La Participation française à la Guerre de Corée
INDEX:

Aperçu historique

Citations :

 


APERÇU HISTORIQUE

 

 

La guerre froide est à son paroxysme quand le 25 Juin 1950, à 4 heures du matin, les troupes de la Corée du Nord franchissent le 38ème parallèle et envahissent la Corée du Sud.

Le Monde entier, traumatisé par le conflit mondial terminé il y a moins de cinq ans, s'effraie de la perspective d'un nouvel affrontement qui dégénèrerait inévitablement en cataclysme généralisé.

Le 27 Juin 1950, l'Organisation des Nations Unies décide de soutenir la Corée du Sud. Vingt et une Nations, dont la France, envoie des Forces Armées sous le commandement du Général Douglas MAC-ARTHUR. Après trois années de guerre le bilan est lourd. Ce conflit limité a mis aux prises quelque CINQ MILLIONS d'hommes et a causé près de DEUX MILLIONS ET DEMI de morts.


La participation française a été marquée par l'envoi d'un aviso de la Marine Nationale, le "La Grandière", d'un Bataillon de Volontaires et d'un État-Major. Ce Bataillon a été constamment entretenu par des renforts qui ont comblé ses lourdes pertes, sans altèrer cependant sa profonde unité. Volontaires, ces hommes venus de toutes les Armes et Services de l'Armée de Terre, de la Marine et de l'Armée de l'Air, de l'Active et des Réserves, étaient le fidèle reflet des diverses composante de la Nation et de ses Armées. Le Chef que l'on mit à sa tête était à lui seul un Drapeau: c'était le Général MONCLAR, Chef prestigieux, Soldat de Verdun, vainqueur de NARVICK et d'ÉRYTHRÉE, Médaillé Militaire, Grand Croix de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, 17 fois cité, 18 fois blessé. Pour commander ce Bataillon, le Général MONCLAR avait renoncé à ses étoiles de Général de Corps d'Armée pour ne porter que les galons de Lieutenant-Colonel. Formé au camp d'Auvours, le Bataillon débarque le 29 Novembre 1950 à PUSAN. Il est affecté à la 2ème Division d'Infanterie Américaine, la célèbre Division à "Tête d'Indien". C'est au sein du 23ème Régiment d'Infanterie qu'il a mené tous ses combats. Les Volontaires Français ont démontré qu'ils étaient les héritiers de leurs Aînés de la MARNE et de VERDUN. Le Général MONCLAR pouvait dire au lendemain de CHIPYONG-NI :"Messieurs, vous êtes désormais prisonniers de votre Gloire". Cette phrase résumait admirablement les traditions que ce jeune Bataillon avait pu se forger en si peu de temps et aux quelles il devait jusqu'au bout rester fidèle.

Prisonnier de sa Gloire, il l'a été à la Cote 1.037, sur le SOYANG, le PUKHAN, à INJE, à CRÈVE CŒUR (Heartbreak Ridge), à KUMWHA, à CHORWON, au T-BONE et à ARROW-HEAD, au SONG KOK comme à CHUNGASAN, noms qui tous sont restés synonymes de souffrance et de sacrifices. Prisonnier de sa Gloire, il l'a été lorsque sa Section de Pionniers s'est sacrifiée par deux fois, pour accomplir coûte que coûte la mission qui lui avait été assignée. C'était à PUTCHAETUL puis à ARROW-HEAD, où la plupart d'entre eux sont morts écrasés par l'Armée Chinoise avançant comme un rouleau compresseur.

Quels que soient les Chefs qui l'ont mené au combat, le Bataillon a toujours rempli ses missions, en donnant le meilleur de lui même. Que ce soit en CORÉE, puis sur les HAUTS-PLATEAUX INDOCHINOIS, en ALGÉRIE enfin, sur tous les champs de Bataille où il avait rendez-vous avec la mort, le Bataillon n'a jamais déchu. Chacune de ses actions a toujours été une victoire, victoire contre l'ennemi, certes, mais surtout victoire sur lui-même, car il n'est pas facile de rester pendant si longtemps prisonnier de sa Gloire à plus de vingt mille kilomètres de la Mère Patrie.

Novembre 1953, le Bataillon rejoint l'INDOCHINE où l'Armée Française combat le même ennemi qu'il a connu en CORÉE: le Communisme International. Transformé en Régiment dans le cadre du GM 100 il refait la démonstration de ses qualités de troupe de choc, digne des plus belles Unités d'Élite. DIEN BIEN PHU tombé, tout semble perdu, et pourtant il continue à se battre afin de repousser au plus loin les frontières de la Liberté. Jusqu'au dernier jour il se bat avec l'énergie du désespoir. Il connaît la gloire et le martyre, dans le sang et la souffrance. Après huit mois de combats acharnés, sur huit cents Combattants débarqués à Saïgon, il ne reste plus qu'une poignée d'hommes à répondre "Présent".

Reconstitué, le Bataillon de Corée part pour l'ALGÉRIE. Sur cette terre d'Afrique, il restera jusqu'en 1962, auréolé d'un prestige à nul autre pareil, maintenant toujours plus haut ses traditions, continuant d'écrire cette page d'Histoire épique, commencée en se rendant prisonnier de sa Gloire.

