitigé (nos exportations de biens de consommation, frappées par l’atonie de la demande des ménages coréens, reculent de 9,0% à 518 millions d’€ ; nos exportations de composants électriques et électroniques, par nature volatiles, affichent un repli de 17,9% à 199 millions d’€). Notre part de marché dans les importations coréennes s’effrite de 1,23% en 2003 à 1,11% en 2004 (la part de l’UE reste quant à elle étale à 10,8%, mais, semble-t-il, uniquement grâce à un arbitrage en faveur du Royaume-Uni d’importations d’or en provenance réelle d’Australie). Les pays européens, et la France en particulier, voient leur part de marché se réduire mécaniquement en tendance dans un contexte d’explosion des échanges coréens avec la Chine.

L’année 2004 reste surtout marquée par l’inédite progression de nos importations en provenance de Corée : +44,1% à 3 132 millions d’euros. Par comparaison, les importations françaises dans leur ensemble croissent de 7,4% en 2004, de 3,1% en provenance du Japon, de 22,0% en provenance de la Chine et de 1,7% en provenance de l’ASEAN. Tous les secteurs sont concernés par cet afflux massif de produits coréens en France. Plus généralement, les exportations coréennes dans leur ensemble ont connu une progression record en 2004 de près d’1/3 (en USD), particulièrement sensible pour les pays européens (le renchérissement de l’euro aidant). La France affichant néanmoins le plus fort taux de croissance des exportations coréennes parmi les pays destinataires de plus de 2 Mds USD de produits coréens. Conséquence, pour la première fois dans l’histoire de notre commerce bilatéral, la France présente un déficit commercial important avec la Corée, de 1031 millions d’€ (-(-182 millions d’€ en 2003, +202 millions d’€ en 2004), comme au reste (dans une plus forte mesure) avec le Japon (-5325 millions d’€ en 2004) et la Chine (-11211 millions d’€). La prise en compte de nos ventes de matériels militaires ainsi que des achats en France des touristes coréens conduirait néanmoins à réduire notre déficit.

 

- Inauguration du vaisseau amiral de LANCÔME
hyeun-suk.oh@missioneco.org
La Corée du Sud, 7e marché pour Lancôme avec 52 points de vente, enregistre une croissance soutenue malgré la conjoncture difficile.

LEE Mi-Yeon, actrice coréenne, fera la promotion de Lancôme en Corée

Après le Japon, la Chine etc… Lancôme (groupe l'Oréal), vient d’inaugurer à Séoul, dans le quartier prestigieux de Cheongdam-dong, la septième de ses grandes boutiques, et la plus grande. Elle offrira aux Coréens (des deux sexes), sur trois étages, toute la gamme des produits et soins cosmétiques.

Présente depuis plus de dix ans en Corée, pourvue initialement de 11 points de vente dans des grands magasins, Lancôme en gère aujourd’hui 52 sur l’ensemble du pays. Celui-ci constitue pour la marque son 7e marché, son 5e pour les seuls soins. Malgré une conjoncture morose, la demande des cosmétiques de luxe en Corée a connu en 2004 une croissance de 5%, soit plus que le CA du secteur au plan mondial (+3% environ). Lancôme, qui prend à son service l’actrice LEE Mi-Yeon, entend prendre toute sa part dans la stratégie de conquête de part de marché développée en Corée par l’Oréal, qui a pour objectif d’y devenir le numéro 3, derrière Pacific et LG.

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- Doublement du marché des fruits et légumes en 4 ans
alban.verdenal@missioneco.org
Deux grands fournisseurs : les USA (228 millions USD) pour les fruits, et la Chine (188 millions USD) pour les légumes.

Les importations de fruits et de légumes non transformés ont crû respectivement de 45% et 110% en valeur entre 2002 et 2004. Cette tendance s’explique par l’occidentalisation des habitudes alimentaires et par l’incapacité de la production locale à satisfaire cette nouvelle demande.

