L' Histoire du Bataillon Français de L'O.N.U

se confond avec celle de la

2ème Division d'infanterie U.S.

"Indianhead"

Il lui apporta sa page de Gloire...


Le Bataillon Français de l'O.N.U. fut incorporé au

23ème Régiment d'Infanterie U.S.

 
Le Chef prestigieux du Bataillon Français de l'O.N.U. 

fut le Général Raoul-Charles MAGRIN-VERNEREY dit

"MONCLAR"

Le "Lieutenant-Colonel" MONCLAR et le Général Douglas McARTHUR

C'était vraiment une extraordinaire figure de guerrier, le type même de l'officier de Légion tel que le montre la légende et la littérature populaire. Né le 7 février 1892 à Budapest, il fit ses études au Lycée Victor Hugo à BESANÇON et au Petit Séminaire d'ORNANS. À quinze ans et demi, il s'enfuit de la maison familiale et s'engage à la Légion Étrangère ... séjour de courte durée quand son âge est découvert.

Entré à Saint Cyr en 1912 il en sort en 1914. Rejoint le 60ème R.I. et termine la guerre avec le grade de capitaine, Chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de 11 citations dont 7 à l'Ordre de l'Armée, sept fois blessé et réformé à 90%.

C'est le 1er mars 1924 qu'il obtient de rejoindre la Légion objet de ses rêves depuis sa jeunesse. C'est alors le Maroc puis le Proche-Orient. Il est promu chef de bataillon en 1928 ...

Le 23 février 1940 il est désigné pour prendre le commandement de deux bataillons de Légion. Ce sera le début de l'épopée de la 13ème D.B.L.E. À BJERVIK la 13ème Demi Brigade force les Allemands à fuir, fait de nombreux prisonniers et conquiert un important matériel de guerre dont 10 avions bimoteurs... Du 28 mai au 2 juin, le Lieutenant Colonel Magrin-Vernerey et ses légionnaires prennent NARVIK : ce sera la seule victoire française de la guerre 39/40.

Revenu en France, il rejoint les F.F.L. en Angleterre avec 500 de ses hommes le 21 juin 1940. Promu Colonel, il prend alors le nom de MONCLAR, du nom d'un village du Quercy.

C'est ensuite l'Afrique, où, à la tête de la Brigade Française d'Orient en Érythrée, il prend MASSAOUA faisant prisonniers 9 officiers généraux, 440 officiers et 14.000 soldats italiens ... Promu Général, il exercera différents commandements au Levant, en Syrie du Nord.

À partir de 1948 il est "chargé de mission permanente des unités de Légion" qui combattent en Algérie, au Maroc, à Madagascar, en Indochine.

En 1950, Général de Corps d'Armée, il échangera ses étoiles pour des galons de lieutenant colonel afin de pouvoir prendre le commandement du :

Premier Bataillon Français de l'O.N.U. en Corée

 
 
Création du Bataillon Français de l’O.N.U. (B.F./ O.N.U.)

Le 25 août 1950, le gouvernement Français décide l’envoi en Corée d’un Bataillon formant corps. Cette Unité est formée de volontaires venus de la métropole et de l’Union Française, de toutes les armes et services, active et réserve, entretenue constamment par des renforts qui compléteront ses pertes.

Son rôle est d’affirmer la présence Française aux côtés des 21 autres nations engagées pour résister à la pression de la Corée du Nord.

Son affectation à la 2ème D.I.

Le 29 novembre 1950, le Bataillon débarque à Pusan, au lendemain de l’intervention de l’armée chinoise sur le Yalu. Il sera affecté pendant toute la campagne au 23ème Régiment d’Infanterie de la 2ème Division "Indianhead" , 8ème Armée U.S. Pour être à la norme des unités américaines, le BF intègrera une compagnie de Soldats coréens ROK.

Après d’un mois d’entraînement à Taegu, le BF/ONU, mal équipé contre le froid, supportant des températures allant jusqu'à des moins 40, fut engagé dès le 25 décembre dans une guerre de mouvements.

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Les principaux engagements du Bataillon français

La guerre de mouvement : Janvier - Octobre 1951

 Le 7 janvier 1951, le BF/ONU reçoit comme mission de couvrir à Wonju le flanc de la 2ème DI Pendant cinq jours, combats ininterrompus, livrés jusqu'au corps à corps (les armes étant gelées) dans un terrain accidenté, le Bataillon freina l' avance chinoise et couvrit le replis de la Division.

Les 1er et 2 février, encerclés TWIN-TUNNELS à plus de 30 km devant le front de la 8ème Armée US, le 3ème Bataillon du 23ème RI US et le BF/ONU résistent victorieusement aux assauts de la 125ème Division Chinoise qu'ils mettent hors de combat. Les Français perdent 32 tués et 180 blessés en dix heures. Ce fait d'armes vaut au BF/ONU sa première Citation Présidentielle Américaine.