Des 287 Morts en CORÉE, 18 étaient Coréens. Cinquante et un d'entre eux continuent à monter la garde en terre coréenne: 44 dont un inconnu au cimetière de PUSAN et 7 portés disparus, emportés par la tourmente, ensevelis sous un déluge de feu et d'acier, Dieu seul sait où, Dieu seul saura les reconnaître. À ces Morts de CORÉE, il faut ajouter les 142 d'INDOCHINE (dont 35 Vietnamiens connus) et les 48 d'ALGÉRIE.

Tels furent les sacrifices consentis pour la Liberté... Ils sont morts parcequ'ils étaient tous Volontaires au sein d'une Unité dont ils avaient écrit la Légende, avec leur cœur, en lettres de sang.

L'Emblème de Guerre du Bataillon est décoré de la Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire. À sa hampe sont fixées trois flammes bleues, chacune représentant une Citation Présidentielle Américaine, auxquelles s'ajoutent deux citations Présidentielles Coréennes et cinq Citations à l'Ordre de l'Armée Française.

C'est pour les Anciens de cette Unité aujourd'hui disparue, mais toujours vivante en leur cœurs, le plus bel héritage qu'ils puissent léguer à leurs jeunes camarades de l'Armée d'aujourd'hui qui feront celle de demain.

 

Hubert SEGOND

Extrait de l'ouvrage "BATAILLON FRANÇAIS DE L'O.N.U." Yves Salmon éditeur, 1989.

 

(Léon C.Rochotte -Vétéran Marine 1950- X/1997 - France Corée VII/2004)

 


LES CITATIONS

Bataillon Français de l'O.N.U. et Escorteur LA GRANDIÉRE

 

 

CITATION PRÉSIDENTIELLE CORÉENNE

 Nous, Syngman Rhee, Président de la République de Corée,

 Conformément à la Constitution de cette République et en vertu des pouvoirs qui nous sont attribués, décernons une Citation au BATAILLON FRANÇAIS DE L'O.N.U. et autorisons tous les Membres de ce Bataillon à porter la Décoration Présidentielle Coréenne

 Nous rendons hommage au Bataillon Français de l'O.N.U. qui a toujours combattu contre les forces ennemies avec un sens profond de ses responsabilités et d'une manière exemplaire, en particulier au cours de la période 30 Janvier 1951 - 6 Octobre 1952 dans les difficiles secteurs montagneux de WONJU, PYONG-CHANG, HONG-CHON, INJE, CRÈVE-CŒUR, TRIANGLE DE FER, T-BONE, ARROW-HEAD.

 À plusieurs reprises, il a brisé l'encerclement ennemi malgré la force de ce dernier, avec un minimum de pertes non seulement parmi ses propres hommes, mais encore parmi les troupes alliées combattant à ses côtés. À l'attaque, il s'est emparé de positions ennemies apparemment imprenables.

 Tout au long de ces durs combats, il a remporté une sèrie de victoires grâce à son moral élevé et dans un esprit de fraternelle solidarité à l'égard de ses alliés.

 Nous saississons cette occasion de rendre hommage à la FRANCE elle-même qui, sous l'uniforme de son courageux Bataillon nous a apporté ses idées, non seulement de Liberté et de Paix, mais aussi d'Humanité

Le BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. participe à la Guerre de Corée depuis le 29 Novembre 1950. Rattaché à la 2ème Division d'Infanterie des États-Unis, il a depuis passé la majeure partie de son temps au front. 

Ce Bataillon a toujours participé aux actions les plus difficiles et avec un grand succès, citons par exemple: WONJU, TWIN-TUNNELS, PYONG-CHANG, HONG-CHON, INJE, PUNCH-BOWL, HEART-BREAK, IRON-TRIANGLE, T-BONE, et ARROW-HEAD RIDGE.

 

 - Les plus hauts faits de ce Bataillon sont:

 - À CHIPYONG-NI du 30 Janvier au 28 Février 1951, il se distingue en forçant le siège puissamment établi par l'ennemi et sauva ainsi la 187ème AIRBORNE qui était menacée. Il subit peu de dommages mais il infligea à l'ennemi de lourdes pertes qui furent estimées à 2 bataillons chinois et captura un grand nombre de prisonniers. Cet acte de bravoure brisa la résistance ennemie et sauva les unités voisines. Deux citations furent décernées au Bataillon en reconnaissance de cette action, une par le Ministre de la Défense Nationale de la République Française, l'autre par le Commandement de la 8ème Armée U.S. Ordre Général N°86 en date du 20 Février 1951.

 - À PYONG CHANG pendant le mois de Mars, il attaqua par quatre fois, de nuit, la cote 1037 occupée par un ennemi fortement retranché et très bien équipé. Il se heurta à une forte résistance et s'empara finalement de cet objectif après avoir infligé des pertes sérieuses et lourdes à l'ennemi. Merci pour cette mission très difficile et particulièrement dangereuse. Elle permit aux autres unités d'avancer plus rapidement et plus facilement.