En effet, la surface cultivée se réduit continuellement avec la transformation des terres agricoles en terrains industriels, et la production domestique est relativement peu diversifiée. La production maraîchère est aussi concentrée ainsi essentiellement sur les constituants du plat national ; le kimchi (à savoir : choux, piments, ail, oignon et radis) tandis que la production fruitière est essentiellement constituée d’agrumes et de pastèques.

Les voisins du Pacifique dominent logiquement l’approvisionnement en produits frais ; les Etats-Unis (exclusivité sur les oranges, le fruit le plus importé) et les Philippines (monopole sur les bananes) cumulent ainsi 75% des ventes de fruits, cependant que la Chine vend à elle seule 60% des légumes.

La France 9ème fournisseur de fruits et 14ème fournisseur de légumes. L’image de la France et le contexte, favorables aux produits gastronomiques.

Les importations d’origine France ont-elles aussi, fortement progressé ces deux dernières années, puisqu’elles ont été multipliées par 2,3 pour les fruits (371 000 USD sur les onze premiers mois de 2004) et par 2,9 pour les légumes (1,2 millions USD) permettant à la France de conforter sa place de leader Européen. Les ventes françaises sont surtout constituées de légumes congelés (brocoli…) ou de produits transformés comme le maïs doux ou les purées de fruits.

«Bien-être», nouveau sésame du marché coréen…

Cependant, deux créneaux offrent encore un potentiel de croissance particulier : celui des produits gastronomiques (très diversifié), et celui des produits estampillés «well-being» (littéralement «bien-être» : produits frais, aliments fonctionnels, produits biologiques…) qui bénéficie d’un véritable engouement de la part des consommateurs coréens.

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- Le leader du Soju est à vendre !
alban.verdenal@missioneco.org
Le soju Jinro est la marque de spiritueux la plus vendue au monde en volume : 10 % du top 100 des marques de spiritueux.. Un prix de vente attractif : parfois moins de 1,30 USD les 500 ml.

Avec 55% de part de marché, Jinro domine le marché local du soju (alcool traditionnel à base de patates douces titrant 21º à 25º), qui atteint un record historique en 2004 avec une consommation moyenne par adulte et par an de 43 litres, soit un total de 1,08 milliards de litres !

La crise asiatique de 1997 aura finalement été fatale à Jinro…

Conduit au dépôt de bilan à la suite d’une action en justice initiée en mai 2003 par l’un de ses principaux créanciers, la vente de Jinro est considérée comme une des opérations de rachat les plus prometteuses d’Asie du fait du potentiel de la marque pour un développement à l’international.

La valeur est estimée de 1 700 à 3 000 Mds KRW ; les candidats locaux à l’acquisition considèrent l’alliance en consortium avec un partenaire étranger comme la stratégie la plus pertinente. Quatorze dossiers ont été déposés en majorité par les principaux groupes agro-alimentaires coréens (CJ, Daesang, Doosan, Dongwon, Hite, Lotte et Muhak), par des sociétés d’investissement étrangères (Affinity Equity Partners, HSBC et Newbridge Capital) et par le japonais Suntory et le britannique Allied Domecq.

La date limite pour remettre les offres finales est fixée au 20 mars prochain ; Jinro espère sélectionner son repreneur d’ici la fin du mois de juillet.

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Statistiques

PIB/habitant 2004

14.100 USD (estimé)

Croissance 2004

4,7 % (estimé)

Chômage

3,3% (novembre 2004)

Inflation

3% (décembre 2004)

Won / Dollar

Won / Euro

1.051 (12/2004)

1.409 (12/2004)


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Éditeur :
      Mission Économique de Séoul
Adresse :Kangnam P.O Box 2165 – Séoul, 135-621
Directeur de la publication :Yves de Ricaud yves.dericaud@dree.org 
Date de parution : 17 février 2005 
Abonnement : en ligne  http://www.diffusion.missioneco.org/   -  Email abonnement : frederic.roueche@dree.org   

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