Du 3 au 16 février 1951, le 23rd Regimental Combat Team auquel appartient le BF/ONU, après s'être emparé de CHIPYONG-NI à plus de 35 km en avant des positions de résistance de la 8ème Armée, reçoivent du Général Ridgway l'ordre de constituer un point de fixation sur lequel s'accrochera l'offensive alliée et où viendra buter l'ennemi. La résistance victorieuse offerte aux assauts de quatre divisions chinoises durant trois journées d'encerclement (13 au 16 février) permet la relance immédiate de la 8ème Armée vers le 38ème parallèle. Ce nouveau fait d'armes vaut au Bataillon sa première Citation à l'Ordre de l'Armée Française et sa deuxième Citation Présidentielle Américaine.

Du 3 au 5 mars, la prise de la cote 1037 par le BF/ONU dans le cadre de l'offensive alliée d'hiver, ouvre à la 2ème DI US la route d'HONCHON et de CHUCHON en direction du 38ème parallèle. Ce succès chèrement acquis après trois jours de combats livrés par une température de moins 20 degrés coûta au Bataillon Français plus de 30 tués et près de 200 blessés.

Le 6 avril, le BF/ONU franchit le 38ème parallèle et le 8 atteint le premier les réservoirs de HYUNCHON.

Du 16 au 23 mai la 2ème DI parvient à briser l'offensive chinoise de printemps au nord d'HANGYE grace en partie au sacrifice de la Section "Pionniers" du BF/ONU le 17 mai au soir à PUTCHAETUL, sous le commandement admirable de l'Adjudant Falise. La Section y gagnera sa deuxième Citation à l'Ordre de l'Armée Française.

Passant ensuite à la contre-attaque, le BF/ONU franchit à nouveau le 38ème Parallèle et entre le premier dans INJE.

Ces actions successives valent au Bataillon ses troisièmes Citation à l'Ordre de l'Armée Française et Citation Présidentielle Américaine.

En Octobre 1951 après trois semaines de combats, le 23ème R.I. et le BF/ONU s'emparent au lance-flammes des avancées de la cote 851. C'était la première attaque de nuit éxécutée par le Bataillon. À l'aube du 13 octobre, le dernier piton,"Crève-cœur" (Heartbreak ridge), tombe aux mains de la 2ème compagnie du BF. Durant ce mois de combats le BF/ONU a perdu 60 tués, dont le Capitaine Robert Goupil, figure légendaire du Bataillon. 


La guerre de positions: Novembre 1951 à Juillet 1953

Consécutivement à l'ouverture des négociations d'armistice à KAESONG la guerre de mouvements se transforme en guerre de positions. Le Bataillon Français continue de prendre part à toutes les actions menées par la 2ème D.I.. Il est en ligne dans le secteur du "Triangle de Fer" dont les sommets sont marqués par des villes en ruines. CHORWON et KUMHWA sont tenues par les Nations Unies, tandis que PYONGGANG est revenu aux mains des Communistes.

Hiver 1951/1952, le BF/ONU tient position à KUMHWA puis dans le secteur. 

Juillet - août 1952, il est au T-BONE, à l'Ouest de CHORWON.

Du 6 au 8 Octobre, sur WHITE HORSE et à ARROW HEAD, il brise à la cote 281 l'attaque chinoise en direction de SÉOUL. Cette attaque avait été précédée d'une des plus fortes préparations d'artillerie du conflit : plus de 25.000 obus chinois tombèrent en 24 heures sur les positions tenues par les Français. L'ennemi y laissera 600 morts et 13 prisonniers. Ses pertes totales devant le seul Bataillon Français sont estimées à environ 2.000 hommes. Cette victoire coûtera 47 morts et 144 blessés au BF/ONU et lui vaudra sa 4ème Citation française.

En Juin 1953, le Bataillon tient le secteur de CHUMGASAN à l'Ouest de KUWHWA. 

Le 23 Juillet 1953, accords sur un cessez-le feu...
 
 
Lauriers et Croix blanches... 

Le 23 Octobre 1953, le BF/ONU embarque à INCHON : le Bataillon appelé à d'autres combats pour la même cause, quite la Corée pour l'Indochine.

Le Bataillon quitte la Corée avec la satisfaction et la fierté du devoir accompli, sa mission largement remplie, celle de représenter la France dans la lutte des NATIONS-UNIES pour la défense de la Liberté.