 - À HONG CHON il se distingua du 6 au 22 Mai 1951, le long de la rivière SOYANG en accomplissant toutes les missions qui lui furent confiées. Il attaque l'ennemi partout où il se trouvait.

  En reconnaissance de la bravoure dont fit preuve cette Unité pendant ces deux missions, trois citations lui furent décernées : une par le Commandement de la 8ème Armée U.S. Ordre Général N°49 en date du 11 Juillet; les autres par le Ministre de la Défense Nationale de la République Française en date du 4 Juillet 1951, et le Ministre de la Défense des États-Unis Ordre N°72 en date du 9 Août 1951.

 

- À CRÈVECŒUR, du 26 Septembre au 4 Octobre, il attaqua avec succès et occupa la position ennemie située sur la principale ligne de résistance, lui infligeant de sérieuses pertes: 5 compagnies de Chinois tués et 23 prisonniers . Grâce à cette attaque menée avec succès, la ligne de résistance ennemie fut affaiblie et nos positions furent consolidées.

 - Au TRIANGLE DE FER, du 21 Janvier au 6 Février 1952, il participa vaillamment à l'action. Il repoussa l'ennemi qui l'avait attaqué violemment, lui infligeant de très lourdes pertes: 300 tués et 8 prisonniers. S'appuyant sur sa supériorité numérique l'ennemi attaqua plusieurs fois cette Unité mais chaque fois fut repoussé par une manœuvre adroite et se retira avec de lourdes pertes. L'héroïsme dont cette unité fit preuve amena l'ennemi à se constituer prisonnier lors d'une attaque suivante.

 - À T-BONE, du 16 Juillet au 16 Août 1952, chaque fois que l'ennemi attaqua le BATAILLON FRANÇAIS, il fut repoussé avec de lourdes pertes. Ces actions de bravoure permirent à d'autres unités d'occuper BADLY CREST.

 - À ARROW HEAD RIDGE, du 1er au 6 Octobre 1952, deux Régiments Chinois l'attaquent et le harcèlent de tirs puissants. Dans cette bataille sauvage, le BATAILLON FRANÇAIS conserva son importante position, fit 15 prisonniers dont 2 officiers chinois et tua au moins 850 soldats. Le butin qui tomba entre ses mains fut considérable : deux drapeaux chinois, 6 bazookas, 2 mortiers de 50mm, 8 mitrailleuses légères, plus de 100 fusils automatiques et une très grande quantité d'autres fusils.

 

Cette citation donne à chaque Membre du BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. qui a servi en CORÉE pendant cette période le droit de porter le ruban de la Citation Présidentielle Coréenne. 

 

Fait par Nous, Syngman Rhee

Président de la République de Corée, Le 15 Novembre 1952

 

CITATION PRÉSIDENTIELLE CORÉENNE

 

 Nous, Syngman Rhee, Président de la République de Corée,

 Conformément à la Constitution de cette République et en vertu des pouvoirs qui nous sont attribués, prenons un profond plaisir à citer

 Les FORCES FRANÇAISES en CORÉE

pour services exceptionnellement méritoires rendus à la République de Corée pendant la période du 29 Novembre 1950 au 25 Juillet 1953

 

Le BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. s'est distingué par son exceptionnelle vaillance au combat à ARROW HEAD et à WHITE HORSE RIDGE pendant la période du 3 Octobre au 15 Octobre 1952, se distinguant à nouveau dans les combats du secteur de MAJON NI dans les premiers mois de 1953, puis dans le secteur de CHORWON en Juin et Juillet 1953.

 Lors de l'offensive communiste d'été en 1953, le BATAILLON FRANÇAIS manifesta une intense activité, empêchant par deux fois l'aboutissement d'attaques ennemies et s'accrochant farouchement aux positions vitales qu'il tenait dans le secteur de CHORWON.

 L'inébranlable attachement au devoir, l'excellence dans l'exemple, et l'esprit de corps manifesté envers les Forces de la République de Corée rejaillissent en le plus grand honneur qui soit sur l'ensemble des Forces Combattantes Françaises et des Forces des Nations Unies pour notre combat pour la Liberté du Monde et la Paix.

 Dans le but de renforcer les liens de compréhension mutuelle et d'amitié entre le Peuple de France et le Peuple de la République de Corée, le Bataillon a fait que soit rendu possible l'envoi en FRANCE de quatre jeunes étudiants Coréens.

 Par cette citation, tout Membre des Forces Françaises ayant servi en Corée est en droit de porter le Ruban de la Citation Présidentielle Coréenne.

 Signé: Syngman Rhee. (Traduit de l'anglais LC_R X/97)

 (Textes de Citations extraits de : "BATAILLON FRANÇAIS DE L'O.N.U." ,Yves Salmon Éditeur, 1989)

 

HUITIÈME ARMÉE DES ÉTATS-UNIS , Ordre Général N° 86, 20 Février 1951

 DISTINGUISHED UNIT CITATION

 En éxécution de l'Ordre 9396 (Section I, Bulletin N°22 du Département de la Guerre, 1943), annulant et remplaçant l'Ordre N° 9075 (Section III, Bulletin N°11 du Dépt. de la Guerre, 1942), l'Unité ci-dessous est citée en vertu de l'Article 260-15

 au nom du Président des États-Unis d'Amérique

 en témoignage public d'une distinction bien méritée. La citation est rédigée comme suit :

 Le BATAILLON FRANÇAIS des Forces des NATIONS-UNIES en CORÉE a fait preuve d'un héroïsme peu commun en opérations contre des forces armées ennemies dans la région de CHIPYONG-NI , durant la période du 30 Janvier au 2 Février 1951. Se dirigeant vers le Nord dans le cadre du 23rd Regimental Combat Team de la 2nd Infantry Division, avec mission de découvrir et d'attaquer la 42ème Armée Chinoise, dont la position était inconnue, le Bataillon Français, en même temps qu'un Bataillon Américain d'Infanterie, soutenu par de l'artillerie et des chars, a lancé son attaque le 31 Janvier à 9 heures à partir de la zone de rassemblement CHONGSAN - TANGURI, en remontant la vallée de KUNDANG CHON.  

L'attaque a progressé lentement dans un terrain difficile et montagneux jusqu'au moment où le Bataillon Français, situé à la gauche du Groupement, s'est emparé de la cote 453. Cette position clé, non seulement domine toute la région située au Sud, mais surplombe une vallée dirigée vers le Nord et compartimentée par deux crêtes que la voie ferrée traverse d'Est en Ouest par deux tunnels successifs. Cette crête, une fois occupée par les Français, le reste de l'objectif a été pris sans résistance vers 18 heures 15 et le Groupement s'est immédiatement mis en demeure d'occuper et d'organiser ses positions sur les hauteurs entourant la région des tunnels. Une Compagnie du Bataillon Français est restée sur la cote 453 et le reste du Bataillon s'est déployé sur les crêtes plus au Nord formant la moitié Ouest du périmètre.

 À 6 heures 30 du matin, le 1er Février, alors que le Bataillon Américain occupant la moitié Est du périmètre était attaqué depuis une heure, le Bataillon Français s'est trouvé attaqué par le 373ème Régiment d'Infanterie Chinois qui, vers 10 heures 20, avait engagé la totalité de ses éléments et avait atteint le sommet de la cote 453. La Compagnie Française qui occupait cette crête a contre-attaqué à la baïonnette et rejeté l'ennemi. Vers midi, des éléments d'un autre Régiment Chinois avaient réussi à prendre pied sur une hauteur rocailleuse située dans la partie Nord-Ouest du périmètre et d'où ils tiraient à la mitailleuse dans l'intérieur de la position et sur le P.C. du Groupement.. La 3ème Compagnie du Bataillon Français, se déployant le long de la crête, a attaqué cette position sous le couvert d'un tir direct de canons sans recul et de chars, a rejeté l'ennemi et rétabli la position. Une crise s'est produite au début de l'après-midi alors que les 1ère et 3ème compagnies étaient encore l'objet de fortes attaques et que le brouillard couvrant la région pendant toute la matinée interdisait tout appui aérien. C'est cependant à ce moment que le brouillard s'est finalement levé. Il a alors été possible de jeter dans la bataille 24 sorties de chasseurs et de concentrer sur les masses d'assaillant des tirs observés de mortiers et d'artillerie.  

L'ennemi, chancelant devant une telle puissance de feu, s'est replié vers 18 heures au moment précis où un Bataillon de renfort arrivait par le Sud. Le lendemain on trouvait devant les positions 1.300 cadavres chinois effectivement comptés, dont la majorité devant les positions du Bataillon Français.  

Sur un total de 220 pertes éprouvées par le Groupement, 125 étaient supportées par les Compagnies du Bataillon Français. Grâce aux brillants faits d'armes de cette splendide unité française formée de Volontaires et représentant 50% de l'Infanterie du Groupement, la position a pu être tenue et le 373ème Régiment d'Infanterie Chinois a été mis en déroute.  

Il convient d'ajouter au récit de ce combat celui de la résistance non moins héroïque du 3ème Bataillon du 23rd Regimental Combat Team sur l'autre moitié du périmètre où le 374ème Régiment Chinois a été anéanti.

L'ensemble a couté à l'ennemi des pertes évaluées à 3.600 hommes et a mis la 125ème Division Chinoise hors de combat pour un temps, permettant ainsi au 23rd Regimental Combat Team de continuer son avance.

 

L'extraordinaire héroïsme, l'agressivité et l'esprit de corps manifestés par le BATAILLON FRANÇAIS au cours de cette période fait le plus grand honneur aux Armes de la RÉPUBLIQUE FRANÇAISE et des NATIONS-UNIES.