Le Bataillon a gagné dans cette campagne:
4 Citations à l'Ordre de l'Armée Française 3 Citations Présidentielles Américaines 2 Citations Présidentielles de la République de Corée  1.898 citations individuelles au titre de la Croix de Guerre T.O.E.   Il laissera, pour toujours endormis dans la Gloire 280 Tués au combat (dont 17 Coréens) et aura eu 7 disparus, 12 prisonniers, 1.350 blessés
 
COMBATS

Février 1951 : CHIPYONG - NI

Le 1er février 1951, après s'être dégagé de l'encerclement des unités de la 125ème Division chinoise à Twin-Tunnels, le 23ème R.I. groupement tactique US dont les Français, s'en vont en pointe à plus de 20 km de la ligne de résistance des troupes des Nations Unies. Le 3, ils occupent CHIPYONG-NI.

Cette agglomération est un important carrefour stratégique. Le Commandant de la 8ème Armée, le général RIDGWAY avait décidé d'en faire un point de fixation sur lequel s'accrochera l'offensive alliée et où viendra buter l'ennemi. Trois routes venant du Sud convergent sur la transversale WONJU / SÉOUL. Une quatrième vient du Nord.

Par un froid rigoureux le 23ème R.I. avec ses chars et son artillerie, et le BF/ONU, s'installent dans un périmètre de 5 kilomètres sur des collines assez basses alors que des pitons nettement plus élevés dominent la cuvette.

Le commandement, afin d'évaluer la concentration des forces ennemies sur CHIPYONG-NI, envoie quotidiennement des patrouilles qui, à partir du 9 février, relèvent la présence de Chinois de plus en plus nombreux et de plus en plus proches de nos défenses. Le 13, elles rendent compte que que l'ennemi est à moins de un kilomètre. Tenant compte de la surface de terrain à couvrir, le commandement a mis en ligne tout le personnel des services, fusil à la main. Les armes collectives tels que les canons sans recul (S.R.) sont installés sur la même ligne de feu que les mitrailleuses, les mortiers sont seulement en retrait de quelques dizaines de mètres des voltigeurs. Dans la nuit, à 22 heures, l'attaque se déclenche, brutale. À chaque instant le long de tout le périmètre, il tente de briser la défense. Chaque fois il tombe sur un cercle de feu impénétrable. Il en sera ainsi jusqu'à l'aube. Des centaines de cadavres jonchent les rizières glacées qui s'étendent devant nos positions.

La journée du 14 sera presque calme, mis à part un coup de main audacieux de la 1ère Compagnie faisant prisonnier plusieurs groupes de Chinois. Mais les renseignements radio venant de la Division confirment que notre Groupement Tactique est complètement coupé de ses arrières et encerclé par quatre divisions ennemies. Au Bataillon on refait le plein de munitions. Les mortiers de 81 ont tiré 600 obus et il n'en reste que 560. Les hélicoptères évacuent les blessés les plus graves. Des vivres et quelques munitions sont parachutées...

La nuit suivante et de nouveau à 22 heures, l'ennemi attaque mais avec circonspection cette fois. Il tient compte de la terrible leçon reçue la veille d'autant que le champ de bataille sera illuminé toute la nuit par des fusées éclairantes tirées par des appareils de l'US Air Force. Les mortiers du Bataillon français harcèlent toutes les masses qui se déplacent et brisent toutes les attaques ennemies. Cependant, vers 2 heures du matin, les Américains du 2ème Bataillon sont contraints de cèder du terrain et malgré trois violentes contre-attaques, ils perdront le piton qu'ils tenaient et le laisseront à l'aube aux mains des Chinois. Vers 16 heures, bien que l'aviation ne cesse d'attaquer au canon, à la roquette et au napalm, le piton est toujours occupé par l'ennemi.

Presque au même moment, une canonnade venant du Sud se fait entendre: c'est un escadron de chars du 5ème de Cavalerie accompagné de 13 survivants, blessés, d'une Compagnie d'infanterie. Ils font leur entrée dans Chipyong-ni après s'être battus mètre par mètre sur 17 kilomètres, forçant le passage à travers les masses chinoises ... Un puissant Groupement d'intervention US avait reçu mission de forcer l'encerclement mais le gros des forces amies resta bloqué à KOKSURI ... Dans la soirée, les observateurs signalèrent des concentrations ennemies faisant mouvement du Sud vers le Nord. Une nouvelle nuit d'angoisse commence pour le 23ème R.I. Reprise des tirs d'artillerie, parachutages, champ de bataille illuminé. Des mouvements de troupe sont signalés devant nos positions ...

À l'aube du 16 février, le jour se lève sur un champ de bataille déserté par l'ennemi,

Il n'y a plus de Chinois, ils sont partis ... !

 
Mars 1951 : La Cote 1037, dure victoire française

Ce massif est une position clé de tout un dispositif de défense ennemi, tenu par deux bataillons chinois bien retranchés dans la région Nord de PYONGH' ANG. Dans la nuit du 2 mars, les Compagnies françaises qui vont y relever un Bataillon américain, escaladent dans l'obscurité les pentes glacées de la cote 1126 qui fait face à la hauteur 1037.