 

Par Ordre du Général de Corps d'Armée RIDGWAY

Le Général de Division Leven C. ALLEN, Chef d'État-Major

 

 

DISTINGUISHED UNIT CITATION

 

Extrait de l'Ordre Général N° 49 du Département de l'Armée des États-Unis

 le 11 Juillet 1951

 

En éxécution de l'Ordre 9396 (Section I, Bulletin N°22 du Département de la Guerre, 1943), annulant et remplaçant l'Ordre N° 9075 (Section III, Bulletin N°11 du Dépt. de la Guerre, 1942), les Unités suivantes sont citées en vertu de l'Article 260-15

  au nom du Président des États-Unis d'Amérique

en témoignage public d'honneur et de distinction bien méritée. Les citations sont ainsi conçues: 

Le 23ème Groupement Tactique Régimentaire appartenant à la 2ème Division d'Infanterie U.S. et constitué des Unités suivantes:

 

- Le 23ème Régiment d'Infanterie U.S.

.................................. 

- Le BATAILLON FRANÇAIS des NATIONS UNIES

 est cité pour son héroïsme extraordinaire au combat aux environs de CHIPYONG-NI, Corée, pendant la période du 13 au 15 Février 1951. Ces unités formant un Groupement Tactique Régimentaire, étaient disposés en un périmètre défensif autour de CHIPYONG-NI avec la mission dangereuse de tenir cet important centre de communications et d'interdire à l'ennemi l'important réseau routier qui en dépend. Le 13 Février, des hordes de troupes communistes chinoises lancèrent plusieurs attaques déterminées venant de toutes les directions, soutenues par un feu violent de mortiers lourds et d'artillerie. Les feux répétés de notre artillerie, de nos chars et de nos mortiers rejetèrent les assauts furieux jusqu'au matin du 14 Février où l'ennemi réussit à séparer le 23ème Groupement Tactique Régimentaire des unités qui le soutenaient plus au Sud et l'encercla entièrement, rendant tout ravitaillement impossible, sauf par air.  

Devant cette force d'encerclement évaluée à quatre divisions, le périmètre de CHIPYONG-NI devint rapidement un point de défense à tenir ou mourir. Un corps à corps acharné s'engagea le jour du second jour de siège alors qu'il ne restait plus en réserve qu'une seule Compagnie. Les réserves de munitions arrivèrent à épuisement. Cette seule unité restante fut lancée dans l'action le 15 Février et les vagues d'assaut chinoises furent encore refoulées. Le 15 Février le contact radio fut rétabli avec une colonne de secours, et nos chars, brisant l'encerclement, forcèrent l'ennemi à la retraite. 

La résolution farouche, la bravoure et l'ardeur indomptable déployées par le 23ème Groupement Tactique Régimentaire complètement encerclé, la destruction des hordes d'assaut chinoises, permirent aux Forces des Nations Unies de maintenir leur front et de reprendre l'offensive et ce refus ferme et opiniâtre de se laisser déloger par des forces furieuses et supérieures en nombre sont dignes des plus belles traditions de l'Armée des ÉTATS-UNIS et suffisent à couvrir de Gloire tous les Combattants des unités ayant pris part à ce combat historique.

 

Par Ordre du Secrétaire d'État à la Guerre

Signé: J. Lawton COLLINS, Chef d'État-Major, Armée des États-Unis d'Amérique.

 
 

DISTINGUISHED UNIT CITATION

 

Extrait de l'Ordre Général N° 72 du Département de l'Armée des États-Unis,

le 9 Août 1951

 En éxécution de l'Ordre 9396 (Section I, Bulletin N°22 du Département de la Guerre, 1943), annulant et remplaçant l'Ordre N° 9075 (Section III, Bulletin N°11 du Dépt. de la Guerre, 1942), les Unités suivantes sont citées en vertu de l'Article 260-15

 au nom du Président des États-Unis d'Amérique

 en témoignage public d'honneur et de distinction bien méritée. Les citations sont ainsi conçues:

 

La 2ème Division d'Infanterie U.S. et les Unités suivantes qui lui sont rattachées:

Le BATAILLON FRANÇAIS des NATIONS UNIES (3ème Citation) 

....................................

  sont citées pour l'héroïsme extraordinaire qu'elles ont montré dans l'accomplissement de leur devoir au cours de l'action livrée contre l'ennemi dans le voisinage d'HONGCHON, Corée, pendant la période du 16 au 22 Mai 1951. Défendant le secteur critique du front de la VIIIe Armée, la 2ème D.I. et les Unités rattachée ont fait face à des Forces estimées à douze Divisions Communistes Chinoises, soit 120.000 hommes. Le 3ème Groupe d'Armée Chinois avait lancé toutes ses forces dans une bataille furieuse contre la 2ème Division d'Infanterie, avec la mission d'anéantir cette Unité dont le flanc droit était complètement à découvert du fait de la percée ennemie à travers les unités voisines des Forces des NATIONS UNIES.

 La pression alla en s'accroissant et chaque nuit des forces ennemies contournaient les défenseurs pour occuper des positions sur leurs arrières. Certaines unités combattantes de la 2ème D.I. lançant des contre-attaques acharnées, réussirent à détruire les incursions ennemies, à se dégager, à se rétablirent sur d'autres positions et arrêtèrent la ruée chinoise.

 Éxécutant des mouvements de retraite soigneusement préparés et étendant son front vers l'Est dans un terrain extrêmement abrupt, la 2ème D.I. a contenu l'ennemi et empêché toutes ses tentatives d'envelopper et de détruire la VIIIe Armée.