Le 5 mars à 9 heures le Bataillon français passe à l'attaque: il doit s'emparer seul de la cote 1037 dont les pentes et arêtes sont truffés de blockhaus. Après une courte préparation d'artillerie, les armes lourdes de la Compagnie d'accompagnement ouvrent le feu sur les ouvrages barrant les accès au sommet.

Progressant avec détermination, à découvert sous le feu ennemi, les Sections grimpent sur les versants glacés, trébuchent, s'agrippent, neutralisant les défenses les une après les autres. Malgré plusieurs contre-attaques adverses, le sommet est conquis, la crête dépassée. Quoique désorienté, l'ennemi tente de rassembler ses forces pour une dernière contre-attaque vers 16 heures. Mais après plusieurs heures d'attente, l'aviation d'assaut est en mesure d'intervenir: les Chinois sont repèrés à contre pente et sont attaqués à la mitrailleuse et à la bombe qui y creusent des sillons sanglants ...

Le Bataillon tient solidement 1037 au prix de 33 morts et de 115 blessés. Un régiment ROK nous relèvera. Les blessés graves sont évacués par hélicoptère. La nuit est tombée et un nouveau calvaire attend les compagnies: le brancardage des morts et des blessés. Il faudra parfois 11 heures au personnel disponible (chauffeurs et radios) pour descendre un homme du sommet jusqu'au poste de secours. Les porteurs glissent, tombent, le blessé souffre dans un froid intense. Le Médecin-commandant, le commandant en second et quelques hommes restèrent toute la nuit sur le sommet pour rassembler et garder les blessés et veiller les morts qui n'avaient pu être descendus.

Pour ceux du BF/ONU, 1037 restera le haut-lieu d'une bataille acharnée, héroïque, presque désespèrée, ou la souffrance des vivants fut aussi intense que jamais homme put l'imaginer. L'attaque avait certes été terrible, mais la descente des blessés et des morts fut peut-être le pire cauchemar vécu par le Bataillon de toute la campagne.

 
Septembre - Octobre 1951 : Crève-cœur 

Il s'agissait pour le commandement allié d'améliorer dans le secteur Est une situation que la fin de l'offensive de Juin avait laissée par trop défavorable et d'enlever à l'ennemi un massif important qui gardera le nom de "Crève-cœur" (Heartbreak ridge).

Les opérations dureront un mois, du 12 septembre au 12 octobre car il faudra enlever un à un à l'ennemi toute une série de points fortifiés où il s'est puissammant retranché.

Pour le BF/ONU les opérations culmineront avec l'enlèvement de la cote 931.

Le 23ème R.I. avait reçu mission d'enlever cette cote: il y échouera trois fois. Ce fut alors le tour du Bataillon français d'intervenir. Le 23 septembre il se lance à l'assaut et il échoue. Le capitaine Robert GOUPIL, commandant la 2ème Compagnie est tué héroïquement le 26 à la tête de ses Coréens. Le 27, nouvelle tentative, nouvel échec.

Le Général MONCLAR propose alors (et impose...) au Commandement Américain un nouveau plan. Au lieu d'attaquer sur cette arête montante étroite, qui ne permet pas de manœuvrer, il faut tenter un débordement à la faveur de la nuit. Après une progression longue et difficile, le Sous-Lieutenant DUREAU à la tête de sa section va surprendre un bataillon chinois. Il est bientôt rejoint par le reste du Bataillon français qui a suivi et, après un rapide combat, la position est enlevée.

Par les efforts et les sacrifices qu'ils ont demandés, les combats de "Crève-cœur" resteront pour les Vétérans du BF/ONU comme du 23rd I.R. ainsi que pour tous nos Alliés, parmi les plus hauts faits de la campagne.


 
Octobre 1952 : la Cote 281, Arrow Head

Le Bataillon est commandé par le Lieutenant Colonel BORREILL qui a succèdé au Général MONCLAR en décembre 1951. Il se trouve dans la région du fameux "Triangle de Fer" dont les sommets sont marqués par des villes en ruines: CHORWON, KUMHWA et PYONGGANG. Ce triangle commande deux des principales voies d'invasion en direction du Sud menant l'une et l'autre à SÉOUL.

Les Alliés tiennent CHORWON et KUMHWA, les Communistes tiennent PYONGGANG.

De PYONGGANG à CHORWON, une vallée plate de 5 à 6 kilomètres, ce qui est assez exceptionnel dans ces reliefs, véritable couloir d'invasion. Sur le flanc Ouest de cette valée et la commandant, se trouvent deux importants mouvements de terrain qui ont été baptisés l'un "WHITE HORSE" tenu par la 9ème Division ROK, l'autre "ARROW HEAD", cote 281, tenu par le BF/ONU flanc droit de la 2ème DI US.

Le Bataillon Français est monté en ligne le 3 octobre. Dès le 5 les tirs chinois d'artillerie et de mortiers s'intensifient sur Arrow Head, signes quant à l'imminence d'une attaque. Il en est de même sur White Horse. Ces tirs deviennent impressionnants dans la journée du 6 et, au soir, l'attaque se déclenche.

Après une lutte héroïque aux avant-postes ainsi que leur prescrivait leur mission, les "Pionniers", du moins ceux qui survivent, se replient sur les positions de la 1ère Compagnie. Leur chef, le Lieutenant PERRON est blessé quatre fois. Dans l'enfer du bombardement on ne sait plus où il est, on le croit mort. En fait, il a perdu connaissance, il reviendra à lui, sera fait prisonnier mais s'échappera. Il rejoindra au bout de deux jours après des aventures hallucinantes...

L'attaque chinoise vient buter devant la position tenue par la 1ère Compagnie commandée par le Lieutenant POUPARD. Là aussi le déluge d'obus chinois est considérable: 25.000 coups sont tombés sur nos positions du 6 octobre 6 heures au 7 à la même heure. Les effectifs d'assaut déferlent par vagues. Tout un régiment chinois, le 339, est engagé bataillon par bataillon; il laissera 600 cadavres sur le terrain ... La position française tiendra et les renforts américains pourront arriver avec leur artillerie.

L'attaque chinoise échoue: à droite les Coréens ROK ont été entamés, mais ils lancent contre-attaque sur contre-attaque, et le Bataillon quoiqu'encore menacé sur son front, couvre et appuie les unités coréennes. WHITE HORSE est sauvé comme ARROW HEAD l'a été.

La résistance française sur ARROW HEAD a profondèment impressionné nos Chefs et Amis américains. Ils en concluent qu'il vaut mieux tenir sur place plutôt qu'abandonner une position et la reconquérir à grand coût. Beaucoup d'entre eux ont avoué avec la simple franchise qui les caractèrise que bien peu de leurs Bataillons auraient tenu comme le Bataillon Français le fit.

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 Ordre du jour février 1952

du Général Commandant la 2° D.I.

"Sujet : la baïonnette"

" La baïonnette n’est peut-être pas la dernière arme secrète de l’armée des Nations-Unies, mais elle a un pouvoir agressif indiscutable. J’ai entendu parler deux fois de la baïonnette dans la guerre de Corée, une fois par les Turcs, une autre fois par les Français.

Il sera rappelé à toutes les unités que cet instrument n’a pas été inventé uniquement pour ouvrir les boîte de conserves."

Signé : Ridgway. 

 
Officiers, Assistantes Sociales, Infirmières,
Sous-Officiers, Caporaux et Volontaires
du Bataillon Français de l'O.N.U.

Nous regrettons tous que la conjoncture diplomatique n'ait pas permis à S.E. Monsieur DEJEAN, qui a montré tant de sollicitude pour la Gloire du Bataillon et les loisirs de ses blessés et permissionnaires, nous déplorons que les circonstances n'aient pas permis à l'Ambassadeur de France à TOKYO de présider cette cérémonie et de remettre au Bataillon la récompense collective que vous a octroyée après moins de six mois de combat, le Gouvernement de la République.

La fourragère que vous recevez aujourd'hui aux couleurs bleu et rouge le bleu du ciel de notre Pays, le rouge du sang que des générations ont versé pour la Paix au delà des mers, la fourragère des T.O.E. reconnait, confirme et consacre une tactique, une valeur, un engagement.

Il y a une tactique à la guerre. Vous l'avez réssucitée, confirmée et prouvée sous les Chefs de la Huitième Armée, du "X" Corps, de la 2ème Division et du 23ème Régiment d'Infanterie U.S., Chefs sous les ordres desquels vous vous enorgueillirez plus tard d'avoir servi.

Mais la tactique ne vaut sans la valeur. Qui disait donc que les Français ne veulent plus combattre. Votre valeur c'est celle de BOUVINES, celle de FONTENOY, celle d'AUSTERLITZ, de BAZEILLES, de CHAMPAGNE et de VERDUN, c'est celle des gloires de la Monarchie, des fastes de l'Empire, des victoires de la IIIe République. Elle est cette valeur qui, comme vous l'ont dit le gouvernement et le Président PLEVEN dans l'adresse unique du Conseil des Ministres à un Bataillon de l'Armée Française, vous a valu l'honneur de représenter les vertus de la race.

L'engagement, c'est celui de voler au secours de la Liberté.

Vous êtes montés trop haut pour redescendre. Prisonniers de votre passé, vous vous êtes condamnés vous-mêmes aux travaux forcés de la Gloire. Quand vous serez engagés, rappelez vous que la France est avec vous. Et comme l'exprime le Livre Sacré, que "Dieu aime ceux qui sont fermes à l'égal d'un mur impénètrable".