 L'attitude héroïque et résolue de la 2ème Division d'Infanterie et des Unités rattachées a fourni aux autres unités de la VIIIe Armée le temps nécessaire pour se regrouper et arrêter la tentative d'enveloppement ennemie. Sans défaillance cette héroïque Unité a montré un superbe courage sur le champ de bataille ainsi que sa valeur et sa discipline, et a employé dans l'accomplissement d'une mission extrêmement difficile et dangereuse, une bravoure, une résolution et un esprit de corps qui la distinguent et la placent au dessus des autres unités qui ont pris part à ces opérations.

 De sa valeur soutenue dans la bataille, de sa résolution, de son extraordinaire héroïsme rejaillit une Gloire impérissable qui se révèle à la hauteur des plus belles traditions de l'Armée des ÉTATS UNIS, des Forces des NATIONS UNIES et de celles des Pays respectifs de tous les vaillants Combattants qui ont pris part à ces opérations.

 

Par Ordre du Secrétaire d'État à la Guerre,

Signé: J. Lawton COLLINS, Chef d'État-Major, Armée des ÉTATS UNIS d'Amérique.

 
 

CITATION À L'ORDRE DE L'ARMÉE

 

Sur la proposition du Secrétaire d'État aux Forces Armées "Guerre",

le Ministre de la Défense Nationale cite à l'Ordre de l'Armée

le Détachement Français de l'Organisation des Nations Unies en CORÉE

 

 Le Bataillon Français, depuis son engagement en CORÉE en Janvier, a représenté avec honneur et fierté les Forces Nationales dans la Première Armée des Nations Unies en Corée et la mystique française de la défense internationale de la Paix.

 À CHIPYONG NI, sous les ordres du Colonel FREEMAN, Commandant le Groupement tactique, et les Chefs de Bataillon LE MIRE, DE BEAUFOND, BARTHÉLÉMY, a, du 3 au 12 février 1951, retardé l'investissement par des reconnaissances incessantes en terrain de haute montagne et des froids rigoureux. Les 13,14, 15 février, encerclé et ravitaillé par parachutages, a repoussé tous les assauts malgré des rafales de neige, a contribué avec les autres Forces des Nations Unies à briser l'offensive générale ennemie après lui avoir infligé des pertes considérables, a été l'objet d'une deuxième citation collective du Commandement des Nations Unies. 

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS EXTÉRIEURS AVEC PALME.

  Le Secrétaire d'État aux Forces Armées Guerre: Max LEJEUNE

  Fait à PARIS, le 4 Juillet 1951. Signé: Jules MOCH

 

CITATION À L'ORDRE DE L'ARMÉE

 

 

Sur la proposition du Secrétaire d'État à la Guerre,

le Vice-Président du Conseil,Ministre de la Défense Nationale cite à l'Ordre de l'Armée

le Détachement Français de l'Organisation des Nations Unies en CORÉE

 

Sous les ordres du Commandant DUMONCEL, des Chefs de Bataillon LE MIRE, DE BEAUFOND et BARTHÉLÉMY, le Détachement Français en Corée a participé à la défense de la 2ème Division d'Infanterie Américaine contre 96.000 Chinois et à la contre-attaque victorieuse. Le 17 mai 1951, à CHAUNI, partie constituante du Groupement blindé du Colonel BUBAKER, a, malgré les infiltrations ennemies sur ses arrières, barré une brèche de trois à quatre kilomètre ouverte entre le 23ème Régiment d'Infanterie US et le 38ème Régiment d'Infanterie US. Le 18 mai, s'est retiré à 18 heures, sur ordre, avec tout son matériel lourd, après avoir permis le décrochage de deux Bataillons alliés. Du 19 au 22 mai, en défensive, a maintenu ses positions, donnant au Commandement allié le temps d'amener des renforts et d'établir une nouvelle ligne de défense. Du 26 mai au 5 juin, dans l'attaque de la 2ème D.I. le Bataillon Français de Corée, malgré les pertes, l'épuisement moral et physique, a tenu à marcher jusqu'au bout, ouvrant dans un élan magnifique la route d'INJE, participant ainsi à une victoire décisive baptisée Massacre de Mai et obtenant une 3ème Citation collective en même temps que chacune des unités de la 2ème Division. 

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS EXTÉRIEURS AVEC PALME.

 

Le Secrétaire d'État aux Forces Armées Guerre : DE CHEVIGNÉ

Fait à Paris le 26 Octobre 1951. Signé: BIDAULT

 
 

DÉCISION N° 39

 Sur la proposition du Secrétaire d'État à la Guerre,

le Vice-Président du Conseil, Ministre de la Défense Nationale cite

à l'Ordre de l'Armée :

la Section de PIONNIERS du Bataillon Français de l'O.N.U.