C'est à force de victoires, de sacrifices, que vous achèterez plus sûr et plus vite le droit de rentrer sur le sol sacré pour lequel on ressent d'autant plus de tendresses qu'on a davantage peiné et souffert pour lui.

S.P. 73.586, le 11 Septembre 1951.

	Le Général de Corps d'Armée MONCLAR
	Commandant les Forces Terrestres
	Françaises de l'O.N.U. en CORÉE

Signé : MONCLAR

 
 
HEADQUARTERS FAR EAST COMMAND and UNITED NATIONS COMMAND Ape - 500 
COMMANDER IN CHIEF
(Traduction)
Le 14 Octobre 1953
Le Commandant en Chef

à

Lieutenant Colonel De Germiny
Bataillon Français d'Infanterie
FAPO 5200
Cher Colonel De Germiny,

À la veille du départ de ce Commandement de ce magnifique Bataillon Français de l'O.N.U. je vous adresse, ainsi qu'à vos officiers et à vos hommes les remerciements bien mérités de tout l'État Major des NATIONS UNIES pour votre exceptionnelle contribution à la cause de la Paix en Extrême-Orient. Les nombreuses décorations et distinctions conférées au Bataillon Français et à ses membres attesteront pour toujours de la vaillance et du courage du Soldat Français.

J'ai grand plaisir à observer que les fières couleurs de votre bataillon ne quittent pas l'Extrême-Orient mais sont plutôt en train de changer de théâtre d'opération pour faire face une fois encore aux forces démoniaques de l'agression, notre ennemi commun.

Veuillez s'il vous plaît faire part à vos splendides troupes de ma reconnaissance sincère pour leurs sacrifices et leurs glorieux états de service dans les Forces des Nations Unies. Leurs exploits figureront pour toujours parmi les plus beaux de la tradition militaire française.

Sincèrement vôtre,

					Général J.E. HULL
					Armée des États Unis
 
 
ORDRE DU JOUR N° 114

Au moment où le Bataillon Français de l'O.N.U. va quitter la Corée, nous devons nous recueillir et penser à nos Morts; grace à leur sacrifice, grace aux efforts de tous ceux qui ont servi sous les plis de notre fanion, le Bataillon a rempli la mission que la France lui avait confiée.

Nous avons pris part avec honneur à la lutte que les Nations Unies avaient entreprise pour la défense d'un Peuple injustement attaqué.

Nous partons entourés de l'estime et de la sympathie de nos camarades de combat.

À ces frères d'Armes des Nations Unies, nous resterons fidèles, un même idéal nous unissait; nous avons éprouvé la solidité de leur amitié.

En les quittant, nous souhaitons bonne chance à leurs magnifiques Unités, et particulièrement à notre cher 23ème Régiment et à notre glorieuse 2ème Division.

Nous formons des vœux également pour ce pays de Corée, où tant des nôtres sont tombés; nous connaissons sa volonté de vivre; nous admirons le courage de ses soldats; nous avons foi en son avenir.

Et quant à nous, sachant que de nouveaux combats nous attendent, nous sommes prêts à faire honneur à notre passé.

Nous servirons en INDOCHINE avec la même ardeur que nous l'avons fait en CORÉE.

À S.P. 54.673, le 23 Octobre 1953.

	Le Lieutenant-Colonel DE GERMINY,
			Commandant le Bataillon Français de l'ONU en Corée

 

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Le Premier Bataillon défile à Paris, retour de Corée 


Qu’est devenu le Bataillon de Corée ?

 

INDOCHINE 1953-1955

Début novembre 1953, le Bataillon débarque en Indochine gardant ses marques et ses insignes. Il est dédoublé pour former le Régiment de Corée qui va servir d’ossature au Groupement Mobile n° 100. Commandé par le Colonel BARROU, le Groupe Mobile 100 comprend aussi d’autre Unités : Infanterie - Chars et Artillerie.

Ses principaux combats sont : Le 18 février 1953, le poste de DAK DOA succombe sous le nombre après une défense héroïque. Le 22 mars, à PLEI-RINH, les viets battent en retraite. Le 4 avril, repousse une embuscade sur la R.C. 19.

Le 24 juin 1954, (Dien Bien Phu est tombé le 7 Mai) le G.M. 100 quitte ANKE en convoi par la R.C. 19, route de montagne bordée d’une végétation très dense. Par des contretemps successifs et une sous estimation de l’adversaire, cette évacuation est mal engagée. Le G.M. 100 est condamné ; cette route est tenue par l’ennemi parfaitement informé qui va monter une gigantesque embuscade. La puissance des viets est considérable ; assauts après assauts, ils anéantissent les unités. Dans cette embuscade, le G.M. 100 a perdu près d’un millier d’hommes, tués, blessés, disparus. Le Colonel BARROU, blessé, est capturé, la totalité du matériel et ses véhicules (plus de 200) sont détruits.

Le 27 juin, repousse une embuscade viet près du poste de DAK AYUN.

Le 17 juillet, nouvelle embuscade au Col du CHU DREH, les unités succombent sous le nombre. 

Le 20 juillet 1954, cessez-le-feu. 
Le 1er bataillon a perdu au combat 238 tués ou blessés ; fut cité à l’ordre de l’Armée.
Le 2ème bataillon a perdu au combat 202 tués ou blessés ; fut cité à l’ordre du Corps
 d’Armée.
Le Régiment de Corée a perdu 34 indochinois incorporés.
Le 1er septembre 1954, le G.M. 100 est dissous.

Le Régiment de Corée redevient alors Bataillon de Corée et depuis le 25 avril 1955, a droit au port de la fourragère des T.O.E. aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire.

Embarque à SAÏGON en unité constituée à destination de l’Algérie le 17 juillet 1955.

 

ALGÉRIE 1955 - 1962

10 août 1955 Le Bataillon débarque à ALGER ; est implanté à TEFECHOUN.
Novembre 1955 S’installe dans le Constantinois, à l’hippodrome de Sidi-Mabrouk
Début 1957 Fait mouvement sur Oued-Zenati (secteur de Constantine)
Décembre 1958 Le P.C. s’installe à AÏN-ABID (secteur de Constantine)
1er septembre 60 Par changement d’appellation et de structure, le Régiment prend le titre de:
"156 ème R.I. - Régiment de Corée" 
Le PC de l’EMT 1 reste à AIN-ABID. Le PC de l’EMT 2 s’installe à Oued-Zenati.
En 1961, le Régiment se retrouve, par réorganisation du secteur de Constantine, à DJIDJELLI.
Fin 1962, fait mouvement sur la métropole au camp de SISSONE où il sera dissout. 

De 1955 à 1956, les missions du Régiment, furent d’assurer entre autres, par des patrouilles et des contrôles, la sécurité urbaine et extérieure. De 1957 à juillet 1962, tout en tenant les quartiers et les sous-quartiers, le Régiment, à la recherche de bandes de rebelles, participa à de grandes opérations dans le Constantinois et sur la frontière tunisienne. Il fut commandé, successivement, par le Commandant RECASENS, le Lt. Colonel JAMES, le Lt. Colonel SEZE, le Lt. Colonel de la CASNIERE et le Colonel ROLLIN. Le Régiment de Corée a eu 48 tués en Algérie.

 

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BIBLIOGRAPHIE Guerre de Corée 1950 - 1953 BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. (BF/ONU)

 

 

Communication de Michel ROSSI, (décédé Octobre 2002)
Grand Reporter de Télévision, Auteur, Réalisateur.
Ancien président de l'Association FRANCE-CORÉE
   
Ancien président de:
   Association Nationale des Anciens Combattants de la SECONDE (Indian Head) DIVISION DES  
ÉTATS-UNIS (French Branch) et du BATAILLON FRANÇAIS de l'O.N.U. en CORÉE
   Note du webmestre: cette association s'est auto-dissoute en 2000, frappée par les dures lois de la démographie
   ( Commentaires MR -Présentation, adaptation LC_R)

- Ouvrages écrits par des Combattants
BATAILLON MONCLAR
   par Jacques BOUTTIN, 187 pages, Éditions du Scorpion, Paris 1951

Jacques Bouttin, alors lieutenant, a été officier d'ordonnance du Général Monclar, puis a été affecté à la 2ème compagnie de laquelle il a pris la tête pour l'assaut de la cote 1037. Blessé en Mai 1951, il est rapatrié en France. Ce livre couvre les premiers mois de l'engagment du BF/ONU en Corée. 

SOUVENIRS D'UN SOLDAT DE L'EMPIRE
   par Guy DE COCKBORNE, Éditions La Renaissance, Troyes 1993. Chapitre concernant la Corée.

Le chapitre consacré à la Guerre de Corée donne la vue de l'état-major sur certains combats avec description et croquis. Guy de Cockborne, devenu général, était alors chef d'état-major du Général Monclar en Corée 1950/1951.

L'ASSAUT DE CRÈVECŒUR
   par Olivier LE MIRE, 205 pages, Documents du Monde, Paris 1956.

Le Commandant Le Mire a été Chef de Bataillon jusqu'à fin Février 1951, date à laquelle il fut "privé" de l'attaque de Crèvecœur...

UN DU BATAILLON MONCLAR
   par André LEMOINE, 185 pages, Amiot Dumont, Paris 1951.

Ce récit ne concerne que les tous premiers mois du bataillon en Corée...

AVOIR VINGT ANS À CHIPYONG-NI
   par Michel ROSSI, 324 pages dont 52 de photos, REMICOM, Courbevoie 1994.