 

Unité d'Élite du Bataillon Français de l'O.N.U., le plus souvent employés comme Commandos que comme Pionniers. A assuré le déminage, en toutes circonstances, mais non sans pertes. Dernière et souvent seule réserve du Commandant du Bataillon, a rétabli à plusieurs reprises des situations critiques notamment le 1er février 1951 à MUCHON (Twin Tunnels), et le 15 février à CHIPYONG-NI. S'est littéralement sacrifié, le 17 mai au soir, sous le commandement admirable de l'Adjudant FALISE. Débordée à droite et à gauche à la suite de la retraite des Compagnies voisines, s'est cramponnée au terrain, perdant tués, blessés, prisonniers, mais permettant à divers éléments de se regrouper derrière elle autour des chars et d'arrêter définitivement l'avance adverse qui était sur le point de submerger le reste du Bataillon et du Groupement ainsi que deux Bataillons alliés, encore au Nord du Bataillon Français, déjà coupés de lui, et dont la retr aite serait devenue définitivement impossible. 

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS EXTÉRIEURS AVEC PALME.

 

Le Secrétaire d'État aux Forces Armées Guerre : DE CHEVIGNÉ

Fait à Paris le 26 Octobre 1951. Signé: BIDAULT


DÉCISION N° 16

Sur la proposition du Secrétaire d'État à la Guerre,

le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées cite :

à l'Ordre de l'Armée

le Bataillon Français de l'O.N.U. en Corée

Au cours de sa deuxième année dans les rangs des Forces Armées en Corée, le Bataillon Français, sous le commandement du Lieutenant-Colonel BORREIL, s'est de nouveau distingué de Juillet à Octobre dans le secteur de CH'ORWON. défendant un des principaux couloirs de pénétration vers SÉOUL, a brisé à plusieurs reprises les assauts acharnés d'un ennemi très supérieur en nombre. Le 6 Octobre 1952, sur la cote 281 (Arrowhead Ridge) après l'une des préparations d'artillerie et de mortiers les plus massives que l'on ait jamais vues en Corée, à forcé l'ennemi à se retirer; les 7, 8, et 9 octobre, a brisé de nouvelles attaques. Dans le même temps a fait brillamment face aux attaques dirigées entre la cote 281 et la cote 395 (White horse): a infligé des pertes énormes à l'ennemi, lui capturant une grande quantité d'armement et de matériel dont deux étendards. Par sa vaillance, son courage et sa tenacité, a maintenu les plus belles traditions de l'Armée Française.

 

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS EXTÉRIEURS AVEC PALME.

Le Secrétaire d'État aux Forces Armées Guerre, Signé: P. DE CHEVIGNÉ

Fait à Paris le 11 Avril 1953. Signé: PLEVEN


EXTRAIT DE LA DÉCISION N° 19 DU 22 Avril 1953

Journal Officiel du 23 Avril 1953

Sur la proposition du Secrétaire d'État à la Guerre,

le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées

cite à l'Ordre de l'Armée

..................................... 

II - CORÉE

La Section de Pionniers du Bataillon Français de l'O.N.U.

Unité de valeur exceptionnelle. Sous les ordres du Lieutenant ROGER depuis le 31 Janvier 1952, a participé à l'activité du Bataillon plus comme une unité de choc que comme une section de Pionniers du type habituel. S'enfonçant profondèment dans les lignes ennemies, faisant sauter les mines chinoises, déminant et posant de nombreux engins, occupant et organisant puissamment des avant-postes, s'est signalée en maintes occasions notamment le 13 mars 1952, le 22 avril à "Sugar Hill" (région de KUMHWA) et du 25 juillet au 19 août à YOKE et UNCLE.

Sous les ordres du Lieutenant PERRON le 3 octobre 1952 aux avant-postes situés au Nord-Ouest de la cote 281, a pris immédiatement en mains sous un feu massif de l'artillerie ennemie l'organisation de cette nouvelle position: s'est dépensée sans compter pendant trois jours. Le 6 octobre 1952 à la tombée de la nuit, après un tir de préparation d'une densité inconnue jusqu'alors en Corée, a infligé de terribles pertes à l'adversaire. Submergée, a, avec un héroïsme incroyable, continué à combattre jusqu'à l'arme blanche. A perdu 19 morts, 15 blessés, 4 disparus, cependant que plus de 200 cadavres ennemis étaient dénombrés devant la position. A donné un magnifique exemple de l'esprit de sacrifice le plus total.

CETTE CITATION COMPORTE L'ATTRIBUTION DE LA CROIX DE GUERRE DES THÉÂTRES D'OPÉRATIONS EXTÉRIEURS AVEC PALME.

Le Secrétaire d'État aux Forces Armées Guerre, Signé: P. DE CHEVIGNÉ

Fait à Paris le 22 Avril 1953. Signé: PLEVEN

 


DÉCISION N° 45

 

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées cite,

À l'Ordre de l'Armée

Indochine

Le 1er Bataillon du Régiment de Corée

 

Splendide Bataillon qui s'est montré en Indochine, sous les ordres du Chef d'Escadron DETURBET, puis du Chef de Bataillon GUINARD le digne héritier des traditions de vaillance de ses anciens du BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. en CORÉE.

Engagé avec le GROUPE MOBILE N°100 dans l'opération Atlante sur les plateaux montagnards, s'est distingué particulièrement par sa magnifique tenue au feu aux affaires de PLEÏ-BONHOL et de DAK DOA de Janvier à Fèvrier 1954.