Le récit couvre la totalité de la période dite Monclar (premier bataillon 1950 -1951). Le vécu d'un combattant, jeune sous-officier chef de groupe, volontiers râleur, contestataire, et prompt à règler ses comptes avec la hiérarchie... Ce livre, écrit comme un roman, se lit avec grand intérêt et ceux qui ont vécu les mêmes situations s'y reconnaissent volontiers. L'auteur a su traduire, quelques fois sur un ton très (trop?) polémique, la fatigue extrême, le "ras le bol" de ces combattants toujours maintenus sur la brèche, trop longtemps en ligne, subissant d'horribles pertes alors que la relève tarde...

Mais trop c'est trop, et Michel Rossi devait s'attendre, avec ce style, à ne pas se faire que des amis chez ses anciens compagnons d'arme...! (LC_R) 

DECISIVE BATTLES OF THE KOREAN WAR
   par Sherman W. PRATT, Wantage Press Inc., New York NY 1992 (en américain)

Combats de la Second (Indianhead) Infantry Division U.S. à laquelle le BF/ONU fut intègré.


 

- Ouvrages officiels, pour Écoles de Guerre

 

Rapport de l'Armée Française sur des combats types du BF en Corée 1951
   par des officiers du Bataillon Monclar, 507 pages, croquis et cartes renseignées.

Technique. Comporte quelques petites erreurs sur les positions et le nombre des canons de 75 mm sans recul à Chipyong-Ni.

THE KOREAN WAR
   par The Korean Institute of History, Republic of Korea (ROK). Deux volumes 840 et 810 pages. En anglais.

La Guerre de Corée vue par les officiels de la République de Corée (Corée du Sud).


Livres et reportages (correspondants de guerre français) 

RETOUR DE CORÉE

par Jean-Marie DE PRÉMONVILLE (tué à Chipyong-Ni), Pierre DANDY, Serge BROMBERGER et Henry DE TURENNE, 274 pages, Julliard 1951. 

PARALLÈLE 38

par Paul MOUSSET, Gallimard 1951. 


Récits des otages Français déportés par les Nord-Coréens en 1950 (Une même et malheureuse histoire contée par les différentes victimes)
  MA CAPTIVITÉ EN CORÉE DU NORD
   par le Révérend Père COYOS, Grasset 1954.
   
   TROIS ANS DE CAPTIVITÉ D'UNE SŒUR DE SAINT PAUL DANS LE NORD CORÉEN
   par Sœur Eugénie du Sacré Cœur de Jésus, 1953.
   
   CARMEL DE SÉOUL 1950/1954
   Récits par les Sœurs françaises du Carmel de Séoul.
   
   PRISONNIERS FRANÇAIS EN CORÉE
   par Charles MARTEL et Georges PERRUCHE, Cahiers d'Histoire Sociale N°3, Albin Michel 1994.
   Deux diplomates français, faits prisonniers à Séoul en 1950 par les Nord-Coréens, racontent.

- Romans Français
UN AMOUR DE CORÉE
   par Paul MOUSSET, Grasset 1961
   
   CRÈVECŒUR
   par Roger LESAGE,Éditions FRANCE EMPIRE 1955.

Transcription du script du film "Crèvecœur" de Jacques DUPONT. Noter que certains membres du Bataillon ont été sollicités pour faire de la figuration dans le film. Mais ces figurants n'étaient pas de ceux qui avaient combattu à Heartbreak Ridge... peu importe d'ailleurs.

Noter que le mérite de ce film est d'avoir fait connaître en France les combats du 23Rd Regimental Combat Team (2nd I.D. US) auquel était intègrés les Français, qui s'y étaient distingués. Les combats principaux auxquels avaient participé le BF/ONU restent ceux de "Twin Tunnels" et de "Chipyong-Ni", il y gagna deux Citations Présidentielles américaines et coréennes... (LC_R)

   DU SANG SUR LES COLLINES  (Les Mercenaires)
par Jean OSTY (Lartéguy) Presses de la Cité 1954.

 

BATAILLON DE CORÉE - LES VOLONTAIRES FRANÇAIS
   par Erwan BERGOT Presses de la Cité 1983

Écrit en grande partie par Janine BALLAND, sa compagne. Récit très peu rigoureux. Quelques anecdotes sont cependant bien réelles. La "mise en scène" de tués du Bataillon est contestable.

 

Michel ROSSI et LC_R - IX/1999

 


"Histoire du BATAILLON FRANÇAIS DE L'O.N.U."

D'aprés une étude de Gérard JOURNET, 1997

Délégué EST de l' A.N.A.F.F. ONU - R.C.
(Association des Anciens des Forces Françaises de l'ONU et du Régiment de Corée)

Adaptation, réalisation :  Léon C. ROCHOTTE , Association France-Corée. Version web: Février 2000
  
 
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