A infligé à la PIT, le 24 Fèvrier, un sanglant échec aux rebelles qui laissaient entre nos mains plus de 60 des leurs. A participé vaillamment à la défense du bivouac de PLEI RINH le 22 Mars 1954, se distingue à nouveau par son héroïque résistance à plusieurs bataillons rebelles le 4 Avril sur la Route Coloniale 19 et par sa belle conduite les 25, 27 et 28 Juin au cours de l'opération de repli de la garnison d'ANKHÉ.

Du 12 au 17 Juillet, il prend part glorieusement aux combats du CHU-DREY où, accablé par le nombre, il subit de lourdes pertes en tentant de remplir sa mission.

A infligé aux rebelles de rudes saignées, en personnels plus de 250 tués dénombrés, en matériel 7 fusil-mitrailleurs, 13 pistolets-mitrailleurs, 1 mortier, 27 fusils, 65 kilos de nombreuses munitions et documents.

A payé ses succès de la perte au combat de 238 des siens tués ou blessés, dont 7 officiers.

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs avec Palme.

 

Fait à PARIS, le 19 Octobre 1955.

Signé : BILLOTTE

 (Textes de Citations extraits de : "BATAILLON FRANÇAIS DE L'O.N.U." ,Yves Salmon Éditeur, 1989)

(LC_R X/97)


 

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE - MINISTÉRE DE LA DÉFENSE NATIONALE

Le Vice-Président du Conseil, Ministre de la Défense Nationale

et

Le Secrétaire d'État à la Marine

 

VU les décrets N° 41.2270 du 21 Novembre 1947 et N° 48.1434 du 16 Septembre 1948 relatifs aux attributions du Ministre de la Défense Nationales et des Secrétaires d'États aux Forces Armées,

VU le décret N°51.1035 du 23 Août 1951 relatif aux attributions du Vice-Président du Conseil, Ministre de la Défense Nationale,

 

Citent à l'Ordre de l'Armée de Mer

L'Escorteur de 2ème Classe "LA GRANDIÉRE"

 

En Extrême Orient depuis le 19 Mai 1949, toujours paré, a parcouru sous les commandements successifs des Capitaines de Frégate YBERT et CABANIÉ, 76.000 milles dont 17.000 pendant la campagne de Corée.

En 1949, il a capturé de nombreuses jonques et pris part à des opérations de débarquement.

De Juillet à Décembre 1950, il a participé à la campagne des Forces de l'O.N.U. en CORÉE. Incorporé dans un groupe d'escorte, il a rempli avec succès toutes les missions qui lui ont été confiées : treize convois de SASEBO à FUSAN, escorte et protection au débarquement d'INCHON de la Task Unit 90.04.3.

De retour en Indochine, il a, en Janvier et Février 1951, assuré l'appui de feu de la RC 4.

Cette Citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des T.O.E. avec Palme aux Capitaines de Frégate YBERT (BEE) et CABANIÉ (UE).

Fait à Paris, le 7 Septembre 1951

 Le Vice-Président du Conseil, Ministre de la Défense Nationale :

Signé : BIDAULT

Le Secrétaire d'État à la Marine :

Signé : GAVINI

(LC_R XII/97)


Le 17 Juin 1952 N° 843 E.M.G/2 . 

Le SECRÉTAIRE d'ÉTAT À LA MARINE

à

Monsieur le MINISTRE DE LA DÉFENSE NATIONALE (S.G.P.D.N.)

_____________

OBJET : Citation décernée aux bâtiments de la TASK FORCE 95.

RÉFÉRENCE : Tg. n° 50.074 A.M. TOKIO, du 3 Juin 1952.

_____________

J'ai l'honneur de vous faire connaître que mon Département approuve l'attribution à

l'Escorteur de 2ème Classe "LA GRANDIÈRE"

de la Citation décernée le 25 Septembre 1951 par le Président de la République de CORÉE aux bâtiments de la TASK FORCE 95.

L'Aviso de 2ème Classe "LA GRANDIÈRE" a été détaché dans les Forces Navales des Nations Unies du 29 Juillet au 25 Novembre 1950. Il était à cette époque commandé par le Capitaine de Frégate U.E. CABANIÉ.

 

Pour le Secrétaire d'État par délégation

Pour le Vice Amiral d'Escadre NOMY, Chef d'État Major de la Marine

P.O. Le Vice-Amiral JOURDAIN, Major Général de la Marine

Signé : JOURDAIN

 

(Remerciements sincères pour ses recherches: Service Historique de la Marine, lettre N°2863 SH/Mar/SAB/NP du 9 Novembre 1997 à L.C._R qui indique "J'ai le regret de vous informer que l'exploitation des archives de l'Aviso "La Grandière" n'a pas permis de trouver trace de la Citation Coréenne qui lui a été décernée. Seule la D.M. N°843 EMG/2 du 17 juin 1952 confirme cette attribution... ...sans, malheureusement, en préciser le contenu".

Mise à jour du 30 Décembre 1997 (Annexe de "Présentation...")

Léon C.Rochotte X/1997 - France Corée VII/2004

 

 

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